Sdf Ed
J’étais parti pour vous faire une simple réponse à vos commentaires laissés sur le récit de notre excursion agricole de Dimanche et au vu de sa longueur, je me suis décidé à en faire un post.
Si vous saviez combien de fois la Dine et moi nous nous lançons dans ce genre d'action à la limite de la légalité lorsque l'on se sent révolté par telle ou telle truc. Nous sommes peut être un peu avare mais surement pas de notre temps ni de nous-mêmes.
En tous cas, je suis content de voir que vous êtes comme moi écœuré de tant de gaspillages. J'espère que lorsque vous verrez un Monsieur Patate oublié dans un champs, vous vous rappellerez qu'il y a à nos portes de nombreuses personnes qui n'ont plus les moyens de s'en procurer. Il faut dire que les pommes de terres sont presque devenues un produit de luxe. Sous prétexte de qualité, on en distingue les catégories, on les lave, on les calibre quand on ne les traite pas. Mais qu’ont-elles de plus par rapport aux bonnes vieilles patates qui faisaient l’obsession de Pierre Perret dans le film de Claude Autant-Lara ? Surement pas plus de goût. Enfin, c’est un autre débat. Quoi que !
Si vous aviez comme nous fait un petit tour dans les resto du cœur et les banques alimentaires vous y auriez eu une surprise. Il est plus difficile d’y obtenir un kilo de pommes de terre, de tout autre légume vert ou des fruits que tout autre produit manufacturé. En effet, les grands donateurs, les entreprises du domaine agro-alimentaire qui donnent ou plutôt « échangent » contre les surplus européens de notre agriculture, des produits alimentaires préfèrent donner le fruit de leur production et la valeur-ajoutée qu’ils y apportent plutôt que la matière première. Ainsi, le pauvre quidam qui cherche à se nourrir peut se retrouver avec un menu à base essentiellement de laitages sans aucun apport en fibre quand se n’est pas comble de l’ironie avec des « produits de régime ».
Loin de moi la volonté de dénigrer cette source de nourriture pour ceux qui en manque, mais il me semble que parfois, ces industriels devraient un peu plus y réfléchir et faire passer l’intérêt de leur entreprise au second plan. En effet, il s’agit là essentiellement d’une question d’intérêt financier. Obtenir une manne de matière première gratuite issue des stocks du surplus de la production européenne, obtenir d’un don de 4 euros de yaourts 2 euros de lait sachant qu’il en faudra moins d’un litre pour les confectionner et se déclarer « mécène » en échappant à l’impôt . Une fois encore, la charité est devenu un marché et c’est toujours les même qui trinquent : Ceux qui devront payer le litre de lait à plus de sa valeur pour en soutenir le cours et abonder les surplus.
Enfin, n’oubliez pas que comme le montre cet exemple : Donner c’est recevoir.
P.S. : Le système d’exploitation du micro est réinstallé, les logiciels aussi, demain je m’attaque à la connexion internet.