mardi, avril 21, 2009

gourmand


gourmand
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.


Ce n’est pas un de mes petits messages quotidiens ordinaires, mais une lettre ouverte à tous nos politiques afin qu’ils s’interrogent sur cette étrange tendance à ne pas vouloir créer de richesses. Je dirais même qu’en cette période de crise, c’est un tantinet criminel.

Cette réflexion m’est apparue lorsque j’ai constaté que le petit arbre qui est naturellement apparu dans mon jardin et que j’avais diagnostiqué comme appartenant à la famille des prunus (sans doute un noyau jeté là.), s’est chargé après une abondante floraison, de tout un tas de boursouflures, prémices de fruits juteux. Voici donc qu’avec bien peu de soins, la nature nous offre la promesse d’une centaine de fruits.

Ors, si il est évident que mon mètre carré de jardin donnant sur la rue, nous verrions cette manne disparaître au profit de quelque passant. Cela m’est bien égal si ce faisant elle rassasie quelques nécessiteux.

Je me demande donc, pour quelque obscure raison, ces cantonniers qui il y a quelques jours entretenaient à grands frais d’infects pommiers du japon (certes leur floraison vaut le coup d’œil, mais un cerisier fait le même effet pour un meilleur goût.) ne s’ingénieraient t‘ils pas à rentabiliser nos espaces verts communaux en offrant à la population les moyens de satisfaire leur besoins quotidiens d’une dizaine de fruits et légumes par jour.

Il ne s’agit pas là de constituer une sorte d’économie parallèle mais bien de générer des richesses supplémentaires à même de satisfaire un besoin actuellement inassouvi. Tout en démocratisant l’usage de la terre, tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir un jardin en ville, il y aurait là matière à pédagogie.

Certes, j’imagine que dans les premiers temps, certains auront des velléités de s’accaparer les biens communaux, ou se précipiteront sur des fruits encore verts, mais grands biens leur fassent, ils ne manqueront à personne. A terme, les appétits seront calmés.

Je me souviens d’avoir ainsi profité avec quelques familles des mûriers qui squattaient le terrain vague derrière la cité administrative il y a quelques années, 10 bons kilogrammes de mûres soit une quarantaine de pots de confitures d’autant plus bons qu’ils étaient de notre propre production ; Il y avait aussi des pruniers à grosses prunes noirs aux abords de l’usine désaffectée le long de la Somme.

Pourquoi pas des haies de poiriers palissés à la place de ces infâmes thuyas et quelques légumineuses où l’on avait planté des arbustifs. J’imagine que c’est une grande gageur que de faire de notre ville un jardin d’Éden.


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