mardi, mai 23, 2006

Des nouvelles du front.


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Je dois vous avouer que j’ai peu de temps à consacrer à mon blog en ce moment. Comme d’habitude, lorsque j’ai une idée derrière la tête, je me lance à fond dedans jusqu’à ce que je m’en soit lassé ou que j’estime l’avoir finie. Ors, Mat m’a mis cette histoire de roman de SF dans la tête et me la voilà dans les étoiles alors que je ne suis habitué qu’aux nuages. C’est du boulot, il n’y paraît pas. Il m’a fallu tout d’abord trouvé le sujet. L’avantage de la SF c’est que l’on peu lui adapter tous les sujets. Ca, c’est fait. Puis constituer un plan général, afin de développer le sujet sous tous ses angles, vu qu’il est légèrement philosophique, non, grossièrement. Là, j’ai rencontré mon premier écueil. Il vaut mieux lorsque l’on se lance dans un roman philosophique éviter d’y travailler à deux. On perd sinon un temps considérable en discussions oiseuses qui n’aboutissent qu’à une seule constatation : Le sujet est intéressant, mais cela ne fait pas avancer le smilblick. Enfin, la trame générale est constituée. Je me suis refusé à rentrer plus en détail malgré l’instance du fiston pour me faire faire un plan détaillé. Vu le temps perdu à pondre une dizaine de lignes constituant le plan général, j’imagine les mois nécessaires à un plus fin. Et, je me suis lancé. J’ai beaucoup lu sur l’angoisse de la feuille blanche et tout le tintouin, mais mon problème ne semble pas se situer à ce niveau. Tout d’abord, j’ai face à moi non une feuille blanche, mais tout le tas de lettres blanches sur fond noir de mon clavier. Je ne regarde la feuille blanche que pour y déceler les frisottis rouges ou verts de word me signalant une faute d’accord ou d’orthographe (soit dit en passant, c’est là que l’on se rend vraiment compte que l’on dispose de plus de vocabulaire que cette satanée machine, même si elle est plus douée pour l’orthographe, ça fait plaisir..). Ensuite, je me laisse aller et les mots s’écoulent de mes doigts sans problème. Je dois évidemment me relire assez souvent car je dois être atteints d’une maladie dégénérative du bulbe. Parkinson peut être, j’ai tendance à répéter des mots ou des phrases entières dont je ne change qu’un ou deux mots ou encore leur emplacement quand ce n’est pas des idées que je répète. Bref, il me faut une phase d’élagage où je coupe allégrement. La facilité que j’ai eu à extruder ces mots, je la perds en corrections diverses et variées et cela, c’est horrible. Il m’arrive même parfois de tant élaguer que j’en reviens au travail de la veille. Heureusement, dans mon malheur, nous avons choisi de travailler à deux et fiston lit ce que je ponds. Nous avons décidé d’un commun accord que sa version serait définitive (après plusieurs atermoiements n’ayant aboutis qu’à une famélique production nous permettant d’espérer une conclusion de l’ouvrage avant que la période décrite ne fasse partie du passé) . Ses seuls correctifs portent sur le sens du rythme. Selon lui je suis par moments si enthousiaste que j’aurais tendance à écrire une nouvelle ou à m’asseoir sur plusieurs tomes. En dehors de cela, il est plutôt satisfait, il estime le premier chapitre assez accrocheur pour que n’étant pas porté sur l’anticipation, il apprécie tout de même. Claudine, elle s’en fout mais constate que la vaisselle avance moins vite.

Bon, j’y retourne.


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