samedi, juin 17, 2006

étrier suite de Rugby


étrier
Originally uploaded by cal_reich.

Lorsque l’on appartient pas au milieu hippique, on ne devrait pas mésestimer le rôle de l’étrier. L’infirmière chargée de mon pendant n’avait pas sur le pied gauche la même pression que moi sur le droit. Il en découlait qu’a chaque contracture, non seulement l’un de nous voyait s’imprimer en face la pointure mais en plus nous nous faisions royalement engueuler par le praticien en question. C’est sûrement dans un moment d’inattention que la Miss en profita pour me saisir de nouveau les deux poignets, encouragée par l’obstétricien qui voyait là une aide à l’expulsion. Elle ne devait plus avoir toute sa tête car chaque fois qu’il lui disait « poussez ! » elle en profitait pour me tirer les bras tout en m’écrasant la poitrine d’un pied vengeur. Nous aurions pu continuer comme cela longtemps si ses sandalettes n’avaient rendues l’âme à grand coup de lanières dans la figures au moment même où au bout d’une ventouse noirâtre, il sortait une sorte de long lapin hydrocéphale(j’en étais sûr) recouvert d’un mucus verdâtre ou jaunâtre pour ne pas dire « Caca d’oie ».
Sans prendre garde à la pauvre robe vichy, il dépose sa « m.. » en plein sur son giron, tandis que je profite du relâchement général pour me masser les poignets et l’épaule. Soit dit en passant, j’ai bien fait car quelques secondes plus tard, second branle bas de combat, après lui avoir décollé la ventouse qui laisse apparaître un Cone-head, mon pendant (l’infirmière) embarque le rongeur par les pieds pour « le faire respirer ». Le toubib se met à fourailler à la recherche d’un hypothétique second tandis que la Miss laisse entendre qu’il me faudrait faire abstinence à l’avenir. Il faut dire que ses propos n’étaient plus très cohérents car elle trouvait la crevette « beau ». Lorsque enfin ils ont sortis tout le bazar qu’il avait laissé dans sa chambre, ils daignent conduire la Miss à la sienne. Pendant que le corps médical entreprend une toilette sommaire et un habillage avec les restes de la valise éventrée, je sors mettre les grands-parents au courant. Mais, auparavant, je tiens à m’assurer qu’il est viable. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on devient le père d’un extra-terrestre, il vaut mieux s’assurer qu’il a pu s’acclimater. Renseignements pris, il semblerait qu’il ai pu « expectorer le mucus du liquide amiotique qui en raison du retard à du tourner ». Le terme « retard » est le seul mot que je comprends sur le coup dans tout ce verbiage médical, ce qui me rassure le plus. Je savais bien que je n’avais aucune raison de douter de ma Puce. C’est cet incompétent tout juste bon à siphonner la tuyauterie qui s’est mis le doigt dans l’œil. Prêt à lui mettre le miens dans l’autre je demande féroce « Il est où ? » et elle me réponds en couveuse dans la nurseries. Je comprends qu’il y a méprise mais bon, la colère tombe vite lorsque l’on est crevé.
Je m’y rends et là, j’ai beau chercher, je ne trouve pas le lapin écorché que l’on a eut tant de mal à extraire. Il n’y à que des poupons tous roses et mafflus comme j’avais espoir d’en avoir.
Elle m’en présente un comme étant ma progéniture. Vous me croyez si voulez, je n’ai pas osé lui dire qu’elle se trompait. A ma grande honte, j’ai préféré garder celui-là plutôt que le précédent. D’autant plus que je pouvais voir sur ses petits petons une marque qui d’habitude distingue les membres de notre famille.


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