La politesse des rois
Je suis rarement à l’heure, pour ainsi dire jamais. Je vis sans montre et je ne m’en porte pas plus mal. Si il s’en suit de fréquents retards, il y a aussi de grosses avances, or paradoxalement, je n’aime pas attendre. C’est sans doute la raison pour laquelle on trouve toujours dans mes poches, soit un livre, un recueil de jeux d’esprit ou un carnet de note.
Contrairement à Proust, je ne dirais pas que ma vie se promène dans des dilatations temporelles. Elle serait plutôt « tachycarde », alternant des presses stressantes à d’apaisantes langueurs.
Il m’arrive parfois d’envier ces fleuves tranquilles qui de source à delta drainent de tranquilles humeurs mais lorsque je compare, que ce soit leur eaux claires à mon limon coloré ou leur rigoureuses rectitudes à la fureur de mes méandres, je ne peux que constater combien mes vals, vallées et vallons abritent plus de vie que leur plus productifs plateaux.
Contrairement à Proust, je ne dirais pas que ma vie se promène dans des dilatations temporelles. Elle serait plutôt « tachycarde », alternant des presses stressantes à d’apaisantes langueurs.
Il m’arrive parfois d’envier ces fleuves tranquilles qui de source à delta drainent de tranquilles humeurs mais lorsque je compare, que ce soit leur eaux claires à mon limon coloré ou leur rigoureuses rectitudes à la fureur de mes méandres, je ne peux que constater combien mes vals, vallées et vallons abritent plus de vie que leur plus productifs plateaux.