lundi, juillet 31, 2006

la pêche au moules

Comme nous n’avons pas la bourse à Rothschild, que j’aime bien manger et qu’en principe, j’expose le contenu du menu sur mon T-shirt, lorsque nous partons en vadrouille, nous tâchons de dégotter des restaurants ou brasseries d’un bon rapport qualité-prix, et surtout sympas. J’ai horreur de ces pièges à touristes qui n’apprécient pas l’absence de cravate et la présence du chien. Saxo restant généralement sous la banquette durant tout le repas, il ne gène pas grand monde. J’aime me sentir bien dans mes basquettes lorsque je mange et refuse systématiquement les lieux « prise de tête » ou l’on vous regarde de travers si vous ne mangez pas avec la bonne fourchette. On peut me traiter de « beauf » si l’on veux, mais si la sauce est bonne, je n’hésite pas à y tremper mon pain.
Nous nous sommes ainsi constitué au fil du temps, une petite liste d’adresses, où pour pas cher, on peu manger en paix, dans une ambiance simple des mets qui sans être sophistiqués sont bons.
Je vais commencer non en fonction de critères gastronomiques ou pécuniaires, mais par la localisation géographique en débutant par le plus haut de la côte, pour finir par le bas.
Nous revenons de Boulogne sur mer, alors parlons-en. Dans cette capitale de la moule-frite, je vous recommande une petite gargote qui n’a rien à voir avec les pièges à Britanniques qui longent le port de plaisance même s’il y est situé. Il s’agit de la « Brasserie du port » au 10 boulevard Gambetta. Vous y trouverez pour 7euros 50 une marmite de moules bien plus copieuse que les assiettées qui font parfois le double. En plus, le patron qui œuvre aux fourneaux ne lésine pas sur les ingrédients et ses moules au roquefort sentent bien le fromage et non une sauce lavasse allongée d’une crème de roquefort. Si vous n’aimez pas les moules, son escalope au beurre d’ail est sublime. Comme vous aurez surement du mal à finir votre plat, je vous recommande de terminer par un petit dessert digestif, une coupe de glace poire-pomme et Calvados. Une fois bu votre demi-litre de calva avec une cigarette russe en guise de paille, vous devriez vous sentir un peu plus léger. La patronne qui fait le service est très aimable ce qui ne gâte rien.
Nous sommes passé par Hesdin, où bien qu’étant loin de la côte, nous vous recommandons « la brasserie du globe ». Comme le menu à 11 euros varie selon la nature du plat du jour, je ne peut que vous donner l’adresse. Sachez toutefois que nous avons regretté de ne pas avoir comme nos voisins des petits Tupperware pour y stocker le surplus de Tagliatelles et d’Osso Bucco que malgré nos efforts nous n’avons pu finir. Vous la trouverez sur la grand place, prés de la mairie, à côté du beffroi. Vous ne pouvez pas la manquer, c’est celle où il y a du monde, contrairement aux autres brasseries. Seul inconveignant, les toilettes sont au fond de la cour.
Si vous continuez à descendre la côte, vous passerez surement près du Touquet ou d’Etaples. Cette plage de renom qui abrite le gratin plus que local offre beaucoup de possibilités mais pas à faible coût. Il vous faudra revenir un peu sur vos pas et chercher la plage de Sainte Cécile à Saint Gabriel et son camping. A l’entrée de celui-ci, vous trouverez le restaurant « le Terrier » et son menu capable de caller l’estomac d’un chasseur.
Comme nous n’aimons pas beaucoup les grandes plages de sable, il nous faut ensuite descendre jusqu’au Sud de la baie de Somme, au Crotoy pour y trouver une bonne adresse. Vous pouvez aller « A la bonne Franquette » sur la place Jeanne D’arc si jamais c’est fermé ou complet chez « Mado ».
Il faut dire que tous les amiénois en mal de moules-frites vont chez Mado sur le port du Crotoy. Il est conseillé de réserver avant de partir.
Nous arrivons doucement au Tréport où nous avons nos habitudes au « Croc Odile ». Ce n’est pas le moins cher des restaurants du port, mais c’est celui qui nous correspond le mieux. J’aime pouvoir taper dessus ou aspirer bruyamment la chaire lorsqu’une pince de crabe me résiste sans que tout le monde se retourne. Si vous avez la chance d’avoir une table en terrasse, vous pourrez voir à deux pas déambuler les promeneurs jusque tard dans la saison et tôt dans la prochaine.(Je ne suis même pas sur qu’il y ai une fermeture annuelle.).
A Dieppe, sur le Port comme d’habitude (vous remarquerez que nous avons une nette préférence pour les ports de plaisance) nous vous conseillons « L’Océan » sur le quai Henry IV, vous ne pouvez pas le rater, c’est celui qui a un magnifique cocotier synthétique du plus mauvais goût en plein milieu de la salle strass et paillettes. Mais on leur pardonne tant le reste en a un bon. En sus, les serveurs sont tous dotés de petits calepins électroniques qui transmettent la commande directement, ce qui réduit le temps d’attente de façon magistrale. Non pas, que l’on soit pressé, mais quand l’on manque de pain ou d’eau, c’est agréable de formuler sa requête à l’un tandis qu’un autre vous l’apporte avant même que l’on ai fini sa phrase.
A Fecamp, Je vous conseille « la petite bouffe » sur le quai Vicomté, ils ont une belle terrasse et le patron est sympa.
Enfin à Honfleur, nous vous déconseillons…non, soyons pas vache même si les frites étaient grasses et peu nombreuses, les moules sèches et aussi salée que l’addition. Je vous conseillerais plutôt d’aller à la brasserie « L’alcyone », ce bateau n’est pas sur le port même, mais place de la porte de Rouen. Vous pourrez y déguster dans un cadre inspiré par les années 20 les essais culinaires d’Anne et Christophe qui vous raconterons les anecdotes de leur passé qui ont prévalues dans leur constitution de la carte. J’y ai dégusté une potée de moules au camembert qui ferait se damné un saint, alors moi vous pensez...
P.S. : Il est 16 heures et je n’ai toujours pas de connexion, j’enrage …
P.S.P.S. Chut !!Je poste depuis le bureau.


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