Ca paye CA$H
Un peu dans le style et la verve de « Ocean eleven », un peu pastiche des films de Belmondo, nous avons été voir pour sa sortie « Cash ». C’est pas vraiment une comédie, ni un film de charme(quoique), ni un film policier, encore moins un thriller. Pourtant, c’est un peu de tout cela à la fois, plein de tiroir d’où s’échappent plein de voleur potentiels.
Réalisé par Eric Besnard ce film français d’une heure quarante distribué par TFM Distribution, c’est essentiellement un film sur l’arnaque.
Eric Besnard n’en est pas à son premier essai. Certes, comme vous le trouverez dans une de mes critiques précédentes, « le nouveau protocole » dont il a fait le scénario, n’est pas une vrai réussite. Par contre tout le monde se souviens du premier opus du « convoyeur ». Pour sa seconde réalisation, il s'est appuyé sur les sensations qu'il avait éprouvées en voyant le cinéma de la fin des années 60 (l’arnaque, l’affaire Thomas Crown, etc…).
Pour l'écriture du scénario, non seulement ,il s'est documenté sur le milieu de l'arnaque mais en plus il est parti de la fin. Il a conçu chaque scène au regard de la façon dont l’arnaque qu’elle contient augmente l’impact de la révélation finale. Bien évidemment, vous vous doutez que je ne vous dirais pas qui se tire avec les diamants.
C’est aussi un film de copains, sur l’amitié, l’amitié fraternelle. Jean Dujardin et le réalisateur Eric Besnard se sont connus sur le tournage du Convoyeur, polar dont il a écrit le scénario. Depuis, les deux hommes rêvaient de travailler à nouveau ensemble. On notera la participation au début du film de Clovis Cornillac, un ami de Jean Dujardin à qui il donna la réplique dans Brice de Nice mais aussi l’acteur principal du « Nouveau protocole ». Caroline Proust, sa compagne joue également dans Ca$h. Elle interprète le personnage de Léa. François Berléand fait aussi partie du casting, il faut dire qu’Eric Besnard a avoué lui écrire systématiquement un rôle dans chacun de ses scénarios. Si c’est pas de l’amitié ça.
Même l’histoire repose sur une amitié, fraternelle, mais une amitié quand même. Elle se situe en deux temps. Dans le premier, Solal(Clovis Cornillac) est en plein dans une arnaque, après s’être rendu maitre d’un bureau dans un établissement financier, il reçoit Lardier(Christian Hecq). C’est le représentant de son « pigeon ». Mais au bout de quelques minutes, il s’avère que le « pigeon » n’est pas si dupe et il tue Solal. Mais Solal a un frère décidé à le venger : Cash(Jean Dujardin ). De quelle façon vat’ il s’y prendre ? En draguant la fille (Alice Taglioni ) d’un autre arnaqueur (Jean Reno), en côtoyant une flic (Valeria Golino ) peu scrupuleuse, en participant au casse du siècle ? Quelle est donc cette arnaque qu’il monte, si retorse que l’on se demande si le pigeon du siècle ce ne serait pas lui.
Je ne peux décemment en dire plus sans déflorer les rebondissements de l’histoire.
Petit détail, mais il a son importance, tous les acteurs y sont excellent mais du lot se détache Valeria Golino. Que se soit de son œil pétillant de malices et de champagne ou son corps explosif dans un fourreau gris perle, elle vous arrache le regard et le scotche sur l’écran. Bien loin de son rôle dans « 36 quai des orfèvre », elle incarne ici un exotisme comme un érotisme de bon ton. N’allez pas croire pour autant que Alice Taglioni n’y soit pas sexy en diable, mais j’ai un petit faible pour la bellissima italienne.