Artifice
Il y en a une de plus qui tonne sa colère dans son presque désert, une de plus qui frappe ses gosses turbulents. Et, tandis qu’a deux pas l’on se réjouit à suer au soleil, d’autres pleurent dans leur foulard la disparition d’un glorieux passé. Dans le brouhaha de nos feux artificiers où nous cherchons une place, nous restons sourds aux rougeoiements des bombes lointaines. Nous partageons pourtant les mêmes aspirations profondes. Ne peut on faire fie du passé, oublier les rancœurs et l’âcreté du sang versé qui empoisonne notre présent ?