vendredi, août 04, 2006

Saxo, la tuile


Saxo
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Déjà, hier au soir, j’avais senti sous mes doigts une grosseur au niveau de la queue de Saxo, mon petit Cavalier King Charles. Sur le coup, je ne me suis pas trop inquiété car il s’agit là de son attribut le plus remarquable, il possède un imposant appendice muni d’un panache qu’il trimballe fièrement ce qui lui a développé une imposante musculature caudale.
Mais ce matin, alors qu’il me faisait comme d’habitude la fête pour célébrer mon réveil, nous avons constaté qu’il s’agissait en fait d’une boule dure de la taille d’un œuf de pigeon. Comme nous avons malheureusement en tête le souvenir de la petite Chouquette notre chatte écaille de tortue qui nous a quittée sous les assauts répétés du crabe, nous avons préférés rendre une visite que nous espérions éclair à notre vétérinaire dont je vous ai déjà parlé au sujet du petit écureuil roux.
Profitant du voyage, nous avons aussi empaqueté notre vieux chat Bandit qui va sur ses 18 ans et sommes partis pas fier même plutôt inquiet dés huit heures ce matin. Quelques minutes plus tard, nous faisions demi-tour, nous avions oublié les papiers de la mutuelle de Saxo. En effet, nous avons souscrit une mutuelle chirurgicale dés que nous l’avons eu car nous savons ce que peut couter une opération ou un traitement vétérinaire pour avoir toujours eu des animaux et ne pas les avoir laisser tomber au mauvais moments.
Notre vétérinaire est en vacances. Ca, nous ne l’avons su qu’en arrivant suer place et comme je ne me voyais pas refaire les huit kilomètres dans l’autre sens sans savoir ce qu’il en était. Du coup, nous avons eu à faire à sa remplaçante, il ne s’agissait pas de la même que l’an passé. C’est une jeune fille qui doit juste être sortie de l’école ou d’une grande timidité. Bref, pas de quoi nous rassurer tant elle semblait peu sûr de son diagnostic.
Enfin, elle a commencé par le chat et a conclue que son manque d’appétit, malgré les médicaments destinés à contrer les effets du sida, viendrait d’une petite infection dentaire. Elle nous a prescrit quelques vitamines pour le requinquer un peu et un antibiotique en gélule a tenté de lui faire ingurgiter. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de faire rentrer quelque chose de force dans le gosier d’un chat, mais sachez que c’est une vraie galère. Nous devons nous y prendre à deux systématiquement. Pendant que la miss le cajole sur ses genoux, je colle à l’aide d’un peu de beurre les comprimés sur le bout de mon index et l’introduit de force dans son larynx. Alors une gélule et des vitamines en gouttes, je vais m’amuser.
Après, elle s’est attaquée à mon petit Bibi qui n’en menait pas large, sachant d’avance que lui aussi allait passer à la casserole. Décidément, elle n’était pas trop sûre de son diagnostic et nous laissa le choix entre : procéder à l’ablation de la grosseur, opérer une ponction afin de faire analyser quelques cellules pour déterminer la malignité de la chose ou surveiller son évolution. Comme nous hantait encore la tumeur de chouquette qui avait aboutit à l’ablation de sa patte entière et que nous ne voulions pas repasser par ce calvaire, nous avons opté pour la solution intermédiaire.
Pendant que je callais sa tête sous mon aisselle gauche, c’est une position qui le rassure toujours, elle entrepris de lui raser la queue et de la désinfecter. Cela dégageât l’énorme bosse qui venait déformer sa hampe caudale. A peine avait-elle piquée que sa seringue se rempli d’un liquide blanchâtre. C’est seulement à ce moment qu’elle paru rassurée. Elle nous expliquât qu’en fait de tumeur, il devait s’agir d’un abcès qui s’était enkysté dans une gangue comme cela est habituellement le cas plutôt chez les volailles que chez les chiens. Du coup, elle a entrepris une incision d’environ deux centimètres sur le dessus de la bosse et en a extrait une sorte de lait caillé qui failli nous faire tourner de l’œil (enfin, la Miss) parce que moi, avec sa tête sous le bras, je ne voyais pas grand chose.
Après, elle a dilué un peu de Bétadine dans de l’eau et à l’aide d’une seringue, nettoyé l’intérieur de la gangue en nous montrant comment faire pour réitérer son geste. Après avoir prescrit des antibiotiques elle nous a conseillé de laisser la nature agir et de simplement veiller à désinfecter de temps à autre avant que la plaie ne se referme.
Je dois avouer que nous sommes maintenant rassurés. Pendant toute l’opération, Saxo s’est montré très courageux, il n’a rien dit ni fait pour nous gêner dans la manœuvre, comme si il sentait que l’on agissait pour son bien. C’est beau la confiance que ces petits êtres peuvent mettre en nous. On a du mal à concevoir que l’on puisse vouloir du mal à qui vous donne ainsi sans réserve leur vie. C’est surement la raison pour laquelle vous ne verrez pas de photos de son appendice caudal ainsi mis à nu.


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