Chaumes dû
Le contrat à durée déterminé de Matthieu au « Courrier Picard » s’est achèvé le 15. En parents attentionnés, Dine et moi voyions avec anxiété cette période d’inactivité. Lorsque comme lui, vous avez travaillé tout le temps, même durant ses études (il vendait du poisson au supermarché Géant), s’est très dure de se retrouver du jour au lendemain sans rien faire. Pour l’avoir constaté dans notre entourage, c’est une période qui peut décourager et faire ressortir ce mal être si caractéristique de cette génération. Nous ne nous en faisions pas au niveau monétaire, il a toujours été très économe, et le fait d’avoir été salarié pendant les trois années de ses études lui ouvre des droits aux Assedic. C’est plutôt au niveau mental que se situait le danger. C’est un hypernerveux qui en cas de contrariété développe des zones de grattage à la limite du psoriasis.
Fort heureusement, cela n’a pas duré. Vendredi 20, il avait son rendez-vous aux Assedic où un jeune fonctionnaire lui a expliqué qu’il disposera d’une allocation pendant 23 mois pour lui laisser le temps de se retourné. Un numéro lui a été attribué grâce auquel, il a pu obtenir un rendez-vous à l’ANPE. Il doit s’y rendre vendredi.
La question est de savoir si cela en vaut la peine.
Nous pensions le voir abattu, les épaules ou le front en sang et le moral dans les chaussettes. Non, rien de tout cela. Il a commencé par envoyer des CV à tous les journaux francophones de l’hexagone, de Belgique, de Suisse puis du Quebec(merci les québécoises qui m’ont répondue). Sans leur laisser le temps de répondre, il a déposé des petites annonces sur tous les sites spécialisés, a arpenté tous les cocktails mondains des rédactions du coin (période de vœux).
Le voilà, moins d’une semaine plus tard devenu pigiste pour le petit journal « Planéte Amiens » et pour le magazine « Agir en Picardie ». Bien sur ce n’est pas le même tirage que le Courrier Picard, mais cela commence à faire son effet. Un journal anglais qui souhaite s’implanter en France lui fait actuellement passer des tests : Il doit écrire deux articles, l’un sur la mode, l’autre sur les nouvelles technologies. Cela ne lui fait pas peur, c’est son domaine. Ce qui l’angoisse un peu c’est de devoir traduire cela après pour le rédacteur en chef londonien qui ne parle pas le Français mais souhaite avant de l’engager avoir une idée de la façon dont il écrit. Matthieu n’a pas tord en disant que la seule chose qu’il obtiendra c’est son niveau d’anglais. Son rendez-vous à l’ANPE n’a pas encore eut lieu qu’il se retrouve avoir presque plus de travail qu’avant. « Tout est dans la réactivité » m’a t’il dit.
Si j’ai choisi aujourd’hui de poster cela, c’est pour bien faire comprendre que le chômage n’est pas une fatalité. De même, l’emploi n’est pas un dû, il faut se battre pour l’avoir et le conserver, mais du boulot, il y en a. Je me souviens encore de ses copains de classe se plaignant de ne pas en trouver mais lorsque Matthieu leur proposaient de venir travailler avec lui, leur réponse était presque toujours : Le poisson, ça pue.
Fort heureusement, cela n’a pas duré. Vendredi 20, il avait son rendez-vous aux Assedic où un jeune fonctionnaire lui a expliqué qu’il disposera d’une allocation pendant 23 mois pour lui laisser le temps de se retourné. Un numéro lui a été attribué grâce auquel, il a pu obtenir un rendez-vous à l’ANPE. Il doit s’y rendre vendredi.
La question est de savoir si cela en vaut la peine.
Nous pensions le voir abattu, les épaules ou le front en sang et le moral dans les chaussettes. Non, rien de tout cela. Il a commencé par envoyer des CV à tous les journaux francophones de l’hexagone, de Belgique, de Suisse puis du Quebec(merci les québécoises qui m’ont répondue). Sans leur laisser le temps de répondre, il a déposé des petites annonces sur tous les sites spécialisés, a arpenté tous les cocktails mondains des rédactions du coin (période de vœux).
Le voilà, moins d’une semaine plus tard devenu pigiste pour le petit journal « Planéte Amiens » et pour le magazine « Agir en Picardie ». Bien sur ce n’est pas le même tirage que le Courrier Picard, mais cela commence à faire son effet. Un journal anglais qui souhaite s’implanter en France lui fait actuellement passer des tests : Il doit écrire deux articles, l’un sur la mode, l’autre sur les nouvelles technologies. Cela ne lui fait pas peur, c’est son domaine. Ce qui l’angoisse un peu c’est de devoir traduire cela après pour le rédacteur en chef londonien qui ne parle pas le Français mais souhaite avant de l’engager avoir une idée de la façon dont il écrit. Matthieu n’a pas tord en disant que la seule chose qu’il obtiendra c’est son niveau d’anglais. Son rendez-vous à l’ANPE n’a pas encore eut lieu qu’il se retrouve avoir presque plus de travail qu’avant. « Tout est dans la réactivité » m’a t’il dit.
Si j’ai choisi aujourd’hui de poster cela, c’est pour bien faire comprendre que le chômage n’est pas une fatalité. De même, l’emploi n’est pas un dû, il faut se battre pour l’avoir et le conserver, mais du boulot, il y en a. Je me souviens encore de ses copains de classe se plaignant de ne pas en trouver mais lorsque Matthieu leur proposaient de venir travailler avec lui, leur réponse était presque toujours : Le poisson, ça pue.