Du nez!!
Il n’y a pas si longtemps, j’ai évoqué en passant mon petit problème de fuites nasales. En fait, c’est un problème que je rencontre plusieurs fois l’an depuis mon plus jeune âge. Comme beaucoup, je suis atteint d’allergies. A quoi ? Je n’en sais plus rien, j’ai à certaines époques de ma vie tenté de prendre le taureau par les cornes et essayé diverses cures de désensibilisations. Mais chacune d’entre elles n’a aboutie qu’à me faire réagir à un nouveau type d’allergène. C’est la raison pour laquelle je me contente désormais d’une petite cure d’anti histaminiques à chaque apparition des premiers symptômes.
J’ai la chance qu’avec l’âge, leur manifestation soit de moins en moins spectaculaire. Il fut un temps, lorsque j’allais encore au collège, où cela débutait par un éclatement d’une varice nasale. Pour dire les choses simplement, je me mettais à saigner du nez. Pas un de ces petits saignements comme peuvent en provoquer des coupures, je veux parler de ces saignements comme l’on en voit dans les purs films gore, l’explosion, la rupture d’anévrisme avec jaillissement et gros bouillon. Bref, l’horreur. Je finissais invariablement le cou dans la glace, imprégné de sang, du T-shirt aux mains. Je me souviens d’un retour de pension où j’ai du faire le voyage Joinville-le-pont jusqu’au faubourg St Denis, à tel point maculé que l’on s’écartait de moi dans le métro et le RER comme si j’en revenais d’avoir égorgé ma famille. Personne, pas un quidam n’a osé me demandé quoi que ce soit. Il faut dire que je devais ressembler au pire des cannibales, pour stopper l’hémorragie nasale, il faut se pincer très fort le nez afin d’empêcher l’écoulement mais lorsque celui-ci est trop important, vous aurez beau pincer, le bouillon s’échappe par vos lèvres restées ouvertes pour pouvoir respirer. A l’époque le corps médical me proposait pour seul remède, le recours à la cautérisation. C’est un traitement qui consiste à brûler le vaisseau sanguin qui tends à se rompre afin qu’il s’y constitue une induration solide. Malheureusement, comme chaque crise déclenchait une dilatation de la muqueuse et que la cautérisation, si elle renforce le vaisseau lui fait malheureusement perdre en souplesse, il se produisait un nouvel éclatement, mais sur une surface encore plus importante. C’est un chirurgien qui a résolut, une fois adulte, mon problème en opérant une ablation du cartilage nasal. Une opération miraculeuse qui consiste à enlever le support cartilagineux sur lequel reposent les deux muqueuses hypertrophiées, à la séparation entre les deux narines pour leur laisser une place plus importante. Non, cela n’a pas fait de moi un monstre pour autant. C’est typiquement le genre de chose dont on peu se passer comme l’appendice où d’autres trucs dans le même genre. Mon nez ressemble en tous points à ce qu’il était auparavant. Ce n’est pas douloureux (en principe, sauf si comme moi vous êtes enrhumé à l’issu de l’opération). Ainsi, je n’ai plus de saignements même si je reste un peu morveux avec des écoulements entre les quintes d’éternuements. Cette opération à eu un effet secondaire des plus appréciables, celui de limiter le volume sonore des ronflements.
Ceci dit, je ne pense pas que mon problème actuel vienne de là. Tout me laisse à penser qu’il s’agit plutôt de l’un des symptômes de ce que je considère comme une maladie professionnelle. En effet, alors que vous êtes tous à vous réjouir de l’arrivé des beaux jours et de la monté spectaculaire de la température qui vous permet de vous exhiber fièrement en petite tenue, d’autres ont en charge de veiller au bon fonctionnement de ces machines qui recueillent nos présents épanchements. Ors Ces « Deus ex Machina » qui nous exploitent supporte fort mal les écarts de température et se complaisent dans une salle climatisée à 18°, sirotant leur code tout en conversant allégrement avec leur semblable, de tout et de rien mais pas de la quinzaine de degré supplémentaire qui baigne la fournaise de mon bureau. Et, c’est en alimentant ces monstres fiers et orgueilleux, passant alternativement de l’enfer au paradis que je me retrouve aujourd’hui dans les limbes brumeuses d’un gros rhume. Je signale aux malveillantes, aux mauvaises langues, qu’il ne s’agit pas du même rhume que lors des victoires françaises et je puis certifier que l’adage qui prétend que l’un tue l’autre est faux. J’ai eu beau noyer l’un dans l’autre, le seul effet obtenu c’est l’ajout d’une stéréo trop puissante aux limbes précédemment citées.
C’est la raison pour laquelle je me permet de vous solliciter. Je suis à la recherche sur le Web et ce site plus particulièrement d’une pétition à signer qui demanderait la reconnaissance comme étant « maladie professionnelle » des informaticiens les nez torchus et morveux.