Divan
Le Psychothérablog, quel terme merveilleux Simone ne nous a t’elle pas trouvé là, pour designer ce canapé sur lequel nous épandons nos joies, nos peines, nos états d’âme pour le prix de quelques consultations.
J’ai tenté hier, d’expliquer, si ce n’est d’exprimer en quoi coucher ici l’expression d’un sentiment équivalait à thésauriser une perle sur le fil de notre vie. Il est fort difficile de transmettre cette expérience du « toucher », de la matérialisation et de l’analyse, à priori comme à posteriori de ses propres pensées. Comment dans ces conditions faire appréhender la sensation de libération qui en découle, ce soutien que l’on trouve en soi-même mais aussi dans ce miracle que constitue l’entité plus ou moins anonyme que l’on nomme blogosphère. C’est une communauté de liens et de relations plus ou moins floue qui ne nous montre que des visages bienveillants et d’où s’exalte(ou s’exhale) le meilleur de nous même. C’est la courroie qui nous entraine à développer nos qualités naturelles en nous poussant à notre propre rythme à prendre connaissance de nous même. Elle renforce notre confiance en nous mais aussi en autrui.
Comment décrire l’écheveau dans lequel se noue cette perle de notre conscience lorsque tel une araignée dans sa toile, un commentaire vient d’accrocher une nouvelle trame d’individualités qui enrichira la votre d’un nouveau plan ou point de vue ?
J’ai tenté d’expliquer tout cela avec la faiblesse de mes mots tout en sachant très bien que rien ne remplace l’expérience et le vécu. Je sais qu’elle a trouvé temporairement un peu de réconfort à ma lecture, mais que freiné par la sensation d’un voyeurisme trop intime, elle s’est tourné vers d’autres horizons. Il est possible que sous le couvert de son anonymat, nos fils en viennent à se croiser de nouveau, mais je suis sûr et certain que si c’est le vôtre qui vous mets un jour en présence de cette novice bloggeuse qui souhaite pour l’instant conserver son écusson vierge, vous saurez l’accueillir comme il se doit et veillerez sur elle et sur son épanouissement avec toute cette affabilité et cette sensibilité qui caractérise notre communauté.
P.S. : J’en connais deux qui doivent bien se marrer de voir le merdier dans lequel Lachésis a mis la toile de nos vie.