lundi, octobre 23, 2006

Potence


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Il y en a qui exagèrent toujours. Ils en font trop, ne cherchent qu’à se faire remarquer et dérangent toujours tout le monde. Surtout le dimanche, vous l’aurez remarqué. Bien sur, c’est une question d’équilibre, il arrive un moment où à force de trop tirer sur la corde, ils se cassent la gueule. Ne riez pas, c’est pas drôle, c’est ce qui m’est arrivé dimanche. Franchement, après un samedi plutôt pourri, où mes deux équipes benjamins se sont fait éliminer sévèrement en coupe, où la participation de l’association Yves Lefebvre aux détections n’a pu se faire comme je le souhaitais, après un début de mâtiné du même acabit, réveillé à 6h30 pour ne pas laisser mes gamins seuls et réaliser une fois sur place que j’avais confondu octobre et novembre, c’était le pompon.
Imaginez une grande andouille toute prête à jouer les machos pour épater la galerie, qui se propose d’un air condescendant d’aider sa moitié à accrocher le linge. Imaginez qu’il se révèle impossible de lever le bras sans se mettre à trembler comme une feuille, que porter une chaussette en devienne un effort tel qu’il lui faut se plier afin d’absorber le choc de la douleur qui lui déchire le côté. Imaginez la stupeur de cet être qui s’il a déjà eu à faire à la maladie, fait pour la première fois la connaissance de ce qu’est la douleur.
Le reste coule de source. Une petite valse hésitation entre les urgences de l’hôpital et le SOS à l’inconnu. On se retrouve assez vite à admirer l’atmosphère jaune pisseux des murs et plafonds, les odeurs … des éthers en se disant que c’est quelque chose de fort male retranscrite dans les feuilletons dominicaux. Pour être exact, on n’a d’yeux que pour la potence qui nous surplombe ou les décolletés généreux que laissent entrevoir les cols « sergents » des blouses uniformes de celles qui vous palpent.
Je pensait que cela venait du cœur de la machinerie, une soupape qui avait lâchée ou un truc du même genre, du coup, j’ai appris un truc. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve aux urgences un dimanche après-midi, mais d’habitudes, c’est en tant que dirigeant de club, pour accompagner un de mes trop fréquents blessés, alors je peux dire que vous pouvez souffrir le martyre et (ou) pisser le sang de vos quatre veines, c’est pas grave. il faut faire la queue et patienter une bonne heure avant d’entrevoir un toubib. Tandis que lorsque vous avez un dératé dans la pompe à gasoil, ils se précipitent comme la vérole sur le bas clergé. Vous vous retrouvez monitoré en moins de deux. On vous prend le poult en des lieux que vous ignoriez être irrigués et défilent stagiaires, internes et référents qui y vont tous de leurs palpâges et chatouilles pour vous faire réagir un côté tout engourdi.
Bon, je ne vais pas vous détailler tous les examens qu’ils se sont senti dans l’obligation de me faire passer. Je vais aller directement aux conclusions.
Il s’agit d’un petit dérèglement hépatique. Et oui ! J’ai eu les foies.
Selon le big chef, il vat me falloir faire un gros bilan et me restreindre sur beaucoup de chose :
Plus de jolis décolletés, de café et d’excitants, un régime draconien, et à Dieu Saint Emilion. Ce jusqu’au complet rétablissement de l’équilibre hépatique.


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