lundi, juillet 31, 2006

la pêche au moules

Comme nous n’avons pas la bourse à Rothschild, que j’aime bien manger et qu’en principe, j’expose le contenu du menu sur mon T-shirt, lorsque nous partons en vadrouille, nous tâchons de dégotter des restaurants ou brasseries d’un bon rapport qualité-prix, et surtout sympas. J’ai horreur de ces pièges à touristes qui n’apprécient pas l’absence de cravate et la présence du chien. Saxo restant généralement sous la banquette durant tout le repas, il ne gène pas grand monde. J’aime me sentir bien dans mes basquettes lorsque je mange et refuse systématiquement les lieux « prise de tête » ou l’on vous regarde de travers si vous ne mangez pas avec la bonne fourchette. On peut me traiter de « beauf » si l’on veux, mais si la sauce est bonne, je n’hésite pas à y tremper mon pain.
Nous nous sommes ainsi constitué au fil du temps, une petite liste d’adresses, où pour pas cher, on peu manger en paix, dans une ambiance simple des mets qui sans être sophistiqués sont bons.
Je vais commencer non en fonction de critères gastronomiques ou pécuniaires, mais par la localisation géographique en débutant par le plus haut de la côte, pour finir par le bas.
Nous revenons de Boulogne sur mer, alors parlons-en. Dans cette capitale de la moule-frite, je vous recommande une petite gargote qui n’a rien à voir avec les pièges à Britanniques qui longent le port de plaisance même s’il y est situé. Il s’agit de la « Brasserie du port » au 10 boulevard Gambetta. Vous y trouverez pour 7euros 50 une marmite de moules bien plus copieuse que les assiettées qui font parfois le double. En plus, le patron qui œuvre aux fourneaux ne lésine pas sur les ingrédients et ses moules au roquefort sentent bien le fromage et non une sauce lavasse allongée d’une crème de roquefort. Si vous n’aimez pas les moules, son escalope au beurre d’ail est sublime. Comme vous aurez surement du mal à finir votre plat, je vous recommande de terminer par un petit dessert digestif, une coupe de glace poire-pomme et Calvados. Une fois bu votre demi-litre de calva avec une cigarette russe en guise de paille, vous devriez vous sentir un peu plus léger. La patronne qui fait le service est très aimable ce qui ne gâte rien.
Nous sommes passé par Hesdin, où bien qu’étant loin de la côte, nous vous recommandons « la brasserie du globe ». Comme le menu à 11 euros varie selon la nature du plat du jour, je ne peut que vous donner l’adresse. Sachez toutefois que nous avons regretté de ne pas avoir comme nos voisins des petits Tupperware pour y stocker le surplus de Tagliatelles et d’Osso Bucco que malgré nos efforts nous n’avons pu finir. Vous la trouverez sur la grand place, prés de la mairie, à côté du beffroi. Vous ne pouvez pas la manquer, c’est celle où il y a du monde, contrairement aux autres brasseries. Seul inconveignant, les toilettes sont au fond de la cour.
Si vous continuez à descendre la côte, vous passerez surement près du Touquet ou d’Etaples. Cette plage de renom qui abrite le gratin plus que local offre beaucoup de possibilités mais pas à faible coût. Il vous faudra revenir un peu sur vos pas et chercher la plage de Sainte Cécile à Saint Gabriel et son camping. A l’entrée de celui-ci, vous trouverez le restaurant « le Terrier » et son menu capable de caller l’estomac d’un chasseur.
Comme nous n’aimons pas beaucoup les grandes plages de sable, il nous faut ensuite descendre jusqu’au Sud de la baie de Somme, au Crotoy pour y trouver une bonne adresse. Vous pouvez aller « A la bonne Franquette » sur la place Jeanne D’arc si jamais c’est fermé ou complet chez « Mado ».
Il faut dire que tous les amiénois en mal de moules-frites vont chez Mado sur le port du Crotoy. Il est conseillé de réserver avant de partir.
Nous arrivons doucement au Tréport où nous avons nos habitudes au « Croc Odile ». Ce n’est pas le moins cher des restaurants du port, mais c’est celui qui nous correspond le mieux. J’aime pouvoir taper dessus ou aspirer bruyamment la chaire lorsqu’une pince de crabe me résiste sans que tout le monde se retourne. Si vous avez la chance d’avoir une table en terrasse, vous pourrez voir à deux pas déambuler les promeneurs jusque tard dans la saison et tôt dans la prochaine.(Je ne suis même pas sur qu’il y ai une fermeture annuelle.).
A Dieppe, sur le Port comme d’habitude (vous remarquerez que nous avons une nette préférence pour les ports de plaisance) nous vous conseillons « L’Océan » sur le quai Henry IV, vous ne pouvez pas le rater, c’est celui qui a un magnifique cocotier synthétique du plus mauvais goût en plein milieu de la salle strass et paillettes. Mais on leur pardonne tant le reste en a un bon. En sus, les serveurs sont tous dotés de petits calepins électroniques qui transmettent la commande directement, ce qui réduit le temps d’attente de façon magistrale. Non pas, que l’on soit pressé, mais quand l’on manque de pain ou d’eau, c’est agréable de formuler sa requête à l’un tandis qu’un autre vous l’apporte avant même que l’on ai fini sa phrase.
A Fecamp, Je vous conseille « la petite bouffe » sur le quai Vicomté, ils ont une belle terrasse et le patron est sympa.
Enfin à Honfleur, nous vous déconseillons…non, soyons pas vache même si les frites étaient grasses et peu nombreuses, les moules sèches et aussi salée que l’addition. Je vous conseillerais plutôt d’aller à la brasserie « L’alcyone », ce bateau n’est pas sur le port même, mais place de la porte de Rouen. Vous pourrez y déguster dans un cadre inspiré par les années 20 les essais culinaires d’Anne et Christophe qui vous raconterons les anecdotes de leur passé qui ont prévalues dans leur constitution de la carte. J’y ai dégusté une potée de moules au camembert qui ferait se damné un saint, alors moi vous pensez...
P.S. : Il est 16 heures et je n’ai toujours pas de connexion, j’enrage …
P.S.P.S. Chut !!Je poste depuis le bureau.

Ca foire


Kangoo
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Un week-end pas terrible.




Cela a commencé Samedi matin par un bel esclandre à la caisse du supermarché Géant ou je fais habituellement les courses pour l’association en prévision des anniversaires de l’après-midi. Comme nous recevions environ 47 personnes âgées avec cinq bénévoles, j’avais un caddie plein de gâteaux, bonbons, brioche et boissons. Notre carnet de chèque étant au nom de l’association, la direction du Supermarché nous demande en début d’année de lui communiquer la liste des personnes habilité à signer des chèques et une photocopie de leur carte d’identité pour facilité soit disant notre passage en caisse. Hors après avoir fait toutes ces courses et une bonne demi-heure de queue, la caissière me demande deux pièces d’identité. J’ai beau lui expliqué par A+B qu’ils ont déjà la photocopie de ma carte, j’ai à faire à une intransigeante. J’étais déjà pas mal énervé de devoir acheter des cartouches d’encre en 13 millilitres alors qu’en cette période de sécheresse, l’encre sèche avant qu’elles ne soient épuisées, alors qu’elles font tout de même 11 euros de plus que les 7 millilitres et qu’il m’en faut deux. Bref, j’ai planté là le caddie plutôt que d’avancer l’argent en réglant avec ma carte visa. J’estime que lorsque l’on met en place une procédure sensée facilité la vie de ses clients, on veille à ce que se soit réellement le cas. Je me suis donc rendu avec la Miss à onze heures au supermarché Continent, et le temps de refaire les courses et d’aller chercher le matériel au garage de l’association, il était déjà deux heures lorsque j’ai pu m’enfiler un kebab vite fait tout en conduisant la voiture pour aller récupérer mes bénévoles. Nous avions rendez-vous à quatorze heures à la gare et la petite sauterie débutait à quinze. J’avais mis sur les invitations les indications données par la mairie concernant le lieu, il ne s’agissait pas de la même salle que d’habitude, soit « la salle municipale derrière l’église Saint Honoré » et en passant prendre les clef, j’apprends qu’il s’agit en fait de la salle municipale au 170 de la rue Saint Honoré, soit en fait à cinq cents mètres derrière l’église Beauvais, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. Il nous a fallu faire la navette en pleine chaleur pour récupérer nos petits vieux qui tournaient hagards autour d’une église qui n’était pas la bonne. Certaines qui ont du mal à marcher s’étaient fait larguées là par le service de transport adapté, bref, un vrai boxon où nous avons perdu dans l’affaire une dizaine de personnes. Fort heureusement, la salle nous convenait tout à fait. Il faut dire que deux mois avant nous avions eu la surprise de voir que la salle où nous devions aller n’avait qu’une capacité de 16 places pour une cinquantaine de personnes. Le reste de l’après midi c’est bien passé, il faut dire que nous sommes rôdés.
Malheureusement, Samedi soir, je me retrouve sans connections possible à internet. Après avoir mis en cause le nouveau matériel que j’avais installé, un second lecteur de DVD, après avoir vérifié toutes les connections, mettre mis en rogne contre l’imprimante multifonction HP dont la fonction Fax perturbe par moments la liaison, je me résous à contacter la hot line de mon provider (0,54 euro la minute) et m’entends dire qu’il se trouve confronté à un problème de connexion internet qui ne sera résolu que le lundi à partir de dix heures. Ne pas prévenir les usagers avant qu’ils n’aient payés est bien dans la lignée de la conception des services de Neuftélécom.
Dimanche.
Nous devions emmener une centaine de personnes se rafraichir aux grottes de Naours, visiter une laiterie de chèvres et un vieux moulin. Comme le nombre de places d’accompagnateurs-bénévoles était limité à 8, et que nous avons beaucoup plus de monde pour faire un petit voyage que pour passer une après-récréative, j’ai cédé ma place à plus jeune. Avec la Miss nous avons donc pris la route pour une ballade sur la côte comme nous le faisons dès qu’on le peux. Nous sommes allés à Boulogne sur mer. On a fait un petit détour par Hesdin pour pouvoir admirer son église et surtout le beffroi du XVIIème. Mais vous n’aurez pas les photos tout de suite, la faute au 9. Lorsque nous sommes arrivé à Boulogne, c’était la foire. Une foire aux enfants, non pas qu’ils soient à vendre, mais tout était fait pour qu’ils s’y sentent heureux. Vous les auriez vu se jeter sur les structures gonflables misent à leur disposition, c’était un spectacle très amusant. Là encore, il vous faudra attendre un peu.
Comme nous avons eu la chance par deux fois ce dimanche de tomber sur des petites brasseries qui ne payaient pas de mine mais fournissaient un service de très bon rapport qualité prix, j’ai décidé avec ma Miss de vous concocter un petit post avec les bonnes adresses que nous connaissons sur nos côtes.
P.S. : Je vais essayer de trouver sur Flickr une photo en rapport avec mes propos en attendant un second post sur les bonnes adresses.
P.S.P.S. : J’ai une bonne centaine de photo en attente de transfert. Toutes mes cartes mémoires sont pleines.

vendredi, juillet 28, 2006

Dopage, dommage

jeudi, juillet 27, 2006

NT->XP


Bon, je n'ai pas trop de temps à vous consacrer, mais je vais quand même donner un peu de nouvelles.
- 1 Je viens de passer de NT à XP, bref j'ai tout un tas de trucs pas toujours aussi utile que je le pense à faire entrer de force dans la machine.
- 2 L'avocat du club est un peu plus riche qu'avant pour un conseil plutôt simple : "Vous avez de bonnes chances si vous savez rester déterminé". Cher le conseil.
- 3 Nous avons invité la famille d'Isabelle au restaurant ce soir, histoire de faire un peu mieux connaissance vu que cela fait quand même trois ans qu'elle fréquente et loge le fiston.
- 4 La Miss ne jure plus que par les massages de la plante des pieds que lui fait son Kiné.
- 5 J'ai une p*tain d'ampoule au pied, comme elle, je suis crevé.

P.S: Petit jeu : Que représente cette photo? Un petit cadeau au vainqueur.

mercredi, juillet 26, 2006

Des J


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

J’ai failli vous parlé aujourd’hui des C, en effet, Mina nous a informé du décès de sa sœur. Partir à la découverte de ses origines marocaines et n’y être que depuis trois jours pour mourir à 26 ans en laissant une petite fille et un mari. Mort on ne peut plus brutale d’un arrêt cardiaque. On a beau avoir une forte canicule en France, cela n’a rien à voir avec la chaleur ordinaire du Maroc.
Mais, la roue tourne, j’ai choisit un thème plus gaie tout en ayant une pensée pour la famille de Mina.
J’ai déjà du vous parler de Justin. Si ce n’est pas le cas, je vous le présente.
Il est noir (vous remarquerez que je ne parle pas d’une personne de couleur ou autre, je n’emploie généralement pas ces termes de faux-jetons). De toutes façons, ce n’est pas sa principale caractéristique.
C’est surtout un éducateur. Il enseigne le sport dans le quartier sensible où ce trouve le club de football dont j’ai la charge.


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Cela fait maintenant plus d’une dizaine d’années que l’on a fait sa connaissance. A l’époque, il s’agissait du petit ami d’une de nos amies avec qui nous nous entendions bien sans avoir beaucoup de points communs. Timide et discret, toujours prêt à rendre service. Lorsqu’il s’est séparé de Valérie, il a été surpris que nous continuions à avoir avec lui les mêmes rapports sans chercher à prendre parti dans les différents liés à la rupture de leur couple. Nous avons jamais voulu nous mêler de leur histoire commune et cela nous a rapproché car entre eux deux se trouvait déjà un grand fossé nommé Lilian. Son fils faisait l’objet de transactions que nous réprouvions. Lorsqu’il est venu me demander un coup de main pour la reprise et la gestion du club, j’ai accepté de m’engager car je savais pouvoir compter sur lui pour m’épauler. Maintenant, vus ne côtoyons plus Valérie, la vie nous a insensiblement éloigné, nos centres d’intérêts divergents y étant pour quelque chose. Mais avec lui, les affinités se sont trouvées renforcés d’une estime réciproque.


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

On peut dire aujourd’hui qu’il a refait sa vie. Elle se nomme Josiane, elle est aussi timide et discrète que lui. Pourtant, elle vient de lui faire un magnifique cadeau puisqu’elle lui a donné une petite fille toute ronde et déjà frisée, une petite Juliana. La grandeur de ses pieds et de ses mains m’a fasciné. Je ne me souvenais plus de cette disproportion inévitable face à la délicatesse et l’aboutissement des détails que sont les doigts, les ongles et rides.
Je souhaite bonheur, prospérité, longue et intéressante vie à la famille des J.

mardi, juillet 25, 2006

la pêche au moules


Faire sa valise


Valise
Originally uploaded by Ici et maintenant.

Après la campagne qui ne durait qu’un mois, on nous exilait dans les colonies.
Vous ne savez peut-être pas comment cela se passe alors, je vais vous conter quelques uns des souvenirs qui m’ont le plus marqués de cette époque.
Tout d’abord, avant le départ, chacun des bagnards devait coudre sur ses effets une petite languette avec son nom propre. L’éducation parentale que nous recevions se voulait non-sexiste, ce qui veut dire que garçons ou filles devaient prendre l’aiguille et le fil et faire les deux petits points qui fixeraient un bout du ruban brodé, et qui nous gratterait tout l’été. Puis nous pliions et rangions les vêtements bien proprement dans une valise de carton rigide en suivant les prescriptions qui nous étaient fournies.
Nous nous voyions alors confié un peu d’argent de poche proportionnellement à notre âge et une douzaine d’enveloppes timbrées et pré-adressées destinées aux parents, grands-parents, oncles et tantes.
Ensuite, selon la destination du camp ou nous étions envoyés par paire, nous devions rejoindre la bande de codétenus soit à la gare routière soit à la ferroviaire. Afin que l’on ne meurt pas idiots, ces camps étaient choisis selon l’appréciation parentale de nos gouts : Découverte des étoiles, du camping, du vélo, de la pêche, de la géologie, des sciences.
Après un voyage qui dans tous les cas nous semblait très long et pénible, nous faisions connaissance des règles qui régissaient les lieux.
En gros, il s’agissaient des mêmes que celles de la pension, bref, pas de quoi nous dépayser. La seule différence tenait dans le temps consacré aux activités (au lieu de la classe). Si le temps était à la pluie, nous remplissions nos devoirs épistolaires, sinon, nous trouvions ce pourquoi l’on nous y envoyait. Malgré tout le mal et la souffrance psychologique dont je faisait état dans mes courriers, j’y prenais généralement un grand plaisir. J’avais la chance d’avoir à mes côtés, un grand frère plutôt protecteur, prompt à ma protection dans les conflits qui ne pouvaient manquer d’éclater lorsque l’on réuni autant de jeunes garçons dans un environnement un peu lâche.
Je n’ai pas grand souvenir des noms des étoiles ni même des différentes strates géologiques, mais j’ai de bon souvenir de la casse des cailloux dans une carrière à la recherche des traces de notre passé, de nos expéditions dans la campagne française de la côte d’or à la recherche des excréments de chouettes ou de l’observation du comportement des bousiers. Je conserve encore le goût du riz au lait au chocolat que nous avions fait nous même près d’un cours d’eau ou nous avions pêché. Je ne peut voir le reflet des ailles d’une demoiselle sans que me revienne le souvenir de la fraicheur de ce ru lors de notre toilette matinal et des jeux d’eaux qui en découlait.
Je n’y ai pas conservé que des bons souvenirs. Je me rappelle combien ma crainte des serpents me gâchait la joie de ces instants. Il me revient aussi une engueulade mémorable qui me semblait immérité : Lors d’un de ces ateliers scientifiques, nous étions sensés produire des inclusions de produits naturels. Il s’agissait d’immortaliser dans un composé plastique un élément naturel qui nous semblait beau. Nous le déposions dans le plastique et le lendemain nous devions le démouler et rapporter en souvenir cette production à nos parents. Mon frère avait sélectionné une petite couronne de fleures blanchâtre qu’il avaient tressée lui même et n’ayant pas sa dextérité j’avais opté pour une belle branche de graminée et un escargot doré. Mais le lendemain, alors que chacun découvrait sa composition, j’eu la surprise de voir que mon escargot s’était transformé en un amas de bulles représentant bien la dure agonie du gastéropode. Il ne m’était pas venu à l’esprit que l’animal ne meurt pas instantanément comme les papillons que l’on enfermaient dans des bocaux de cyanure quelques secondes. Il ne s’agit pas là de mon pire souvenir de ces colonies. Le plus humiliant eut lieu la même année. Juste avant le retour, j’avais, fièrement afin de recevoir les félicitations maternelles, entrepris une grande lessive destinée à nettoyer tous mes vêtements crottés. Malheureusement, la météo de la Bretagne est souvent changeante et nous étions passé d’un extrême à l’autre en l’espace de quelques heures, la pluie avait succédée aux nuages. Mon linge ne fut donc pas sec avant notre départ. Qu’à cela ne tienne, en pliant bien, au bout de la journée de voyage, j’escomptais obtenir un linge non seulement banc mais aussi bien repassé car compressé dans la valise. Malheureusement, arrivé gare d’Austerlitz, je me retrouve ne tenir en main qu’une simple poignée, la valise éclatée par le fond dégoulinant un linge non seulement sale mais aussi plein de trace de moisissures. En effet, les valises en carton de cette époque, si elles étaient cirées et vernies sur la surface externe, présentaient sur l’interne un semblant de papier vichy à carreau gris qui s’était empressé d’absorber l’humidité et de déteindre sa grisaille. Je peut vous dire, que ça, c’est la grande honte. Se retrouver devoir attendre ses parents, avec les deux arceaux de la valise marron, du carton comme mâché et ses sous vêtements à l’air dans le hall de la plus grande gare parisienne, en période de grande affluence. J’avais l’impression d’être un pestiféré sur une ile au sein du flot de voyageur. Une ile déserte puisque mon grand dadais de frère se fendait comme une baleine d’un rire qui me hante encore parfois.
P.S. : J’ai vu l’été dernier chez mes parents, l’autre valise en carton, celle de mon frère. Ca m’a fait un rude choc. Je pensais que ces vieilleries avaient été jetées.

lundi, juillet 24, 2006

Saint Sueur

Lorsque la Miss m’a dit ce midi : "Tu as une très belle auréole", j’ai pensé bêtement qu’était enfin reconnue ma gentillesse intrinsèque, mon incommensurable générosité, la grandeur de mon âme et mon incomparable modestie. Mais non, elle voulait juste parler de ma « grasse » naturelle, il s’agissait d’une tâche de sueur dans le dos.

fusée Ariane 5 (reproduction à taille réelle)

Il nous est tous arrivé un jour de devoir faire face à des étrangers dont le jugement de valeur nous importe et de se retrouver devoir « faire la conversation ». C’est une situation qui peut sembler simple et banale au premier abord, mais l’on ne peut évoquer longtemps l’alternance de la pluie et du beau temps en période de canicule sans tomber dans les banalités et passer pour un con. Il faut faire attention à ne pas évoquer une préférence qui ne sera pas obligatoirement du gout de votre locuteur. Trouver un sujet d’un intérêt commun est le premier objectif. C’est facile entre deux vieilles connaissances de le déterminer, mais avec des étrangers, c’est une autre paire de manche : Aborder l’actualité peut vite ce révéler scabreux surtout lorsque l’on sait ne pas avoir des idées et convictions politiques communes. A moins bien sûr que l’on souhaite que cela tourne au pugilat.
Bon ! Même si cela m’a tenté, j’ai préféré la jouer comme au golf, lancer la balle dans la bonne direction en espérant qu’elle s’y fasse son trou ou qu’elle soit saisie au vol et que je puisse me décharger de la corvée.
Moi - Heu ! Vous partez bientôt en vacances ? (Déduction digne d’Hercule Poirot face à leurs deux faces blafardes).
Lui - La semaine prochaine.
Ha ! Quelle belle esquive ! Me revoilà au même point. Elle de son côté à résolu le problème et ne décolle pas ses lèvres de la paille qu’elle a trempée dans son jus de fruit.
Moi - Un mois ?
Lui - Quatre semaines.
Nouvelle dérobade, cela va être dure de dérider l’atmosphère. Je ne vais tout de même pas leur demander sur quelle chanson ils veulent participer au Karaoké. Pourtant, je vois bien que Madame a les yeux rivés sur le poste qui me surplombe et essaye de suivre l’inconnu qui braille dans notre dos. Mais l’aspect triste et guindé du tailleur bleu qui la boudine me laisse à penser qu’elle m’apprécierait pas de se lâcher ainsi sur la scène. Heureusement pour moi, Claudine qui a mieux révisé le sujet lance :
Dine - A Saint-Jean ?(Ils y ont une maison de campagne.)

Ca y est, le lancement un peu difficile est une complète réussite. Le premier étage est largué, la fusée poursuit sa course, l’atmosphère est vaincue. Pour un peu je prendrais le micro et me lancerait dans un Alléluia ou un hymne à la joie si j’en connaissais les paroles.

BlogBang

dimanche, juillet 23, 2006

La Jungle


Superman Return ! Bon, on va encore dire que je suis toujours critique, mais, il faut ce qu'il faut. Nous avons été voir le film américain tant attendu : "Superman". Ca ne casse pas des briques, c'est le cas de le dire. Même vous mesdames auriez de quoi être déçue, si vous esperez voir un bonhomme en collant moullant, il vaut mieux que vous recherchiez le ballet le plus proche de chez vous.



On se demande s'ils ont souhaité faire une parodie ou pas. Question muscles, le plus gringalet de mes joueurs de foot aurait de quoi rivaliser et eux au moins ne se trimballent pas avec des bottes de drag queen à talon compensés. D'ailleur cela nous a vallu une franche rigollade. Il faut dire que nous avions vu auparavant cette petite merveille du cinéma europeen : La Jungle.

samedi, juillet 22, 2006

Pern


Je viens de terminer le dernier tome de « la ballade de Pern » d’Anne McCaffrey. Malheureusement, ce n’est pas le meilleur du lot. Mais comme tous ceux qui ont lu les premiers tomes de la Ballade, je lui pardonne. C’est une vieille dame maintenant, mais elle nous a tellement fait rêver et baigné notre jeunesse que l’on ne peut exiger que tous les tomes ai la qualité épique du « Vol du Dragon », « la quête du dragon », « la dame du Veyr » ou encore « l’histoire de Nerilka ».
Hé oui ! Je fais partie de ces milliers de français qui ont découvert les deux premiers tomes et regrettèrent la disparition de la maison d’édition Opta qui faisait des ouvrages illustrés d’une magnifique qualité. J’ai du attendre des années qu’une autre entreprise rachète les droits de traduction pour enfin pouvoir lire « le dragon blanc » . Cet ouvrage qui reçu à lui seul les prix « Ditmar », « Gandalf » et « Stresa Eurocon ».
Je sais que cette auteur fait l’objet d’un véritable culte outre atlantique et je dois bien avoué que je lui fait une place de choix dans ma bibliothèque puisqu’elle y a avec David Brin une étagère réservée à la totalité de sa production. Bon, si vous n’avez pas eu l’occasion de lire les premiers tomes, je ne vais pas vous conseiller la lecture de « Les Ciels de Pern » mais ne mourrez pas idiots, jettez un œil sur le premier tome : « Le vol du Dragon ».
Bon, je vous laisse car j’ai encore du travail, mon anisade va se réchauffer et je dois attaquer le gros pavé : « La première leçon du sorcier » de Terry GoodKind.

vendredi, juillet 21, 2006

Maison de campagne

Après La Brée et la mer, mes parents trouvèrent plus rationnel et propice à notre développement d’investir dans une « maison de campagne ». J’étais présent lorsqu’ils fixèrent leur choix sur une maison à la hauteur de leurs moyens, et, c’est je crois la seule et unique fois où j’ai eu à me réjouir des horribles bas de laines noirs que l’époque et la mode imposaient aux garçonnets qui n’avaient pas l’âge de quitter leurs culottes courtes. Il s’agissait d’une petite maison de briques des années trente posée sur une cave voutée et totalement entourée d’orties plus hautes que moi.
Trois pièces d’une vingtaines de mètres carrés, une chambre de chaque côté de la pièce principale où ce trouvait une vieille cuisinière à bois et un évier. On accédait par un escalier extérieur côté cour à la cave ou au grenier. Au fond de celle-ci, se trouvaient les « dépendances », soit un poulailler, un abris pour le bois et les clapiers et une soue (pièce où l’on élevait jadis le cochon familial). Je me souviens qu’à l’époque, tandis que mes parents fêtaient leur nouvelle acquisition, je m’interrogeais sérieusement sur la stabilité de leur santé mentale. Je ne pouvais comme eux me projeter vers l’avenir et imaginer ce que cette masure deviendrait. Pourtant, lorsqu’il la vendirent en 1978 ou 79, j’ai su que je la regretterais toujours. Elle s’est accrue et modernisée au fil de notre propre évolution. La porte centrale côté rue s’est transformée en fenêtre. L’une des deux chambres s’est fondue dans la pièce principale donnant une vaste salle-salon. L’escalier extérieur est devenu interne après l’adjonction d’une cuisine moderne et d’une vaste salle de bain grignotant sur la cour qui toutefois s’agrandie par l’achat à nos voisins d’une parcelle de terre mitoyenne. La cave abritait la chaudière d’un chauffage central dont la cuve de fioul occupait toute la soue. Les clapiers firent place à un grand préau et le poulailler devint une cuisine d’été.
Enfin, à l’époque elle correspondait en tous points aux critères parentaux : Desservie par la SNCF, moins de 150 kilomètres de Paris, loin de toute circulation, une charpente saine, une toiture imperméable, l’eau et l’électricité mais surtout, pas chère. Nos critères enfantins eux n’avaient pas changés : l’aventure. Il n’y a pas d’autres mots pour décrire les expéditions hebdomadaires du Jeudi dans ce qui ressemblait tout au moins au début, à un campement de fortune. En effet, nous rapportions de Paris par le train l’indispensable nécessaire, traversant le village de moins de cent âmes la tête haute et les bras chargés. Les rideaux s’écartaient pour regarder passer les six « Parisiens » mais nous n’y croisions jamais personne, on nous évitait. Seuls, nos voisins immédiats daignaient nous adresser la parole. Il ne s’agissait pas là d’une marque de fierté, mais uniquement de l’expression d’une grande timidité. Peu à peu nous fîmes la connaissance de nos concitoyens, en allant chercher le lait à la ferme un peu plus bas ou en nous mêlant aux jeux de la bande de gamins de tous âges qui courrait la campagne et brûlait de connaître la « Vie Parisienne ». Nous pûmes ainsi découvrir combien l’accueil des gens du Santerre peu être chaleureux une fois leur porte franchie.
Vous pourriez croire que nous passions tous nos jeudi et vacances à retaper la maison, mais non. Certes nous avons joué à casser les clapiers à la masse en d’ahan antes démonstrations de force ou creusé des tranchées ou des puisards, mais uniquement par jeu. J’ai eu, je me dois de le reconnaître des parents attentifs à nos besoins. Ils pouvaient nous sacrifier un ou deux jours entiers à une partie de Monopoly u tout autre jeu de société qu’il leur plaisait de nous enseigner. J’appris ainsi à jouer à la manille, la belotte ou le rami, ils remplaçait fabuleusement bien la télévision que nous n’avions pas sur place. D’ailleurs, je me souviens d’avoir été invité avec toute la famille à regarder Armstrong marcher sur la lune depuis le poste de nos voisins. Les gros travaux étaient réalisés tandis que nous partions avec la bande nous rouler dans les foins ou la neige, sauter des poutres d’un hangar sur les ballots de paille, explorer les bois ou chercher dans les champs les traces laissées par les deux guerres. Nous en rapportions des culots d’obus, et des billes de plomb meurtrières qui venaient grossir ma collection de billes. J’y appris que la manne n’est pas que dans la mer. Ils m’enseignèrent à distinguer les baies comestibles des plantes à éviter, et nous nous gavions de cerises, prunes, fraises, cassis, framboises, groseilles à maquereaux chapardées où sauvages. A tirer à la fronde avec les billes de plombs, les pigeons, vanneaux et lièvres. A voler à la vache un lait que ma mère ne nous eut laisser boire sans le faire bouillir. A s’accrocher à la micheline pour éviter une longue marche à pied et en sauter sans mal. De leurs côté mes parents nous apprirent à glaner (passer derrière le tracteur et récolter les restes de l’exploitant) dans les angles des champs de petits pois, haricots et mais. A cueillir et déguster les champignons, récolter le tilleul pour le faire sécher et tout un tas de chose que je crains d’avoir oublié.Parfois, lorsque le besoin s’en fait sentir, elles me reviennent et je me dis : ça, c’étaient des vacances.

Don't look up!


Don't look up!
Originally uploaded by Today is a good day.
Voici une magnifique photo, comme je les aimes

jeudi, juillet 20, 2006

Les temps changent : La sécurité routière



mercredi, juillet 19, 2006

Book 17.5


ISBN4-579-11054-4
Originally uploaded by shim + sons.
J'ai trouvé dans cette photo tant de candeur que je n'ai pu m'empécher de vous la montrer.

Oléron

Puisqu’il me faut patienter jusqu’en septembre pour partir en vacances, autant ressasser les souvenirs que j’en ai gardé.
Les plus anciens sont aussi les plus lointains. Il ne m’en reste que quelques souvenirs épars et décousus. Je n’ai gardé de l’Espagne que le souvenir des méduses, de l’allergie et la fascination exercée par des particularités locales comme la pêche à la pieuvre et le nanisme des bananes.
Par contre, je me rappelle très bien les expéditions qui suivirent, lorsque mes parents embarquaient leurs quatre marmots pour la gare d’Austerlitz ( gare parisienne qui dessert le sud-ouest de la France). Ils y avaient réservé un wagon complet afin d’y loger leur marmaille pour la nuit du grand départ. A l’époque, les wagons de seconde ne disposaient que de quatre couchettes pour six places assises et mon ingénieux père suspendait entre les deux du haut, accrochés aux sangles, deux petits hamacs pour mes jeunes sœurs encore bébés. Ils pouvaient ainsi les surveiller à loisir depuis le premier étage de leur couchette. Je n’avais pas la sagesse de mon aîné qui à peine installé dans les draps de la SNCF s’endormait dès les premiers roulis.
Mon instabilité était récompensée par des carnets de coloriage et des bandes dessinées sensées me maintenir sous la faible veilleuse. Mais l’attrait du couloir allié à l’excitation déclenchait en moi des cystites psychosomatiques. Je passais donc la première partie de la soirée à surveiller notre progression sur la carte de France accolée à la porte des toilettes. Il faut dire que le vent et les trépidations alimentaient mon pire cauchemar, ma plus grosse crainte : Tomber par l’énorme trou des WC directement entre les rails et voir s’éloigner de moi tous espoirs de vacances.
Orléans, Saint-Pierre des corps, Tours et enfin Poitiers. Il ne s’agissait pas là de notre destination finale, mais de la limite des mes forces en matière de nuit blanche. Je m’endormais alors la tête prés de la fenêtre pour pouvoir surveiller les arrêts et changements de locomotive à la Rochelle et Rochefort, mes prochains réveils. Je profitais ainsi de sa fraîcheur relative dans le wagon surchauffé.
Arrivés à Marennes, c’était le branle bas de combat. Il nous fallait dans l’aube naissante, alors que nos paupières ne tenaient que par des allumettes, retrouver qui une chaussette, un T-shirt, qui un biberon ou des couches, nos sacs, nos livres et carnets et le capuchon du dernier feutre utilisé, celui qui en général avait colorié mon maillot de corps et les draps de la SNCF lorsque je m’étais enfin endormi. J’étais en général le plus amorphe du lot. Ne pas se tromper de car pour le bac puis de car pour la « La Brée », à la pointe de l’Ile d’Oléron.
Là, c’était le paradis. Enfin, presque.
Il nous fallait d’abord, avant de goûter aux joies de la plage, veiller à l’intendance. Avant même de faire les courses au Spar du bourg ou de discuter sur le marché le prix des soles, il nous fallait approvisionner la glacière. C’est en disant cela que l’on se rend compte de son âge et du côté pratique de la technologie. Les réfrigérateurs « Frigidaire » n’étaient pas encore dans tous les foyers et l’on devait acheter au bar des pains de glace qui maintiendraient la température intérieure de la glacière dans des limites acceptables. La glacière faisait partie intégrante du meuble de la cuisine et fonctionnait à l’huile de coude, au pic et bac à glace. Pour un petit parisien habitué à la chambre froide du commerce familiale, cela ressemblait déjà à un début d’aventure.
Mes parents prenaient la précaution deux jours avant le départ d’envoyer une grosse cantine métallique qui nous attendait à notre arrivé à la location estivale. Il s’agissait d’un grand trois pièces donnant sur une petite cour, deux chambres et une pièce commune. Les toilettes et la douche extérieure étaient mis à disposition des trois ou quatre autres locations.
Une fois passées les trois heures, après la sieste digestive obligatoire, nous étions tous les quatre badigeonnés de la crème protectrice hydratante « Nivéa » par laquelle jure encore ma mère aujourd’hui. Puis, tous chapeauté d’un bob clair, nous partions à la plage ou notre location des « flots bleus » incluait une cabine abritant tout notre matériel : le parasol, les deux sièges pliants des parents et nos accessoires de pêche.
En effet, dans notre petit paradis, la manne venait de la mer. C’est avec beaucoup de sérieux , plus ou moins de chance et de plaisir que nous rapportions chaque soir de quoi agrémenter nos repas. Je vous imagine souriant à ce que vous prenez pour un jeu d’enfant. Mais, ce n’était pas le cas. Le pont alors n’existait pas et la nature plus sauvage était prodigue. Parfois un bar se laissait surprendre par la marée dans une poche d’eau ou quelques solettes se laissaient harponner entre les deux yeux. Mais pour l’essentiel, nous rapportions des crabes et crustacés.
Le harpon à sole n’était destiné qu’a mon père qui craignait que nous ne visions un pied plutôt qu’un de ces poissons reconnaissables au frisottis de sa trace dans le sable et à ses deux yeux. La mer était limpide alors.
Ma mère était une spécialiste des couteaux, coques et palourdes. Elle avait le chic pour distinguer les deux petits trous d’aération de ces coquillages enfouis avant de gratter le sable à l’aide de son petit crochet à trois dents.
Mon frère et moi avions la rude tâche de retourner toutes les pierres en quête des crabes, tourteaux ou étrilles et d’y prélever les chapeaux(bernacles), les bigorneaux, bulots et ormeaux. Nous étions dotés d’un ustensile ressemblant à un long couteau non tranchant qui nous permettait de faire levier tout en évitant les pinces impressionnantes des tourteaux. Je laissais en principe ceux-ci à mon frère dont j’admirais la technique et le courage. Quelle fierté lorsque nous pouvions rapporter à notre mère un de ces oursins sauvages dont elle se faisait un régal ou lorsque nous débusquions une anguille vive !
Bien sur, je n’aurais jamais mis les pieds dans ces viviers de bêtes piquantes, coupantes ou pinçantes si je n’avait eu au pieds une paire de « caoutchouc » bleus et blancs qui nous garantissait contre tous ces désagréments.
Lorsque la marée était haute et nous empêchait de récolter nos fruits de mer, ma mère s’installait sur son pliant, aiguilles à tricoter en main (ou crochet selon son gôut), mes sœurs promenaient au bord de petits filets à crevettes et les « hommes » allaient affronter des vagues plus hautes qu’eux, cherchant à plonger, dessus, dessous avec force éclaboussures.
Dès qu’il était l’heure de rentrer, nous comptabilisions et trions notre récolte. Telles étrilles seraient remises à l’eau afin d’y finir leur croissance, d’autres finiraient dans la soupe de poisson. Les plus petits des poissons finiraient en une friture où nous mangions même les arêtes rendues craquantes et croquantes et les plus gros dans la soupe avec les bernacles, couteaux et les crevettes les plus petites. Les tourteaux seraient ébouillantés, les moules, les bivalves coques et palourdes, bigorneaux et bulots cuits à la vapeur quand ils n’étaient pas gobés crus comme les huîtres et oursins. J’avais et j’ai toujours un faible pour les palourdes crues.Bon c’est assez pour aujourd’hui.

mardi, juillet 18, 2006

Les arpions en éventail

La kiné de la Miss est en bonne voie et il nous faudra bientôt envisager la reprise du boulot. C’est dur à dire en cette période estivale, alors que je ne pourrai poser mes congés qu’en septembre. Voir les autres rentrer tout bronzés alors que l’on se morfond entre quatre murs au souffle chaud d’un ventilateur poussif c’est plutôt déprimant.
Heureusement, nous en profitons pour prendre de petits week-end sur la côte normande ou picarde comme vu avez pu le voir si vous avez eu la curiosité d’aller sur Flickr. Nous écumons d’Etretat au Crotoy et la Baie de Somme à la recherche de la fraîcheur d’un petit vent maritime. Nous suivons en cela les recommandations du fiston qui propose chaque jour dans ses trois pages « vacances » du Courrier Picard quelques bons plans et bonnes adresses.
Je n’oublie pas pour autant nos aînés puisque c’est demain, mercredi, que l’on m’installe en principe la nouvelle ligne téléphonique. Le 30 juillet, au lendemain des anniversaires du mois, je les emmène avec les jeunes d’Amiens-jeunes aux grottes de Naours prendre le frais. Il y fait en permanence 18 degrés, une température agréable pour visiter les « muches » (cachettes en picard) souterraines qui accueillaient les habitants du village pendant des décennies de guerre et de razzia. C’est en fait tout un village souterrain où l’on trouve toutes les structures indispensables à la vie communautaire pour de modernes troglodytes. Je ferais sûrement un post particulier. Ah ! Il y a un autre membre de la famille que la canicule actuelle abat. C’est Saxo, mon petit cavalier King Charles qui chaque jour peine de plus en plus sous sa tonne de poils. J’ai beau ne pas le sortir avant la mi-nuit, il se traîne comme une âme en peine. Il faut dire que la température ambiante ne diminue pas beaucoup. Je l’ai conduit ce matin à la fraîche chez sa toiletteuse à Flesselle (6Km). Elle a reçu l’autorisation de le « ratiboiser » quitte à le rendre ridicule. J’espère qu’il pourra ainsi passer ses journées autrement que la langue pendante sur le carrelage de la cuisine ou il s’étale au maximum afin de bénéficier de la fraîcheur de celui-ci. Je vais le rechercher vers 11h30, mais je ne pense pas que je ferais quelque photo. Inutile d’ajouter une humiliation supplémentaire.
Une autre nouvelle que j’ai passé sous silence semble t’il : Justin est de nouveau Papa. Il s’agit cette fois-ci d’une petite fille prénommée Juliana. La maman va bien et son petit bout de zan aussi. Trois kilos cent pour cinquante et un centimètres, je crois qu’il était temps qu’elle sorte. Dine et Isa sont parties faire les boutiques afin de trouver « le » transat qui manque à la panoplie de sa mère.

lundi, juillet 17, 2006

1KDO


Photo010
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Artifice


Artifice Wodecq 2005 016
Originally uploaded by Andre's photo.

Il y en a une de plus qui tonne sa colère dans son presque désert, une de plus qui frappe ses gosses turbulents. Et, tandis qu’a deux pas l’on se réjouit à suer au soleil, d’autres pleurent dans leur foulard la disparition d’un glorieux passé. Dans le brouhaha de nos feux artificiers où nous cherchons une place, nous restons sourds aux rougeoiements des bombes lointaines. Nous partageons pourtant les mêmes aspirations profondes. Ne peut on faire fie du passé, oublier les rancœurs et l’âcreté du sang versé qui empoisonne notre présent ?

Dans les yeux de la Miss


Reflexion
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Se voir par les yeux de l'autre mets en lumière notre vie et nos défauts, mais cela permet aussi de la corriger et de s'améliorer.
Quel plaisir de trouver encore au bout de 24 ans, des jardins secrets et des Edens à partager.

dimanche, juillet 16, 2006

Miss







Je ne sais pas pourquoi la pluie
Quitte là-haut ses oripeaux
Que sont les lourds nuages gris
Pour se coucher sur nos coteaux
Je ne sais pas pourquoi le vent
S'amuse dans les matins clairs
A colporter les rires d'enfants
Carillons frêles de l'hiver
Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t'aime encor'
Je ne sais pas pourquoi la route
Qui me pousse vers la cité
A l'odeur froide des déroutes
De peuplier en peuplier
Je ne sais pas pourquoi le voile
Du brouillard glacé qui m'escorte
Me fait penser aux cathédrales
Où l'on prie pour les amours mortes
Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t'aime encor'
Je ne sais pas pourquoi la ville
M'ouvre ses remparts de faubourgs
Pour me laisser glisser fragile
Sous la pluie parmi ses amours
Je ne sais pas pourquoi ces gens
Pour mieux célébrer ma défaite
Pour mieux suivre l'enterrement
Ont le nez collé aux fenêtres
Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t'aime encor'
Je ne sais pas pourquoi ces rues
S'ouvrent devant moi une à une
Vierges et froides froides et nues
Rien que mes pas et pas de lune
Je ne sais pas pourquoi la nuit
Jouant de moi comme guitare
M'a forcé à venir ici
Pour pleurer devant cette gare
Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t'aime encor'
Je ne sais pas à quelle heure part
Ce triste train pour Amsterdam
Qu'un couple doit prendre ce soir
Un couple dont tu es la femme
Et je ne sais pas pour quel port
Part d'Amsterdam ce grand navire
Qui brise mon cœur et mon corps
Notre amour et mon avenir
Je ne sais rien de tout cela
Mais je sais que je t'aime encor'
Mais je sais que je t'aime encor'

Jacques Brel (qui savait si bien le dire et le chanter.)


Pénélope


Penelope Cruz

Toi l'épouse modèle
Le grillon du foyer
Toi qui n'a point d'accrocs
Dans ta robe de mariée
Toi l'intraitable Pénélope
En suivant ton petit
Bonhomme de bonheur
Ne berces-tu jamais
En tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes
De jolies pensées interlopes...

Derrière tes rideaux
Dans ton juste milieu
En attendant l'retour
D'un Ulysse de banlieue
Penchée sur tes travaux de toile
Les soirs de vague à l'âme
Et de mélancolie
N'as tu jamais en rêve
Au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles
Compté de nouvelles étoiles...

N'as-tu jamais encore
Appelé de tes vœux
L'amourette qui passe
Qui vous prend aux cheveux
Qui vous compte des bagatelles
Qui met la marguerite
Au jardin potager
La pomme défendue
Aux branches du verger
Et le désordre à vos dentelles
Et le désordre à vos dentelles...

N'as-tu jamais souhaité
De revoir en chemin
Cet ange, ce démon
Qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues
Les bascul' de leur socle
Bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne...

N'aie crainte que le ciel
Ne t'en tienne rigueur
Il n'y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C'est la faute commune
Et le péché véniel
C'est la face cachée
De la lune de miel
Et la rançon de Pénélope
Et la rançon de Pénélope...



samedi, juillet 15, 2006

Tag


Il n'y a pas très longtemps, j'ai dit à je ne sais plus qui* que j'aimais les Tags opportuns, faisant preuve d'un certain humour ou d'intelligence. Lorsque je peux les immortaliser ou lorsque l'on m'en envoi, je les garde pour les reprendre plus tard.

* Il s'agit en fait de Muse mais comme ce post fait parti de ceux que je prépare pour les période où je n'ai pas le temps de poster, peut-être l'ai-je dis à quelqu'un d'autre qui pourrait se sentir vexé de ne pas être cité.

vendredi, juillet 14, 2006

Avé l'accent

Le petit Cafougnette discute avec un copain dans la cour de l'école.
- T'as d'mindé quoi, ti, à ch'Père Noël ?
- Mi, j'ai d'mindé un train électrique, et ti ?
- Mi, j'ai d'mindé des tampax !
- Quo qu'ch'est qu'cha ?
- J'n'in sais rien ! Mais avec, té peux faire du vélo, du bidet, de l'gym et pis nager à l'piscine !

Exercice

Comme la plus grande part de mes lecteurs sont ou ont été dans l'enseignement, voici un petit exercice qui leur rappellera bien des choses surtout après le baccalauréat.



jeudi, juillet 13, 2006

Coup de canon

Coup de boule

Coup de tête

Super vite


Super vite
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

En passant car j'ai encore beaucoup de travail aujourd'hui.
Tout d'abord, hier au soir, nous sommes allé en famille (hors Saxo qui n'apprécie pas) à la Foire. Comme chaque été à Amiens, la Foire de la Saint Jean occupe l'esplanade de la Hotoie à cinq petites minutes à pieds. Cela nous cause quelques nuisance du genre : Bouteille de biere renversée dans la cour, ou renvoi de diner plus qu'arrosé dans le container. Avec en sus, un peu de bruit au retour des fêtards, mais cela ce n'est pas grave car nous ne sommes pas des couche-tôt. C'est là que l'on se rends compte combien on peut être acharné, limite obsédé lorsque quelque chose nous résiste. Pour "gagner" une petite peluche sans grande valeur nous avons dépensé plusieurs fois sa valeur et sommes revenus bredouille.
En plus, elle n'était pas aussi belle que le petit Kangourou que j'ai gagné à Claudine pour deux euros à la foire de Fécamp, mais Matthieu tenait absolument à en offrire une à Isabelle et nous nous sommes encouragés mutuellement à dépsenser une petite fortune pour un objet qui ne le vallait pas.
Les enfants sont montés dans un de ces manéges qui tourne aussi vite que mon estomac lorsque je grimpe dans une attraction de ce type.
Nous avons mangé quelques unes de ces gourmandises qui ne sont absolument pas recommandé pour le simple plaisir de nous meller à la foule, sans grand appétit.
Ce soir notre fiston nous "invite au restaurant". Dans les faits, je pense que nous irons au Flunch de Auchan où nous auront le droit au menu si nous payons les desserts. Enfin, c'est l'intention qui compte.
Nous n'avons pas encore défini où nous irons vadrouiller ce week-end prolongé. Il est même possible que si je n'ai pas fini mon boulot et l'application sur laquelle je planche depuis une semaine, nous ne partions pas. Dieu sait pourtant que quelques jours de repos forcé me ferait le plus grand bien car en ce moment, je battaille sur tous les fronts.
Mon problème avec le district de football n'est toujours pas réglé. Il faut que je me fasse installé une deuxième ligne de téléphone fixe pour l'association Amiens-jeunes suite au demménagement de Fabrice et Céline sur la région parisienne parceque Tony n'en veut pas chez lui . Pour être tout à fait franc, c'est plutôt sa femme qui voit d'un mauvais oeil l'importance grandissante que représente la gestion d'une association.
Le seul truc qui marche vraiment bien en ce moment, c'est la facilité avec laquelle je me suis accaparé mon nouveau téléphone.
Je ne dois pas oublié de souhaiter l'anniversaire de la Miss (le 16). Ses cadeaux sont déjà achetés et le fiston n'a pu me faire le coup du "on se met ensemble" de ce fait. Qu'il cherche un peu cela ne lui fera pas de mal. Je suis resté basique, mais cela lui fait toujours plaisir : Parfum et Fleurs. A ce propos, j'ai bien reçu le mini plant de cactée proposé par Fauvette : http://fauvette.hautetfort.com/ dans son billet du 7 juillet. Voici une entreprise non seulement originale mais aussi fort réactive.
Bon, je salut tout le monde et m'en retourne plancher sur les interactions ASP, VBS, OUTLOOK2003 et XP en espérant trouver pourquoi la localisation de mon cookie varie selon l'humeur d'un de ces quatres logiciel.

mercredi, juillet 12, 2006

Regarder


Rider
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.


Il nous faut regarder
Derrière la saleté
S'étalant devant nous
Derrière les yeux plissés
Et les visages mous
Au-delà de ces mains
Ouvertes ou fermées
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poings levés
Plus loin que les frontières
Qui sont de barbelés
Plus loin que la misère
Il nous faut regarder
Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleuté
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidèle
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient
Par-delà le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colère
Des hommes qui ont peur
Par-delà le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirènes d'alarme
Des jurons de charretier
Plus forts que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus forts que les grands
Qui nous les ont fait faire
Il nous faut écouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'été
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des mères
Les prières des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement

Jacques Brel.

mardi, juillet 11, 2006

a colorful guy, eh?


a colorful guy, eh?
Originally uploaded by travelergirl30.

Voici venu le temps
De l’orge de printemps.
La coupe des escourgeons,
Nous noirci les clairs tons
De bêtes d’orage en quête
De chaleur, des pieds à la tête.

Et l’on s’arme de citronnelle,
Serpentins collant à la tonnelle,
Lumière bleutée au couchant,
Moustiquaire de porte aux battants.

On enivre, de vinaigre ou de bière
Limace, abeille, guêpe et épière
On invite en ces lieux la demoiselle
Qu’elle chasse comme une oiselle,
Les importuns rampants ou volants,
Les inoffensifs comme les piquants.

On prie, aux élytres points d’âge
Du bon Dieu la bête à carnage.
Point l’amante toute religieuse,
La diablesse aux palpes plumeuses.

Chenilles, fourmis et pucerons
Mouches, asticots et papillons,
Sauterelle, doryphore, diptère,
Larves, libellules, coléoptère,
Termites, criquets et grillons,
Bombix, panorpes et charançons,
Moustiques, balanins, tabanides,
Puces, acridiens, empidides,
Punaises, lucanes, hannetons,
Odonates, cochenilles, bourdons,
Blaberas, Abeilles, carabus,
Blattes, perlides, abagus,
Drosophile, acariens, agrions,
Collemboles, podisma, frelons,
Criocère, scarabées, courtilière,
Cigales, réduves, Ephéméres.

Je ne veux plus de ça chez moi.

lundi, juillet 10, 2006

Je vais bien, tout va bien…



Bon ? nous allons éviter de parler du naufrage !
« Je vais bien, tout va bien… »
Cherchons un sujet plus gai. Je pourrais vous parler de l’escapade que nous avons entrepris, Miss, saxo et moi aux pieds des falaises d’Etretat, mais les photos ne sont pas encore disponibles. Il vous faudra attendre un petit peu.
« Je vais bien, tout va bien… »
Ah ! Un autre sujet, tout plaisant. Avec un peu d’avance, la Miss a renouvelé la chaîne qui nous lie et m’a offert par avance mon cadeau d’anniversaire. J’étais de plus en plus ennuyé avec mon portable(Sony Ericsson) qui avait tout le temps un problème de batterie. Au moindre appel, elle se déchargeait dès qu’il entamait la musique de la panthère rose. Ce qui fait que si je pouvais appeler, il était impossible de m’appeler.
Maintenant, j’ai un magnifique Nokia 6280 (la Miss ne jure que par cette marque.). Cette petite merveille de la technologie est un peu plus grosse et lourde que mon précédent portable mais ses fonctionnalités sont sans commune mesure. Tout d’abord, il vide mes poches de tout un tas de matériels rendus obsolètes d’un coup. Plus besoin de mon gros dictaphone , plus besoin nom plus de ce petit lecteur MP3, tant pour ses enregistrements que pour sa réception radiophonique. Je pourrais presque me passer de mon appareil photo puisque qu’avec ses deux millions de pixels et son petit flash, il est tout de même, trois fois plus performant que mon ancien.
Doté d’une carte mémoire d’un Giga, j’y ai déjà chargé l’intégrale de Barbara, il a un son stéréo remarquable.
Il est doté de tous les accessoires que l’on trouvait déjà dans ce type d’appareil, chrono, réveil, notes, calculatrice, des jeux et bien d’autres comme un convertisseur de poids et volumes.
Maintenant, il faut que je me paluche tout le mode d’emploi, enfin c’est pas grave car l’interface est plutôt intuitive et le manuel est en français.

samedi, juillet 08, 2006

Mailbox !


Mailbox !
Originally uploaded by nicoboy-nantes.

On a de plus en plus de mal à trouver des bénévoles. C’est à croire qu’il n’y a plus dans notre société, de masochistes qui accepteraient de trimer comme des ânes sans compensation financière. Que plus personne de nos jours n’accepte de recevoir comme seule rétribution le plaisir d’une critique acerbe venue d’un « Y a qu’a » ou d’un « faut qu’on ».
Heureusement qu’il reste quelques poires de bon goût pour suer leur jus à mettre sous enveloppe les quelques 700 invitations de notre prochaine manifestation (plus une centaine pour une autre tant que l’on y est). Pourtant, c’est un travail des plus simple, il consiste à plier une feuille A4 en trois volets, la glisser dans une enveloppe, refermer celle-ci, lui coller l’étiquette du correspondant et la ventiler selon la destination (Amiens ou Hors Amiens, restons basique). On ne nous demande même plus de baver dessus puisque les enveloppes sont autocollantes et l’affranchissement d’un envoi en nombre, du ressort des Pet T.
Si cette tâche semble rébarbative au premier abord, sa répétition finie par vous occuper les mains tout en dégageant l’esprit pour une conviviale discussion.
J’ai ainsi passé une soirée totalement décérébré chez mon amie Anne-Claire(secrétaire) à parler de tout, de rien, pendant que mes mains en faisaient autant de leur côté.

vendredi, juillet 07, 2006

Du nez!!



nez_francky

Il n’y a pas si longtemps, j’ai évoqué en passant mon petit problème de fuites nasales. En fait, c’est un problème que je rencontre plusieurs fois l’an depuis mon plus jeune âge. Comme beaucoup, je suis atteint d’allergies. A quoi ? Je n’en sais plus rien, j’ai à certaines époques de ma vie tenté de prendre le taureau par les cornes et essayé diverses cures de désensibilisations. Mais chacune d’entre elles n’a aboutie qu’à me faire réagir à un nouveau type d’allergène. C’est la raison pour laquelle je me contente désormais d’une petite cure d’anti histaminiques à chaque apparition des premiers symptômes.
J’ai la chance qu’avec l’âge, leur manifestation soit de moins en moins spectaculaire. Il fut un temps, lorsque j’allais encore au collège, où cela débutait par un éclatement d’une varice nasale. Pour dire les choses simplement, je me mettais à saigner du nez. Pas un de ces petits saignements comme peuvent en provoquer des coupures, je veux parler de ces saignements comme l’on en voit dans les purs films gore, l’explosion, la rupture d’anévrisme avec jaillissement et gros bouillon. Bref, l’horreur. Je finissais invariablement le cou dans la glace, imprégné de sang, du T-shirt aux mains. Je me souviens d’un retour de pension où j’ai du faire le voyage Joinville-le-pont jusqu’au faubourg St Denis, à tel point maculé que l’on s’écartait de moi dans le métro et le RER comme si j’en revenais d’avoir égorgé ma famille. Personne, pas un quidam n’a osé me demandé quoi que ce soit. Il faut dire que je devais ressembler au pire des cannibales, pour stopper l’hémorragie nasale, il faut se pincer très fort le nez afin d’empêcher l’écoulement mais lorsque celui-ci est trop important, vous aurez beau pincer, le bouillon s’échappe par vos lèvres restées ouvertes pour pouvoir respirer. A l’époque le corps médical me proposait pour seul remède, le recours à la cautérisation. C’est un traitement qui consiste à brûler le vaisseau sanguin qui tends à se rompre afin qu’il s’y constitue une induration solide. Malheureusement, comme chaque crise déclenchait une dilatation de la muqueuse et que la cautérisation, si elle renforce le vaisseau lui fait malheureusement perdre en souplesse, il se produisait un nouvel éclatement, mais sur une surface encore plus importante. C’est un chirurgien qui a résolut, une fois adulte, mon problème en opérant une ablation du cartilage nasal. Une opération miraculeuse qui consiste à enlever le support cartilagineux sur lequel reposent les deux muqueuses hypertrophiées, à la séparation entre les deux narines pour leur laisser une place plus importante. Non, cela n’a pas fait de moi un monstre pour autant. C’est typiquement le genre de chose dont on peu se passer comme l’appendice où d’autres trucs dans le même genre. Mon nez ressemble en tous points à ce qu’il était auparavant. Ce n’est pas douloureux (en principe, sauf si comme moi vous êtes enrhumé à l’issu de l’opération). Ainsi, je n’ai plus de saignements même si je reste un peu morveux avec des écoulements entre les quintes d’éternuements. Cette opération à eu un effet secondaire des plus appréciables, celui de limiter le volume sonore des ronflements.
Ceci dit, je ne pense pas que mon problème actuel vienne de là. Tout me laisse à penser qu’il s’agit plutôt de l’un des symptômes de ce que je considère comme une maladie professionnelle. En effet, alors que vous êtes tous à vous réjouir de l’arrivé des beaux jours et de la monté spectaculaire de la température qui vous permet de vous exhiber fièrement en petite tenue, d’autres ont en charge de veiller au bon fonctionnement de ces machines qui recueillent nos présents épanchements. Ors Ces « Deus ex Machina » qui nous exploitent supporte fort mal les écarts de température et se complaisent dans une salle climatisée à 18°, sirotant leur code tout en conversant allégrement avec leur semblable, de tout et de rien mais pas de la quinzaine de degré supplémentaire qui baigne la fournaise de mon bureau. Et, c’est en alimentant ces monstres fiers et orgueilleux, passant alternativement de l’enfer au paradis que je me retrouve aujourd’hui dans les limbes brumeuses d’un gros rhume. Je signale aux malveillantes, aux mauvaises langues, qu’il ne s’agit pas du même rhume que lors des victoires françaises et je puis certifier que l’adage qui prétend que l’un tue l’autre est faux. J’ai eu beau noyer l’un dans l’autre, le seul effet obtenu c’est l’ajout d’une stéréo trop puissante aux limbes précédemment citées.
C’est la raison pour laquelle je me permet de vous solliciter. Je suis à la recherche sur le Web et ce site plus particulièrement d’une pétition à signer qui demanderait la reconnaissance comme étant « maladie professionnelle » des informaticiens les nez torchus et morveux.



nose book 2
Originally uploaded by idahostudios.

jeudi, juillet 06, 2006

zizou


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