Mes nuits
Un vent calme et doucereux
Charrie un silence délicieux.
Je sèmes mon regard
Fatigué mais ludique
Sur tes paupières pudiques
Une ombre, un fard,
Qui voile les combats
De suant et tendres ébats.
Croise de déchirants phares
Pressés ou erratiques
Derniers piliers de bar
Et femmes lubriques.
Aveugle que son prétexte
Traine en bout de laisse
Dictant le prochain texte
Sans même une caresse.
A l’oreille susurre Barbara,
Le joli temps du lilas
Mais de pierre est le jardin
Où nous errons serein
bien loin du brumeux Precy
de l’activité et des soucis
des bruyantes artères vidés
d’où me vienne les idées
et bercé par sa gouaille
il faut rentrer, je baille.