mercredi, juillet 05, 2006

Ombre II



Bon comme je l’avais déjà fait, une petite critique de mes lectures.
Je viens de finir les deux tomes de Dan Simmons sur les voyages d’Endymion. Comme j’imagine qu’Endymion est beaucoup plus célébre que Dan Simmons, je dois tout d’abord mettre les choses au point. Il ne s’agit pas là de l’histoire de ce berger, roi ou poète, un adolescent, on ne sait plus très bien vu que la seule chose que l’histoire lui reconnaisse, c’est son statut de bel amant de Diane et de Séléné. Il faut dire que son histoire à lui n’est pas sensée être finie puisque c’est son éternel sommeil qui pousserai la lune à venir pleurer ses larmes d’argent sur le père de ses 50 filles :
Endymion le berger Fut aperçu par Séléné, la Lune. Elle le vit et l'aima. Elle descendit des cieux Jusqu'à la grotte de Latmos, Elle l'embrassa et s'étendit prés de lui. Que son sort est fortuné ; Sans un geste, immobile, A jamais il sommeille Endymion le berger.

Bon, bref, ce n’est pas son histoire, même pas une transposition ou alors Dan Simmons n’a pas compris que le voyageur de l’histoire grecque c’est Enée. Dans son roman, Endymion est un baroudeur un peu simplet qui se trouve embringué dans un long voyage en voulant apporter secours à une jeune damoiselle en détresse (Enée) alors que sont acte le plus héroïque est de survivre à un calcul rénal et de boxer le tueur de son chien. On sait depuis le premier chapitre comment tout cela se termine puisqu’il se retrouve emprisonné, en attente de son exécution. Quand à la damoiselle, c’est une pré-pubert qui comme telle est persuadée de tout savoir et que l’homme de l’histoire en pince pour elle. Ils sont accompagnés dans leur destin par un vieux robot androïde qui fait office de guide touristique. Trois autres personnages viennent mettre un peu de piment :
- Une poétique momie, seule survivante du cycle précédent (Les cantos d’Hyperion) qui permet de récupérer les vieux lecteurs(oui, comme moi).
- Un curé à l’âme tourmenté pour l’aspect philosophique du roman (philosophique de base).
- La méchante sorcière à qui ont a refilé le nom d’un chapeau égyptien, Némés. Elle ressemble étrangement au méchant qu’affronte Shwarzy dans Terminator 2, une sorte de bonne femme qui se change en métal liquide à forme bien significative : ciseaux, catana, sabre, lame de rasoir, épingle à nourice et autres instruments tranchants ou piquants.

Simmons reste tout de même un bon. Un peu comme avec l’inspecteur Columbo, vous avez beau savoir qui est le méchant, et comment cela va se terminer, vous vous passionnez pour des détails qui font l’originalité de l’histoire (genre : Le vaisseau spatial arrivera t’il a respirer sans paille, caché comme il est au fond du fleuve… Enfin, vous voyez). En dehors de cela, je ne pense pas retenir plus d’une quinzaine de jours le souvenir de ce roman qui reste un bon divertissement. Rien à voir avec l’excellent « Hyperion » ou « l’échiquier du mal ».


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