Je suis un peu surpris que mon petit post : Marvel ou Strange n'ai pas provoqué plus de réactions. Il est probable que mon penchant pour l'absconnerie l'ai complètement dépossédé de son sens.
Pour ceux qui ne sont féru ni de christianisme, ni de Science fiction voici quelques explications.
Il y a déjà un bout de temps..(Comme j’en ai peu, je vais copier/coller)
« Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. Ils se dirent l'un à l'autre : Allons ! Faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. Ils dirent encore : Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. L'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et l'Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu'ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté. Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. »
— Genèse, chapitre 11
Vous allez me dire que franchement vous ne voyez pas le rapport avec mon babil précédent et vous n’aurez pas tout à fait tord. La tour mythique de Babel était selon la Genèse une tour que souhaitaient construire les hommes pour atteindre le ciel. Ces hommes étaient alors les descendants de Noé, ils représentaient donc l'humanité entière et parlaient tous la même et unique langue sur Terre. Pour contrecarrer leur projet, Dieu multiplia les langages afin que les hommes ne se comprennent plus. Ainsi la construction ne pouvait plus avancer, elle s'arrêta et les hommes se dispersèrent sur la terre. Cette histoire est utilisée pour illustrer un propos, comme les dangers de vouloir se placer à l'égal des dieux, de les défier par notre recherche de la connaissance, ou encore comme la nécessité qu'a l'humanité de se parler, de se comprendre pour réaliser de grands projets. Ainsi qu'au risque de voir échouer ces projets quand chaque groupe de spécialistes se met à parler le seul jargon de sa discipline. On peut aussi, plus simplement, la voir comme une tentative de réponse des hommes au mystère apparent de l'existence de plusieurs langues.
Vous ne voyez toujours pas, c’est parce que vous ne lisez pas de science fiction et qu’en conséquence, vous ignorez ce qu’est un Babel Fish. (ou Poisson Babel). C’est une espèce imaginaire de poisson dans Le Guide galactique (The Hitchhikers’ Guide to the Galaxy) par Douglas Adams.
Il permet, après se l'être enfoncé dans l'oreille, de comprendre n'importe quelle langue.
Un poisson Babel est un traducteur universel, biologique et extrêmement improbable. Il apparaît comme un poisson « petit, jaune, et comme une sangsue ». Quand un poisson de Babel est inséré dans le canal de l'oreille il permet à la personne qui le porte d'« instantanément comprendre n'importe quoi dit... dans n'importe quelle langue. » Ceci était en même temps un outil littéraire utile pour Adams, qui a toujours trouvé la capacité de tout extra-terrestre à parler l'anglais très étrange. C'est aussi le point de départ d'une plaisanterie à propos de l'existence de Dieu.
Selon le Guide, le poisson Babel a été mis en avant comme un exemple fidéiste de l'inexistence de Dieu :
- « Je refuse de prouver que j'existe » dit Dieu, « car la preuve nie la foi, et sans la foi je ne suis rien. »
- « Mais » dit l'Homme, « le poisson de Babel est révélateur n'est ce pas ? Il n'aurait pas pu évoluer par hasard. Il prouve que vous existez, et donc, par vos propres arguments, vous n’existez pas. C. Q. F. D. »
- « Mince » dit Dieu, « je n'avais pas pensé à ça » et il disparaît soudainement, dans une bouffée de logique.
- « Oh! C'était facile» dit l'Homme, et en prime il démontre que le noir est blanc, et se fait écraser au prochain carrefour.
Le poisson se nourrit de l'énergie mentale créée en composant une phrase, et « excrète » apparemment de l'énergie mentale dans une forme qui peut être comprise par les autres.
C'est d'ailleurs de là que vient le nom des traducteurs automatiques en ligne de la société Altavista , rachetée par Overture puis maintenant par Yahoo etc… La petite gueguerre à la traduction automatique fait le bonheur d’une petite entreprise française : Systran à l’origine du concept.
Vous allez encore me dire voici un post bien long pour dire que j’ai fait quelques fautes d’ortographe dans le précédent, mais non, c’est juste pour attirer votre attention sur les deux petits boutons représentant des drapeaux qui longent ma photo. Lorsque l’on clique dessus, on obtient une traduction automatique et en cascade de l’ensemble du site. C’est pas magique ça ? Ce n’est pas digne de la brillante imagination de Douglas Adams ?
Bon, je retourne à mon propre ouvrage qui n’avance pas si vite que cela.