mercredi, septembre 30, 2009

Feu vert

Feu vert = Droit de passage


Il y a encore plus crétin que les lapins : Les lièvres.


Je ne sais s’il s’agit la d’une des tares liées à l’hypertrophie auriculaire mais plutôt que de courir la gueuze bêtement aux bords des routes ou venir tout aussi bêtement s’encastrer sous le garde-boue de la trois-cent-sept du François histoire de le faire « chier », ils feraient mieux de se soigner.


Jamais leur "Nhase" de mère ne leur a appris à traverser dans les clous ou tout au moins attendre le feu vert. Vous savez, vous, ce que cela fait un garde-boue qui frotte sur un pneu à un peu plus de quatre-vingt dix kilomètres à l’heure ?…Ca l’use et je ne crois pas que la « garantie Michelin One Way » fonctionne dans ce cas là.


Tiens, à propos de Feu Vert, je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le chat blanc qui lui a des oreilles de taille normale et les représente sur le site www.feuvert.fr dans la rubrique prix des pneumatiques. Ce n’est pas de la publicité mais juste un peu de transparence, une simple information sur les résultats d’une enquête BVA qu’ils avaient commanditée sur les meilleurs prix et services concernant les pneumatiques.


Je ne sais pas si comme moi vous avez déjà eu à en acheter une double paire, mais il est assez difficile de comparer entre les différentes enseignes les prix et les services. Les miennes sont moins cher, mais la mienne est plus grosse ou plus longue. Il faut comparer ce qui est comparable (je parle des oreilles bien sûr). Bien souvent une référence de pneu ne trouve pas son équivalent ou ils se rattrapent sur le montage ou l’équilibrage à moins que vous ne découvriez au dernier moment que le « valvage » est facturé. Pourtant, c'est la meilleur façon de ne pas se faire rouler.


Enfin, bref, cela méritait bien une étude. Les conclusions du comparateur de prix en sont claires et en temps de crise, un sou est un sou, alors un prix moyen constaté inferieur de 39% au reste du marché, il faut l’encourager. Il n’y a qu’en favorisant ces entreprises qui ne cherchent pas à gonfler leurs marges au détriment du consommateur qui les font vivre que l’on arrivera à sortir de cette crise.


Donc, ne faites pas les ânes(longues oreilles), si vous pensez pneus, pensez Feu Vert.


Article sponsorisé

La Fondation des Hôpitaux diffuse plus de vie

N’attendons plus pour donner + de Vie aux personnes âgées hospitalisées !

Coup d’envoi de la 13e édition de l’opération + de Vie. La Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, présidée par Madame Bernadette Chirac, appelle à la générosité de tous pour améliorer et adoucir le quotidien des personnes âgées en milieu hospitalier.

Lutter contre la douleur, favoriser le rapprochement avec les familles, améliorer l’accueil et le confort, développer les activités : il y a tant à faire pour les personnes âgées hospitalisées.

Grâce à la solidarité de tous, près de 3 000 projets ont été financés, plus de 1 000 établissements ont pu bénéficier de subventions dans 920 villes de France depuis 1997, date de création de l’opération + de Vie. Au cœur des préoccupations et des besoins des personnes âgées à l’hôpital, les équipes médicales et soignantes conçoivent et proposent ces projets.

Parce que la vieillesse nous concerne tous, et que nos aînés ont besoin de toute notre attention et de notre respect, cette année encore, Madame Bernadette Chirac, aux côtés de Mireille Darc et d’Aimé Jacquet, marraine et parrain de l’opération, lance un appel à la générosité pour donner + de Vie à nos aînés hospitalisés.

mardi, septembre 29, 2009

Double identité

photomaton3Cela recommence, mais cette fois-ci encore plus insidieusement. Comme je l‘ai déjà signalé, méfiez-vous de toutes demandes, venant d’internet, et, visant à établir de façon formel votre identité. Dans notre société ou chacun est fiché x fois, de tous côtés, certain on trouvé le truc pour profiter du système. Il faut très peu de chose en France pour contourner le système identitaire et certain n’hésitent pas avant de prendre la place d’un autre pour profiter de ses avantages acquits ou se cacher. Le problème étant que dans cet échange, l’un hérite des avantages et l’autre ne récolte que les problèmes. Dans certains cas, on ne s’en aperçoit pas tout de suite et l’on a vu des gens vivre une vie entière dans l’ombre d’une autre. De nos jours, c’est un peu plus difficile, on s’en rend compte plus vite…quoique.

Pour établir son identité en France, on vous demande peut de chose qui ne soit pas accessible à droite ou à gauche. Faites un essai, si vous voulez, vous verrez que ce n’est pas compliqué :

1ère étape : Choisir le quidam dont on veut usurper l’identité, on prends dans le bottin un nom au hasard mais pas dans la même ville. Les spécialistes changent de département mais vous, vous voulez juste obtenir l’assurance que c’est possible.

2ème étape : User d’un subterfuge afin d’obtenir son lieu et date de naissance. Ce sont les seuls renseignements qui soient nécessaires. On téléphone : « Monsieur X, bonjour, je me présente Toto du magasin ‘Au beau tapis’ nous ouvrons un nouveau magasin dans la zone commerciale et avons tiré au sort un certain nombre de gagnants. Vous êtes bien monsieur X, né à Toulon en 1968 ? ». Et l’autre con de vous répondre : « non ! Moi je suis né à Y ». On renchéri : « le 25 septembre 1968 ? » et vous pouvez être certain de récupérer sa date de naissance.

3ème étape : Il s’agit maintenant de récupérer les renseignements concernant la filiation. Rien de plus simple. Vous accolez le nom choisi à côté du votre sur votre boite à lettre et écrivez une joli lettre à sa mairie de naissance ainsi formulée : Je suis monsieur X né à Y en …, j’habite à (vous mettez votre adresse) et je voudrait une photocopie de l’acte de naissance complet. Dans certain cas, vous n’avez même plus à écrire, il vous suffit de le demander par internet sur le site gouvernemental.

4ème étape : Vous avez tous les renseignements qu’il vous faut pour établir le numéro national d’identité, bénéficier ainsi de sa sécurité sociale, sa retraite etc.. Il faut faire une demande de carte d’identité, mais cela ne concerne que les escrocs.

Comme vous le voyez, il suffit de peu de choses et je peut vous le garantir, il est ensuite très dur de justifier de ce qui vous est imputable et de ce qui reviens à l’autre. Je me souviens que dans les années quatre-vingt, une gentille dame nous a mis dans le caca en indiquant simplement sur sa déclaration d’impôt qu’elle avait changé d’adresse pour aller habiter chez nous. Elle avait le même nom de jeune fille et le même prénom que Claudine, elle n’avait même pas besoin d’avoir la même date de naissance. Il nous a bien fallu deux ou trois ans avant de nous en sortir et obtenir le remboursement de ses impôts.

Voici un exemple typique de demande de renseignements :

CITOYENNETEE ET IMMIGRATION CANADA(CIC)
240 - 9700 Jasper Ave Edmonton
QUEBEC CANADA
Direction des Ressources Humaines CIC
E-MAIL: drhcic.gc.ca@minister.com
Direction générale de selection

E-MAIL: honorablerenald.dussault@gmail.com

Service Courriel


E-MAIL: servcie_courielcic@consultant.com / servicecourielcic.gc.ca@gmail.com

Représentation Afrique:BENIN


RUE 310 Avenue du Commandant Decoeur

PARAKOU/BENIN
E-MAIL: representationcic.gc.ca@live.fr / representationcic.gc.ca@gmail.com



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Accord de publication N° 001/GC/DRH/GOV-CA-CIC-2009.

Dans le souci de lutter contre le voyage clandestin, la pauvreté,

de promouvoir l'emploi et à l'intégration Africaine au processus de la mondialisation, le gouvernement CANADIEN en collaboration avec la SOCIETE CANADIENNE DE CONSULTANTS EN IMMIGRATION(SCCI) lance un projet spécial par le biais de la CIC (CITOYENNETE ET IMMIGRATION CANADA) qui a pour but de favoriser l'immigration de toutes personnes désireuses à venir vivre ou travailler au CANADA. Après une longue étude dynamique du phénomène de pauvreté dans les pays en voie de développement notamment les pays d'Afrique,des Caraïbes et du pacifique, en collaboration avec le gouvernement CANADIEN et le plan à long du MINISTERE CANADIEN des affaires étrangères.

A cet effet toutes personnes désirant postuler pour travailler ou pour continuer les études au CANADA sont la bienvenue.Nous recherchons avant tout des personnes capables sans distinction de sexe qui pourront s'adapter à notre environnement de travail.Par ailleurs le service C.I.C a des représentations partout dans le monde qui assure la liaison entre leur pays et la Direction principalement celle de l'Afrique-Europe qui a été choisi par le conseil d'administration pour se charger de vérifier l'authenticité et l'originalité des dossiers qui nous parviendront de l'Afrique ainsi que de l'Europe et d'autres sujets portant sur l'intérêt de notre projet

Ci-après toutes les informations dont vous aurez besoin pour nous faire parvenir votre candidature.



CONDITIONS A REMPLIR POUR TOUTE PERSONNE INTERESSE


- Etre âgé(e) entre 25 et 58 ans
- Etre titulaire au moins du BEPC ou autres Diplômes Professionnels
- Savoir parler le français ou l'anglais
- Avoir de bonnes qualités relationnelles
- Avoir une bonne moralité


DOSSIERS DE CANDIDATURE


-Une lettre de motivation dans lequel vous mentionnez le but de votre immigration.
-Un curriculum vitae(CV) bien détaillé
-Un acte de naissance ou toute autre pièce pouvant attestée votre identité
-Diplômes obtenus
-Une photo d'identité
-Votre passeport pour vérification de votre disponibilité à voyager.
-Dans le cas où vous n'en disposez pas de passeport vous le signalez dans votre lettre de motivation pour que nous puissions vous aider à rentrer en possession de ce dernier.

En outre après étude de dossiers et si votre demande a été acceptée nous serons en mesure de vous fournir des documents nécessaires qui suivront votre immigration en terre Canadienne.
Ces documents vous seront délivrés dans un délai rentrant dans le cadre de votre immigration et ceci par courrier DHL à votre adresse de residence.


LES DOCUMENTS


1- Votre carte de résidence
2- Votre permis de travail
3- Votre certificat d'hébergement
4- Votre assurance vie et famille
5- Votre visa canadien
6- Votre billet d'avion




Le comité envoyé pour se charger la zone Afrique est composé de:


Mr ALLAN Vandereck :Représentant
Mme Célestine Klein : Secrétaire

Mr Didier Mentheson : Chargé des dossiers suivie de quelques membres du service


Si vous êtes intéressés veuillez envoyer votre dossier à n'importe quelle adresse de notre SERVICE COURRIEL par Email suivants: servcie_courielcic@consultant.com OU servicecourielcic.gc.ca@gmail.com

et contactez par la suite la Représentation pour lui faire part de votre dépôt de demande d'immigration .
NB: VEUILLEZ NOUS FAIRE PARVENIR VOS DEMANDE SOUS LA REFERENCE Réf : 001/GC/DRH/GOV-CA-CIC-2009.



Dr.Christ BENOIT


Le chargé de l'information

lundi, septembre 28, 2009

Êtes-vous heureux ?

C'est un gros pavé que je vous propose aujourd'hui, mais il me semble que le flop qu'il a fait dans la mare n'est pas proportionnel à l'incidence qu'il risque d'avoir. Mesurer l'économie en fonction du bien-être qu'il apporte aux hommes plutôt qu'en fonction de l'argent et des biens qui circulent est une véritable révolution en soi. Prenez bien le temps de lire ce "Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social" et vous comprendrez ce que je veux dire.

Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social


SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

Pourquoi ce rapport ?

1. En février 2008, M. Nicolas Sarkozy, Président de la République française, insatisfait de l’état actuel des informations statistiques sur l’économie et la société, a demandé à MM. Joseph Stiglitz (Président de la Commission), Amartya Sen (conseiller) et Jean-Paul Fitoussi (coordinateur) de mettre en place une commission qui a pris le nom de Commission pour la Mesure des Performances Économiques et du Progrès Social(CMPEPS). Celle-ci a reçu pour mission de déterminer les limites du PIB en tant qu’indicateur des performances économiques et du progrès social, de réexaminer les problèmes relatifs à sa mesure, d’identifier les informations complémentaires qui pourraient être nécessaires pour aboutir à des indicateurs du progrès social plus pertinents, d’évaluer la faisabilité de nouveaux instruments de mesure et de débattre de la présentation appropriée des informations statistiques.

2. Les indicateurs statistiques sont en effet importants pour concevoir et évaluer les politiques visant à assurer le progrès des sociétés, ainsi que pour évaluer le fonctionnement des marchés et influer sur celui-ci. Leur rôle s’est accru de manière significative au cours des vingt dernières années sous l’effet du niveau plus élevé d’éducation de la population, de la complexité accrue des économies modernes et de la large diffusion des technologies de l’information. Au sein de la « société de l’information », l’accès aux données, notamment statistiques, est devenu beaucoup plus facile. Un nombre croissant de personnes consultent des statistiques afin d’être mieux informées ou de prendre des décisions. Pour répondre à cette demande croissante d’information, l’offre de statistiques a, elle aussi considérablement augmenté, et couvre aujourd’hui de nouveaux domaines et des phénomènes nouveaux.

3. Ce que l’on mesure a une incidence sur ce que l’on fait ; or, si les mesures sont défectueuses, les décisions peuvent être inadaptées. Le choix entre accroître le PIB et protéger l’environnement peut se révéler être un faux choix dès lors que la dégradation de l’environnement est prise en compte de manière appropriée dans nos mesures des performances économiques. De même, on sélectionne fréquemment les bonnes politiques à conduire sur le critère de leur effet positif sur la croissance de l’économie ; or, si nos mesures des performances sont faussées, il peut en aller de même des conclusions de politique économique que nous en tirons.

4. Il semble souvent exister un écart prononcé entre, d’une part, les mesures habituelles des grandes variables socio-économiques comme la croissance, l’inflation, le chômage, etc., et, d’autre part, les perceptions largement répandues de ces réalités. Les mesures usuelles peuvent, par exemple, laisser à entendre que l’inflation est moindre ou la croissance plus forte que ne le ressentent les individus ; cet écart est si important et si répandu qu’il ne peut s’expliquer uniquement en se référant à l’illusion monétaire ou à la psychologie humaine. Ce phénomène a, dans certains pays, sapé la confiance à l’égard des statistiques officielles (en France et en Grande-Bretagne, par exemple, un tiers des citoyens à peine fait confiance aux chiffres officiels, et ces pays ne sont pas des exceptions) et a une incidence manifeste sur les modalités du débat public sur l’état de l’économie et les politiques à conduire.

5. Cet écart entre la mesure statistique des réalités socio-économiques et la perception de ces mêmes réalités par les citoyens peut s’expliquer de plusieurs manières :
– Il se peut que les concepts statistiques soient appropriés mais que le processus de mesure soit imparfait.
– Il existe de surcroît un débat sur le choix des concepts pertinents et l’usage approprié des différents concepts.
– En présence de changements de grande ampleur en matière d’inégalité (et plus généralement dans la répartition des revenus), le produit intérieur brut (PIB) ou tout autre agrégat calculé par habitant peut ne pas fournir une évaluation appropriée de la situation dans laquelle la plupart des gens se trouvent. Si les inégalités se creusent par rapport à la croissance moyenne du PIB par tête, beaucoup de personnes peuvent se trouver plus mal loties, alors même que le revenu moyen a augmenté.
– Il se peut que les statistiques habituellement utilisées ne rendent pas compte de certains phénomènes qui ont une incidence de plus en plus grande sur le bien-être des citoyens. Si, par exemple, les embarras de la circulation peuvent faire croître le PIB du fait de l’augmentation de la consommation d’essence, il est évident qu’ils n’ont pas le même effet sur la qualité de la vie. En outre, si les citoyens ont le souci de la qualité de l’air et si la pollution de l’air augmente, les mesures statistiques qui l’ignorent offriront une estimation inadaptée de l’évolution du bien-être des populations. Il se peut également que la tendance à mesurer des changements progressifs ne soit pas à même de rendre compte des risques de détérioration brusque de l’environnement comme dans le cas du changement climatique.
– Enfin, la manière dont les statistiques sont rendues publiques ou utilisées peut donner une vision biaisée des tendances économiques. Ainsi, place-t-on généralement l’accent sur le PIB, alors que des notions comme celle de produit national net (qui prend en compte les effets de la dépréciation du capital) ou celle de revenu réel des ménages (centrée sur les revenus effectifs des ménages au sein de l’économie) peuvent être plus pertinentes. Or il peut y avoir entre ces chiffres des différences prononcées. Le PIB n’est donc pas erroné en soi mais utilisé de façon erronée. Nous avons ainsi besoin de mieux comprendre l’usage approprié de chaque instrument de mesure.

6. De fait, l’adéquation des instruments actuels de mesure des performances économiques, notamment de ceux qui reposent uniquement sur le PIB, pose problème depuis longtemps. Ces préoccupations sont encore plus prononcées pour ce qui est de la pertinence de ces données en tant qu’outils de mesure du bien-être sociétal. Le fait de privilégier l’accroissement du nombre de biens de consommation inertes (mesuré par exemple, par celui du PNB ou du PIB, qui ont fait l’objet d’un nombre considérable d’études du progrès économique) ne pourrait en dernière analyse se justifier — si tant est qu’il le puisse — que par ce que ces biens apportent à la vie des êtres humains, sur laquelle ils peuvent influer directement ou indirectement. Par ailleurs, il a été établi de longue date que le PIB était un outil inadapté pour évaluer le bien-être dans le temps, en particulier dans ses dimensions économique, environnementale et sociale, dont certains aspects sont fréquemment désignés par le terme de soutenabilité.

Quelle est l’importance de ce rapport?

7. Entre le moment où la Commission a engagé ses travaux et celui de l’achèvement de son rapport, le contexte économique a radicalement changé. Nous traversons à présent l’une des pires crises financières, économiques et sociales de l’après-guerre. Les réformes des instruments de mesure recommandées par la Commission seraient des plus souhaitables même en l’absence de cette crise. Cependant, certains membres de la Commission pensent que cette dernière leur confère une urgence accrue. Ils estiment que l’une des raisons pour lesquelles cette crise a pris de nombreuses personnes au dépourvu tient au fait que notre système de mesure a fait défaut et/ou que les acteurs des marchés et les responsables publics ne s’étaient pas attachés aux bons indicateurs statistiques. À leurs yeux, ni la comptabilité privée ni la comptabilité publique n’ont été en mesure de jouer un rôle d’alerte précoce : ils n’ont pu nous avertir à temps de ce que les performances apparemment brillantes de l’économie mondiale en termes de croissance entre 2004 et 2007 pouvaient être obtenues au détriment de la croissance à venir. Il est clair, également, que ces performances tenaient en partie à un « mirage », à des profits reposant sur des prix dont la hausse était due à une bulle spéculative. Sans doute serait-ce aller trop loin qu’espérer que si nous avions disposé d’un meilleur système statistique, les gouvernements auraient pu prendre assez tôt des mesures afin d’éviter, ou tout au moins d’atténuer, les désordres actuels. Il se peut toutefois que si l’on avait été plus conscient des limites des mesures classiques comme le PIB, l’euphorie liée aux performances économiques des années d’avant la crise aurait été moindre, et que des outils de mesure intégrant des évaluations de la soutenabilité (endettement privé croissant, par exemple) nous auraient donné une vision plus prudente de ces performances. Cela dit, beaucoup de pays manquent d’un ensemble complet et à jour de comptes de patrimoine — de « bilans » de l’économie — susceptibles de fournir un tableau global de l’actif et du passif des grands acteurs économiques.

8. Nous sommes également confrontés à l’imminence d’une crise environnementale, tout particulièrement du fait du réchauffement planétaire. Les prix du marché sont faussés par le fait qu’aucune taxe n’est imposée aux émissions de carbone et les mesures classiques du revenu national ne tiennent aucun compte du coût de ces émissions. Il est clair que des mesures des performances économiques qui tiendraient compte de ces coûts environnementaux seraient sensiblement différentes des mesures habituelles.

9. Si les points de vue exprimés dans les deux paragraphes précédents ne sont pas nécessairement partagés par tous les membres de la Commission, ceux-ci sont toutefois unanimement convaincus que la crise actuelle nous apporte une leçon très importante : ceux qui s’efforcent de guider nos économies et nos sociétés sont dans la même situation que celle de pilotes qui chercheraient à maintenir un cap sans avoir de boussole fiable. Les décisions qu’ils prennent (et que nous prenons nous aussi à titre individuel) dépendent de ce que nous mesurons, de la qualité de nos mesures et de leur plus ou moins bonne compréhension. Lorsque les instruments de mesure sur lesquels repose l’action sont mal conçus ou mal compris, nous sommes quasiment aveugles. A plusieurs égards, il nous en faut de meilleurs. La recherche ayant heureusement permis depuis quelques années de les perfectionner, il est donc temps d’intégrer certaines de ces avancées à nos systèmes de mesure. Il existe également un consensus parmi les membres de la Commission quant à l’idée que de meilleurs outils de mesure pourront nous permettre de mieux diriger nos économies, tant à travers les crises que pour en sortir. Bon nombre des indicateurs préconisés par le rapport pourraient servir cette fin.

10. Notre rapport traite des systèmes de mesure et non des politiques, c’est pourquoi il ne discute pas de la meilleure manière pour nos sociétés de progresser grâce à des actions collectives s’attachant à divers objectifs. Mais parce que ce que l’on mesure définit ce que l’on recherche collectivement (et vice versa), ce rapport et sa mise en œuvre sont susceptibles d’avoir une incidence significative sur la manière dont nos sociétés se perçoivent et, par voie de conséquence, sur la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques.

11. La Commission prend acte des progrès importants accomplis depuis plusieurs années en matière de mesure des données statistiques et appelle à persévérer afin de perfectionner les bases de données statistiques dont nous disposons et les indicateurs élaborés à partir de celles-ci. Notre rapport propose des instruments de mesure différents ou complémentaires dans divers domaines ; nous espérons qu’il aura une influence sur l’action à venir en matière de politique statistique, tant dans les pays développés que dans les pays en développement, ainsi que sur les travaux des organisations internationales qui jouent un rôle essentiel dans la mise au point de normes statistiques à l’échelle mondiale.

Qui sont les auteurs du rapport?
12. Ce rapport a été rédigé par des économistes et par des spécialistes des sciences sociales. Les membres de la Commission représentent un large éventail de spécialisations qui va de la comptabilité nationale à l’économie du changement climatique. Ils ont conduit des travaux de recherche sur le capital social, le bonheur, le bien-être et la santé mentale. Ils sont convaincus qu’il importe de jeter des passerelles entre des communautés — entre producteurs et utilisateurs d’informations statistiques, quelle que soit leur discipline — dont la distanciation fut croissante au cours des dernières années. Ils considèrent leur contribution comme venant compléter celle des auteurs de rapports sur des sujets analogues mais élaborés à partir d’une perspective différente, par exemple par des chercheurs en « sciences dures » pour ce qui est du changement climatique ou des psychologues pour ce qui concerne la santé mentale. Bien que le cœur du rapport soit plutôt technique, les résumés de chacun des chapitres ont été rédigés en recourant dans toute la mesure du possible à un langage accessible.
- Professeur Joseph E. STIGLITZ, Président de la Commission, Columbia University
- Professeur Amartya SEN, Conseiller de la Commission, Harvard University
- Professeur Jean-Paul FITOUSSI, Coordinateur de la Commission, IEP
- Bina AGARWAL Institute of Economic Growth, University of Delhi
- Anthony B. ATKINSON Warden of Nuffield College
- François BOURGUIGNON Paris School of Economics
- Jean-Philippe COTIS INSEE
- Angus S. DEATON Princeton University
- Kemal DERVIS UNPD
- Marc FLEURBAEY Université Paris 5
- Nancy FOLBRE University of Massachussets
- Jean GADREY Université Lille
- Enrico GIOVANNINI OECD
- Roger GUESNERIE Collège de France
- James J. HECKMAN Chicago University
- Geoffrey HEAL Columbia University
- Claude HENRY Sciences-Po/Columbia University
- Daniel KAHNEMAN Princeton University
- Alan B. KRUEGER Princeton University
- Andrew J. OSWALD University of Warwick
- Robert D. PUTNAM Harvard University
- Nick STERN London School of Economics
- Cass SUNSTEIN University of Chicago
- Philippe WEIL Sciences Po
- Jean-Etienne CHAPRON Rapporteur général INSEE
- Didier BLANCHET INSEE
- Jacques LE CACHEUX OFCE
- Marco MIRA D’ERCOLE OCDE
- Pierre-Alain PIONNIER INSEE
- Laurence RIOUX INSEE/CREST
- Paul SCHREYER OCDE
- Xavier TIMBEAU OFCE
- Vincent MARCUS INSEE

À qui le rapport est-il adressé ?

13. La Commission espère que son rapport trouvera une large audience dans quatre catégories de public différentes ; il a d’ailleurs été rédigé dans cette perspective. Il s’adresse d’abord aux responsables politiques. En ce temps de crises où un discours politique nouveau est nécessaire pour déterminer dans quel sens devraient évoluer nos sociétés, il préconise de déplacer le centre de gravité de notre appareil statistique d’un système de mesure privilégiant la production à un système orienté sur la mesure du bienêtre des générations actuelles et à venir, aux fins d’aboutir à des mesures plus pertinentes du progrès social.

14. En deuxième lieu, le rapport est destiné aux décideurs qui souhaitent avoir une meilleure vision des indicateurs disponibles ou utiles à construire, afin de concevoir, mettre en œuvre et évaluer les politiques destinées à accroître le bien-être et à favoriser le progrès social. Il rappelle à la fois la richesse des données existantes et leurs lacunes, mais également le fait que les informations quantitatives fiables ne naissent pas par génération spontanée, et qu’il y a donc lieu de procéder à des investissements importants pour mettre au point des statistiques et des indicateurs susceptibles de fournir aux décideurs les informations dont ils ont besoin pour agir.

15. En troisième lieu, ce rapport a été rédigé à l’intention de la communauté académique, des statisticiens et de ceux qui font largement usage de statistiques. Il leur rappelle la difficulté qui peut s’attacher à la production de données fiables et les nombreuses hypothèses qui sous-tendent toute série statistique. Nous espérons que les universitaires se montreront plus prudents quant à la confiance qu’ils accordent à certaines statistiques et que les spécialistes des services nationaux de statistiques y trouveront des suggestions utiles quant aux domaines dans lesquels des solutions nouvelles pourraient être particulièrement bienvenues.

16. Enfin, notre rapport a été rédigé à l’intention des organisations de la société civile à la fois utilisatrices et productrices de statistiques et, plus largement, à l’intention du grand public, que ce soit celui des pays riches ou des pays pauvres et qu’il s’agisse des riches ou des pauvres au sein de chaque société. Nous espérons que grâce à une meilleure compréhension des données et indicateurs statistiques dont on dispose, de leurs points forts et de leurs limites, il leur sera possible de mieux évaluer les problèmes auxquels leurs sociétés sont confrontées. Nous espérons également que ce rapport sera utile à la presse et aux médias, auxquels incombe la responsabilité de permettre aux citoyens de mieux saisir ce qui se passe au sein de la société où ils vivent. L’information est un bien public : plus nous sommes informés sur ce qui se produit dans notre société, mieux nos démocraties seront à même de fonctionner.

Quels sont les principaux messages et recommandations du rapport?

17. Le rapport établit une distinction entre évaluation du bien-être présent et évaluation de sa soutenabilité, c’est-à-dire de sa capacité à se maintenir dans le temps. Le bien-être présent dépend à la fois des ressources économiques comme les revenus et des caractéristiques non économiques de la vie des gens : ce qu’ils font et ce qu’ils peuvent faire, leur appréciation de leur vie, leur environnement naturel. La soutenabilité de ces niveaux de bien-être dépend de la question de savoir si les stocks de capital qui importent pour notre vie (capital naturel, physique, humain, social) seront ou non transmis aux générations à venir. Afin d’organiser ses travaux, la Commission s’est scindée en trois groupes de travail qui se sont consacrés respectivement aux questions classiques de mesure du PIB, à la qualité de la vie et à la soutenabilité. Les principaux messages et recommandations qui résultent du rapport sont les suivants :

Vers de meilleurs outils de mesure des performances dans une économie complexe

18. Avant d’aller au-delà du PIB et de s’atteler à la tâche plus complexe qu’est la mesure du bien-être, il convient de se demander en quoi les mesures existantes des performances économiques ont besoin d’être perfectionnées. Mesurer la production, variable qui détermine entre autres le niveau de l’emploi, est essentiel à la gestion de l’activité économique. Le premier message de notre rapport est que le temps est venu d’adapter notre système de mesure de l’activité économique afin de mieux refléter les changements structurels qui caractérisent l’évolution des économies modernes. La part croissante des services et la production de biens de plus en plus complexes font, en effet, qu’il est plus difficile qu’auparavant de mesurer les volumes produits et les performances économiques. Il existe de nos jours un grand nombre de produits dont la qualité est complexe, pluridimensionnelle et soumise à des changements rapides. C’est une évidence pour des biens comme les voitures, les ordinateurs, les machines à laver et ainsi de suite, mais plus vrai encore pour des services comme les prestations de santé ou d’enseignement, les technologies de l’information et de la communication, les activités de recherche ou les services financiers. Dans certains pays et certains secteurs, l’accroissement de la « production » tient davantage à l’amélioration qualitative des biens produits et consommés qu’à leur quantité. Rendre compte du changement qualitatif représente un formidable défi mais est essentiel pour mesurer le revenu et la consommation réels, facteurs déterminants du bien-être matériel des personnes. Sous estimer les améliorations qualitatives revient à surestimer le taux d’inflation, donc à sous-estimer le revenu réel. L’inverse est vrai si les améliorations qualitatives sont surestimées.

19. Les pouvoirs publics jouent un rôle important dans les économies contemporaines. Les services qu’ils offrent sont soit de nature « collective » comme la sécurité soit de nature plus « individuelle » comme les prestations de santé ou l’enseignement. Le rapport entre secteur public et secteur privé dans la prestation de services individuels est très variable, tant d’un pays à l’autre que dans le temps. Outre la contribution des services collectifs aux niveaux de vie des citoyens, il ne fait quasiment aucun doute que ces derniers appréhendent positivement les services individuels, notamment l’enseignement, les soins médicaux, le logement social ou encore les équipements sportifs. Ces services, qui ont tendance à être de grande ampleur et ont augmenté considérablement depuis la Deuxième Guerre mondiale, restent toutefois mal mesurés dans de nombreux cas. Traditionnellement, les mesures reposent sur les dépenses mises en œuvre pour les produire (nombre de médecins, par exemple) davantage que sur les résultats réels produits (comme le nombre de prestations de santé dispensées). Il est encore plus difficile, en ce domaine, de procéder aux ajustements nécessaires pour tenir compte des changements qualitatifs. Parce que la production de services est supposée suivre la même évolution que les dépenses nécessaires à les produire, l’évolution de la productivité dans la prestation de ces services est ignorée. Il s’ensuit qu’en cas d’évolution positive (ou négative) de la productivité du secteur public, nos mesures sous-estiment (ou surestiment) la croissance de l’économie et des revenus réels. Pour disposer d’une mesure satisfaisante des performances économiques et des niveaux de vie, il importe donc de s’atteler au problème de la mesure de ce qui est produit par le secteur public. (Dans notre système actuel de mesure reposant sur les dépenses, et dont on sait que de ce fait, il est biaisé, la production publique représente 20 % environ du PIB dans un grand nombre de pays de l’OCDE et le total des dépenses publiques plus de 40 %.)

20. En dépit de divergences méthodologiques sur la manière de procéder aux corrections nécessaires à la prise en compte de la qualité, ou à celles nécessaires à la mesure de la production publique, un large consensus existe quant à la nécessité de procéder à ces ajustements, voire quant aux principes qui devraient y présider. Les divergences qui demeurent sont relatives à la mise en application pratique de ces principes. La Commission a traité dans son rapport à la fois de ces principes et des difficultés liées à leur mise en œuvre.

De la production au bien-être

21. Un autre message clef, en même temps qu’un thème unificateur du rapport, est qu’il est temps que notre système statistique mette davantage l’accent sur la mesure du bien-être de la population que sur celle de la production économique, et qu’il convient de surcroît que ces mesures du bien-être soient resituées dans un contexte de soutenabilité. En dépit des déficiences de nos outils de mesure de la production, nous en savons davantage sur la production que sur le bien-être. Déplacer l’accent ne signifie pas désavouer les mesures du PIB et de la production. Issues de préoccupations sur la production marchande et l’emploi, elles continuent d’apporter des réponses à nombre de questions importantes comme celle de la gestion de l’activité économique. Il importe cependant de mettre l’accent sur le bien-être car il existe un écart croissant entre les informations véhiculées par les données agrégées du PIB et celles qui importent vraiment pour le bien-être des individus. Il faut, en d’autres termes, s’attacher à élaborer un système statistique qui complète les mesures de l’activité marchande par des données relatives au bien-être des personnes et des mesures de la soutenabilité. Un tel système devra nécessairement être de nature plurielle car il n’existe pas de mesure unique qui puisse résumer un phénomène aussi complexe que le bien-être des membres d’une société ; notre système de mesure devra donc comporter toute une série d’indicateurs différents. La question de l’agrégation des différentes dimensions du système (par exemple, comment additionner une mesure de la santé et une mesure de la consommation de biens usuels), bien qu’elle soit importante, est subordonnée à la mise en place d’un système statistique suffisamment large pour prendre en compte le plus grand nombre possible de dimensions pertinentes. Un tel système ne devra pas uniquement mesurer les niveaux moyens de bien-être au sein d’une communauté donnée et leur évolution dans le temps, mais encore rendre compte de la diversité des expériences personnelles et des rapports entre les différentes dimensions de la vie des personnes. Parce qu’il existe plusieurs dimensions du bien-être, il est utile de commencer par la mesure du bien-être matériel ou des niveaux de vie.

SYNTHÈSE ET RECOMMANDATIONS

Recommandation n°1 : Dans le cadre de l’évaluation du bien-être matériel, se référer aux revenus et à la consommation plutôt qu’à la production.

22. Le PIB constitue l’instrument de mesure de l’activité économique le plus largement utilisé. Son calcul est régi par des normes internationales et un important travail de réflexion s’est attaché à en définir les bases statistiques et conceptuelles. Nous avons souligné dans les paragraphes précédents certains domaines importants pour lesquels il était nécessaire d’en perfectionner les méthodes de calcul. Les statisticiens et les économistes savent fort bien que le PIB mesure essentiellement la production marchande (exprimée en unités monétaires) et que, comme tel, il a son utilité. Toutefois, il a souvent été utilisé comme s’il s’agissait d’une mesure du bien-être économique. La confusion entre ces deux notions risque d’aboutir à des indications trompeuses quant au niveau de satisfaction de la population et entraîner des décisions politiques inadaptées. Les niveaux de vie matériels sont plus étroitement associés à la mesures du revenu national réel et à celles du revenu réel et de la consommation réelle des ménages : la production peut croître alors que les revenus décroissent, ou vice versa, lorsque compte est tenu de la dépréciation, des flux de revenus à destination et en provenance de l’étranger et des différences entre les prix des biens produits et ceux des biens consommés.

Recommandation n°2 : Mettre l’accent sur la perspective des ménages.

23. S’il est intéressant de suivre les évolutions de la performance des économies dans leur ensemble, le calcul du revenu et de la consommation des ménages permet quant à lui de mieux suivre l’évolution du niveau de vie des citoyens. Les données disponibles de la comptabilité nationale montrent en effet que dans plusieurs pays de l’OCDE, la croissance du revenu réel des ménages a été très différente de celle du PIB réel par habitant, et généralement plus lente. La perspective des ménages suppose de prendre en compte les transferts entre secteurs tels que les impôts perçus par l’État, les prestations sociales qu’il verse, les intérêts sur les emprunts des ménages versés aux établissements financiers. Pour être exhaustifs, les revenus et la consommation des ménages doivent également inclure les services en nature fournis par l’État tels que les services subventionnés, notamment de santé et d’éducation. Un effort majeur devra aussi être réalisé pour réconcilier les sources statistiques aux fins de comprendre pourquoi certaines données, comme le revenu des ménages, évoluent différemment selon les sources statistiques utilisées.

Recommandation n°3 : Prendre en compte le patrimoine en même temps que les revenus et la consommation.

24. Si les revenus et la consommation sont essentiels pour l’évaluation des niveaux de vie, ils ne peuvent, en dernière analyse, servir d’outil d’appréciation que conjointement à des informations sur le patrimoine. Un ménage qui dépense sa richesse en biens de consommation accroît son bien-être actuel mais aux dépens de son bien-être futur. Les conséquences de ce comportement sont retracées dans le bilan de ce ménage ; il en va de même pour les autres acteurs économiques et pour l’économie dans son ensemble. Pour établir des bilans, il faut pouvoir disposer d’états chiffrés complets de l’actif et du passif. L’idée de bilans pour des pays n’est pas nouvelle en soi mais ces bilans ne sont disponibles que pour un petit nombre de pays et il convient d’en favoriser la généralisation. Les mesures de la richesse sont essentielles pour appréhender la soutenabilité. Ce qui est transféré vers l’avenir doit nécessairement s’exprimer en termes de stocks, qu’il s’agisse de capital physique, naturel, humain ou social. L’évaluation appropriée de ces stocks joue un rôle crucial, même si elle est souvent problématique. Il est également souhaitable de soumettre les bilans à des « tests de résistance » (stress tests) selon différentes hypothèses de valorisation là où il n’existe pas de prix du marché ou lorsque ces prix sont soumis à des fluctuations erratiques ou à des bulles spéculatives. Certains indicateurs non monétaires, plus directs, pourront être préférables lorsque l’évaluation monétaire est très incertaine ou difficile à déduire.

Recommandation n°4 : Accorder davantage d’importance à la répartition des revenus, de la consommation et des richesses.

25. Le revenu moyen, la consommation moyenne et la richesse moyenne sont des données statistiques importantes mais insuffisantes pour appréhender de façon exhaustive les niveaux de vie. Ainsi, une augmentation du revenu moyen peut être inégalement répartie entre les catégories de personnes, certains ménages en bénéficiant moins que d’autres. Le calcul de la moyenne des revenus, de la consommation et des richesses doit donc être assorti d’indicateurs qui reflètent leur répartition. La notion de consommation médiane (de revenu médian, de richesse médiane) offre un meilleur outil de mesure de la situation de l’individu ou du ménage « représentatif » que celle de consommation moyenne, de revenu moyen ou de richesse moyenne. Il importe aussi, pour de nombreuses raisons, de savoir ce qui se passe au bas de l’échelle de la répartition des revenus et de la richesse (tel que le montrent les statistiques de la pauvreté), ou encore au sommet de celle-ci. Dans l’idéal, ces informations ne devront pas être isolées mais liées entre elles, par exemple pour savoir comment sont lotis les ménages au regard des différentes dimensions du niveau de vie matériel : revenu, consommation et richesses. Un ménage à faible revenu possédant des richesses supérieures à la moyenne n’est, au fond, pas nécessairement plus mal loti qu’un ménage à revenu moyen ne possédant aucune richesse. (Nous reviendrons sur la nécessité de disposer d’informations sur la « répartition combinée » de ces dimensions du bien-être matériel des personnes dans les recommandations ci-après relatives à la mesure de la qualité de la vie.)

Recommandation n°5 : Élargir les indicateurs de revenus aux activités non marchandes.

26. Le mode de fonctionnement des ménages et de la société a profondément changé. Ainsi, nombre des services qui étaient autrefois assurés par d’autres membres de la famille sont aujourd’hui achetés sur le marché. Cela se traduit dans la comptabilité nationale par une augmentation du revenu et peut donner à tort l’impression d’une augmentation du niveau de vie, alors qu’en fait la fourniture de services autrefois non marchands incombe maintenant au marché. Par ailleurs, de nombreux services que les ménages produisent pour eux-mêmes ne sont pas pris en compte dans les indicateurs officiels de revenu et de production, alors qu’ils constituent un aspect important de l’activité économique. Si cette exclusion des indicateurs officiels relève davantage d’interrogations sur la fiabilité des données que de difficultés conceptuelles, des progrès ont été accomplis dans ce domaine ; il convient toutefois d’y consacrer des travaux plus nombreux et plus systématiques, en commençant notamment par des informations sur l’emploi du temps des personnes qui soient comparables dans le temps (d’une année sur l’autre) et dans l’espace (d’un pays à l’autre). Les activités domestiques devraient faire l’objet périodiquement, et de la façon la plus exhaustive possible, de comptes satellites à ceux de la comptabilité nationale de base. Dans les pays en développement, la production de biens par les ménages (alimentation ou logement, par exemple) joue un rôle important: il convient de prendre en compte la production de ces biens par les familles pour évaluer les niveaux de consommation des ménages dans ces pays.

27. Dès lors que l’on s’attache aux activités non marchandes, la question des loisirs ne peut être éludée. Consommer le même panier de biens et de services mais en travaillant 1.500 heures dans l’année au lieu de 2.000 heures implique un niveau de vie plus élevé. Bien que la valorisation des loisirs soulève de multiples difficultés, il est nécessaire de tenir compte de leur importance quantitative pour pouvoir établir des comparaisons de niveaux de vie dans le temps et dans l’espace.

Le bien-être est pluridimensionnel

28. Pour cerner la notion de bien-être, il est nécessaire de recourir à une définition pluridimensionnelle. À partir des travaux de recherche existants et de l’étude de nombreuses initiatives concrètes prises dans le monde, la Commission a répertorié les principales dimensions qu’il convient de prendre en considération. En principe au moins, ces dimensions devraient être appréhendées simultanément :
i. les conditions de vie matérielles (revenu, consommation et richesse) ;
ii. la santé ;
iii. l’éducation ;
iv. les activités personnelles, dont le travail ;
v. la participation à la vie politique et la gouvernance ;
vi. les liens et rapports sociaux ;
vii. l’environnement (état présent et à venir) ;
viii. l’insécurité, tant économique que physique.
Toutes ces dimensions modèlent le bien-être de chacun ; pourtant, bon nombre d’entre elles sont ignorées par les outils traditionnels de mesure des revenus.

Les dimensions objective et subjective du bien-être sont toutes deux importantes

Recommandation n°6 : La qualité de la vie dépend des conditions objectives dans lesquelles se trouvent les personnes et de leur « capabilités » (capacités dynamiques). Il conviendrait d’améliorer les mesures chiffrées de la santé, de l’éducation, des activités personnelles et des conditions environnementales. En outre, un effort particulier devra porter sur la conception et l’application d’outils solides et fiables de mesure des relations sociales, de la participation à la vie politique et de l’insécurité, ensemble d’éléments dont on peut montrer qu’il constitue un bon prédicteur de la satisfaction que les gens tirent de leur vie.

29. Les informations qui permettent d’évaluer la qualité de la vie vont au-delà des déclarations et des perceptions des personnes ; elles incluent également la mesure de leurs « fonctionnements » (la mise en oeuvre de leurs capabilités) et de leurs libertés. Ce qui importe réellement, en effet, ce sont les « capacités » dont disposent les personnes, c’est-à-dire l’ensemble des possibilités qui s’offrent à elles et leur liberté de choisir, dans cet ensemble, le type de vie auquel elles attachent de la valeur. Le choix des « fonctionnements » et des capabilités pertinentes pour mesurer la qualité de la vie est davantage un jugement de valeur qu’un exercice technique. Toutefois, même si la liste précise de ces aspects repose inévitablement sur des jugements de valeur, il existe un consensus sur le fait que la qualité de la vie dépend de la santé et de l’éducation, des conditions de vie quotidienne (dont le droit à un emploi et à un logement décents), de la participation au processus politique, de l’environnement social et naturel des personnes et des facteurs qui définissent leur sécurité personnelle et économique. La mesure de tous ces éléments nécessite des données aussi bien objectives que subjectives. Dans ces domaines, la difficulté consiste à améliorer ce qui a déjà été accompli, à identifier les lacunes que présentent les informations disponibles et à consacrer des moyens statistiques aux domaines (comme l’utilisation du temps) dans lesquels les indicateurs disponibles demeurent insuffisants.

Recommandation n°7 : Les indicateurs de la qualité de la vie devraient, dans toutes les dimensions qu’ils recouvrent, fournir une évaluation exhaustive et globale des inégalités.

30. Les inégalités de conditions de vie font partie intégrante de toute évaluation de la qualité de la vie, de sa comparabilité entre pays et de son évolution dans le temps. La plupart des dimensions de la qualité de la vie nécessitent des mesures distinctes des inégalités tout en tenant compte, comme on l’a vu au paragraphe 25, des liens et des corrélations entre ces dimensions. Les inégalités de qualité de vie devront être évaluées entre personnes, catégories socio-économiques, sexes et générations, en accordant une attention particulière aux inégalités d’origine plus récente comme celles liées à l’immigration.

Recommandation n°8 : Des enquêtes devront être conçues pour évaluer les liens entre les différents aspects de la qualité de la vie de chacun, et les informations obtenues devront être utilisées lors de la définition de politiques dans différents domaines.

31. Il est essentiel de comprendre comment les évolutions dans un domaine de la qualité de la vie affectent les autres domaines et comment les évolutions de ces différents domaines sont liées aux revenus. L’importance de ce point vient de ce que les conséquences sur la qualité de vie du cumul de désavantages dépassent largement la somme de leurs effets séparés. Le développement de mesures de ces effets cumulés impose de collecter des informations sur la « répartition combinée » des aspects essentiels de la qualité de vie auprès de toute la population d’un pays au moyen d’enquêtes spécifiques. Des progrès en ce sens pourraient également être réalisés en intégrant à l’ensemble des enquêtes existantes des questions type qui permettent de classer les personnes interrogées en fonction d’un ensemble limité de caractéristiques. Dans le cadre de la conception de politiques dans des domaines spécifiques, leurs effets sur les indicateurs relatifs aux différentes dimensions de la qualité de la vie devront être considérés conjointement afin de traiter des interactions entre ces dimensions et de mieux appréhender les besoins des personnes désavantagées dans plusieurs domaines.

Recommandation n°9 : Les instituts de statistiques devraient fournir les informations nécessaires pour agréger les différentes dimensions de la qualité de la vie, et permettre ainsi la construction de différents indices.

32. Bien que l’estimation de la qualité de la vie exige une pluralité d’indicateurs, une demande pressante s’exprime en faveur de la mise au point d’une mesure synthétique unique. Différentes mesures de ce type sont possibles, en fonction des questions traitées et de l’approche adoptée. Certaines de ces mesures sont déjà utilisées, comme par exemple celle du niveau moyen de satisfaction de la vie dans un pays, ou encore il existe des indices composites regroupant des moyennes dans différents domaines objectifs comme l’Indice de développement humain. D’autres mesures pourraient être mises en œuvre si les autorités statistiques nationales procédaient aux investissements requis pour collecter les données nécessaires à leur calcul. Il s’agit notamment de mesures de la proportion du temps au cours de laquelle le sentiment exprimé dominant est négatif, de mesures basées sur le comptage des occurrences et l’évaluation de la gravité de différents aspects objectifs de la vie des personnes, et de mesures (en équivalent revenu) basées sur les états et les préférences de chacun.

33. La Commission estime qu’outre ces indicateurs objectifs, il conviendrait de procéder à des mesures subjectives de la qualité de la vie.

Recommandation n°10 : Les mesures du bien-être, tant objectif que subjectif, fournissent des informations essentielles sur la qualité de la vie. Les instituts de statistiques devraient intégrer à leurs enquêtes des questions visant à connaître l’évaluation que chacun fait de sa vie, de ses expériences et priorités.

34. La recherche a montré qu’il était possible de collecter des données significatives et fiables sur le bien-être subjectif aussi bien que sur le bien-être objectif. Le bien-être subjectif comprend différents aspects (évaluation cognitive de la vie, bonheur, satisfaction, émotions positives comme la joie ou la fierté, émotions négatives comme la souffrance ou l’inquiétude) : chacun de ces aspects devrait faire l’objet d’une mesure distincte afin de dégager une appréciation globale de la vie des personnes. Les indicateurs quantitatifs de ces aspects subjectifs offrent la possibilité d’apporter non seulement une bonne mesure de la qualité de la vie en elle-même mais également une meilleure compréhension de ses déterminants, en allant au-delà des revenus et des conditions matérielles des personnes. En dépit de la persistance de plusieurs questions non résolues, ces mesures subjectives fournissent des informations importantes sur la qualité de la vie. C’est pourquoi les types de questions qui se sont révélées pertinentes dans le cadre d’enquêtes non officielles de faible échelle devraient être intégrés aux enquêtes à plus grande échelle menées par les services statistiques officiels.

Pour une approche pragmatique de la mesure de la soutenabilité

35. Les questions de mesure et d’évaluation de la soutenabilité ont été au coeur des préoccupations de la Commission. La soutenabilité pose la question de savoir si le niveau actuel de bien-être pourra être si ce n’est augmenté, au moins maintenu, pour les générations à venir. Par nature, la soutenabilité concerne l’avenir, et son évaluation implique bon nombre d’hypothèses et de choix normatifs. La question est d’autant plus difficile que certains aspects au moins de la soutenabilité environnementale (de changement climatique, en particulier) sont affectés par les interactions entre les modèles socio-économiques et environnementaux adoptés par les différents pays. La question est donc fort complexe, davantage que celles, déjà malaisées, de la mesure du bien-être actuel ou des performances.

Recommandation n°11 : L’évaluation de la soutenabilité nécessite un ensemble d’indicateurs bien défini. Les composantes de ce tableau de bord devront avoir pour trait distinctif de pouvoir être interprétées comme des variations de certains « stocks » sous-jacents. Un indice monétaire de soutenabilité a sa place dans un tel tableau de bord ; toutefois, en l’état actuel des connaissances, il devrait demeurer principalement axé sur les aspects économiques de la soutenabilité.

36. L’évaluation de la soutenabilité est complémentaire de la question du bien-être actuel ou de la performance économique et doit donc être examinée séparément. Cette recommandation peut paraître triviale ; pourtant, ce point mérite d’être souligné car certaines approches actuelles n’adoptent pas ce principe, ce qui aboutit à des messages générateurs de confusion. Tel est le cas, par exemple, lorsque l’on tente de combiner bien-être actuel et soutenabilité en un seul indicateur. Pour employer une analogie, lorsque l’on conduit une voiture, un compteur qui agrégerait en une seule valeur la vitesse actuelle du véhicule et le niveau d’essence restant ne serait d’aucune aide au conducteur. Ces deux informations sont essentielles et doivent être affichées dans des parties distinctes, nettement visibles, du tableau de bord.

37. Pour mesurer la soutenabilité, nous devons au moins pouvoir disposer d’indicateurs qui nous renseignent sur les changements intervenus dans les quantités des différents facteurs importants pour le bien-être futur. En d’autres termes, la soutenabilité exige la préservation ou l’augmentation simultanées de plusieurs « stocks » : les quantités et qualités non seulement des ressources naturelles mais aussi du capital humain, social et physique.

38. L’approche de la soutenabilité en termes de stocks peut être déclinée en deux versions différentes. La première considère séparément les variations de chaque stock et à évalue si celui-ci augmente ou diminue, en vue notamment de faire le nécessaire pour le maintenir au-dessus d’un certain seul considéré comme critique. La seconde version convertit tous ces actifs en un équivalent monétaire, en admettant donc implicitement qu’une substitution entre les différents types de capital est possible, de sorte que, par exemple, une baisse du capital naturel pourrait être compensée par une hausse suffisante du capital physique (moyennant une pondération appropriée). Une telle approche est potentiellement fructueuse, mais elle comporte aussi plusieurs limites, la principale étant l’absence, dans de nombreux cas, de marchés sur lesquels pourrait reposer l’évaluation des actifs. Même lorsqu’il existe des valeurs de marché, rien ne garantit qu’elles reflètent correctement l’importance des différents actifs qui importent pour le bien-être futur. L’approche monétaire nécessite de recourir à des imputations et à des modèles, ce qui soulève des difficultés en termes d’informations. Toutes ces raisons incitent à commencer par une approche plus modeste, à savoir axer l’agrégation monétaire sur des éléments pour lesquels il existe des techniques d’évaluation raisonnables, comme le capital physique, le capital humain et certaines ressources naturelles. Ce faisant, il devrait être possible d’évaluer la composante « économique » de la soutenabilité, c’est-à-dire d’évaluer si les pays consomment ou non une part excessive de leur richesse économique.

Des indicateurs physiques des pressions environnementales

Recommandation n°12 : Les aspects environnementaux de la soutenabilité méritent un suivi séparé reposant sur une batterie d’indicateurs physiques sélectionnés avec soin. Il est nécessaire, en particulier, que l’un d’eux indique clairement dans quelle mesure nous approchons de niveaux dangereux d’atteinte à l’environnement (du fait, par exemple, du changement climatique ou de l’épuisement des ressources halieutiques).

39. Pour les raisons exposées ci-dessus, il est souvent difficile d’attribuer à l’environnement naturel une valeur monétaire ; des ensembles distincts d’indicateurs physiques seront donc nécessaires pour en suivre l’évolution. Cela vaut notamment dans les cas d’atteintes irréversibles et/ou discontinues à l’environnement. De ce fait, les membres de la Commission estiment, en particulier, qu’il est nécessaire de pouvoir disposer d’un indicateur clair des accroissements de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère proches des niveaux dangereux de changement climatique (ou encore des niveaux d’émissions susceptibles de déboucher à l’avenir sur de telles concentrations). Le changement climatique (dus aux accroissements de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère) est également particulier en ce qu’ils constituent un problème véritablement planétaire qui ne peut être mesuré dans le cadre des frontières nationales. Des indicateurs physiques de ce type ne pourront être définis qu’avec l’aide de la communauté scientifique. Il est heureux que bon nombre de travaux aient déjà été entrepris dans ce domaine.

Et ensuite ?

40. La Commission estime que loin de clore le débat, son rapport ne fait que l’ouvrir. Il renvoie à des questions qui devront être traitées dans le cadre de travaux de recherche plus vastes. D’autres entités aux niveaux national et international devront débattre des recommandations de ce rapport, en identifier les limites et déterminer comment elles pourront contribuer au mieux aux actions ici envisagées, chacune dans son domaine propre.

41. La Commission estime qu’un débat de fond sur les questions soulevées par son rapport et sur ses recommandations offrira une occasion importante d’aborder les valeurs sociétales auxquelles nous attachons du prix et de déterminer dans quelle mesure nous agissons réellement en faveur de ce qui importe.

42. Au niveau national, il conviendra de mettre en place des tables rondes qui associeront différentes parties prenantes afin de définir quels sont les indicateurs qui permettent à tous d’avoir une même vision des modalités du progrès social et de sa soutenabilité dans le temps, ainsi que d’établir leur ordre d’importance.

43. La Commission espère que non seulement son rapport suscitera ce large débat mais encore qu’il favorisera la recherche sur la mise au point de meilleurs instruments de mesure qui nous permettront de mieux évaluer les performances économiques et le progrès social.

samedi, septembre 26, 2009

La double peine

Quel avenir?Quand j’ai entendu la nouvelle annonçant la prochaine imposition des indemnités versées en cas d’accident du travail, j’ai été choqué et je me suis demandé dans quelle mesure celle-ci participait au processus de démantèlement de notre protection sociale engagé par notre gouvernement ?

Si sous prétexte de renflouement des caisses nous ne participions pas au développement des systèmes d’assurances privées. Les cotisations sociales qui servent à alimenter ces caisses font déjà l’objet d’une imposition puisqu’elles sont déjà incluses dans le montant du salaire brut imposable et s’il fallait qu’elles le fussent une seconde fois, lors du versement des prestations, on intégrerait à un tel système une inégalité face à l’impôt que rien ne justifie si ce n’est la ladrerie de nos dirigeants.

C’est en développant ce type de protection privée au détriment d’une couverture obligatoire et publique que l’on se retrouve avec des inégalités sociales non plus liées à des valeurs comme le travail ou l’épargne mais à la santé et aux aléas ou accidents de la vie. Comme si ces personnes déjà bien touchées avaient besoin qu’on leur rajoute une deuxième peine.

Un bien bel étron

Au salon de Francfort 2009, le constructeur Audi a présenté son tout dernier concept car : L’Audi R8 e-tron, une voiture totalement électrique capable de développer plus de trois cent chevaux et près de deux cent cinquante kilomètres d’autonomie. Même si elle atteins les 100 km/h en tout juste 4.8 secondes, la carrosserie qui abrite les 470 kilos de batterie n’est pas aussi sexy que celle de la BMW Gina qui nous cligne de l’œil dans la nouvelle pub de la marque. Qu’en pensez-vous ? En tous cas, vous aurez compris où va ma préférence.

vendredi, septembre 25, 2009

Pas trop anticipé


Il faut bien l’avouer, par moment, je vais voir des films de science fiction tout seul. C’est ainsi que j’ai été voir le « District neuf » tout seul. Par contre, c’est en famille que nous sommes allé voir « Ultimate Game ». Certes, c’est un film d’anticipation mais il serait plutôt construit comme un film d’action, un policier ou un thriller.


Qui dit anticipation dit futur proche dans lequel les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. "Les Sims" est appliqué ainsi à des êtres humains volontaires qui sont manipulés par des joueurs en ligne. Le milliardaire Ken Castle(Michael C. Hall) tente d’imposer au monde son dernier et sanglant divertissement : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s'entretuent lors de combats diffusés sur ses chaines privées dans le monde entier. Le deal est le suivant au bout de 30 combats, s’ils survivent, ils retrouvent leur liberté.


Kable(Gerard Butler) est l’avatar de Simon, un riche adolescent fan de réalités virtuelles mais c’est aussi la star du jeu avec 28 combats victorieux. Mais Kable n’est pas un criminel ordinaire, il travaillait jadis pour Ken Castle avant d’être emprisonné et forcé de combattre après le meurtre gratuit de l’un de ses collègues. Il n’a pas oublié sa fille, sa femme et doit survivre assez longtemps pour s'échapper du jeu et les retrouver, malheureusement pour lui, les dés sont pipés…


Même si Ultimate Game est avant tout un film de Science-fiction, il est très loin de décrire un phénomène imaginaire. Les jeux de rôles multi-joueurs en ligne ont actuellement plus de 50 millions d’abonnés dans le monde dont 11 millions rien que pour « Second Life » ou « World Warcraft », les deux jeux ressemblant le plus à ceux évoqués dans le film. Ce type de jeu se doit de respecter trois règles : appartenir à un réseau, être persistant et enfin ouvert au plus grand nombre. On estime que d’ici 2010, ces univers virtuels représenteront plus de cinq milliard de dollars de chiffre d’affaire et l’on n’est pas sûr que leur progression exponentielle n’ira pas au delà comme dans l’univers « Autremonde » imaginé par Tad Williams.


C’est dans le film 300 que Gérard Butler a pu faire la preuve de son talent tout en muscles et c'est en voyant sa performance que Mark Neveldine et Brian Taylor, les deux réalisateurs, ont pensé à lui pour le rôle de Kable. Cela change quand même de son dernier rôle, un peu mièvre, dans « l’abominable vérité ».


Quand à Michael C. Hall, c’est la série « Six Feet Under » et le rôle de David Fisher qui lui valu cette image de froideur caustique que l’on retrouva par la suite dans Dexter ainsi qu’une nomination aux Emmy Awards dans la catégorie « Meilleur Acteur de Série Dramatique ».


Un bon scénario, de bons acteurs, un peu de sang, de sexe et de l’action, des bons sentiments (les gentils gagnent lors d’une surprenante fin), un bon divertissement qui ne laissera pas des souvenirs impérissables mais permettront de passer une bonne soirée.


P.S. : Je préférai le titre et l'affiche originale. On se demande pourquoi ils ont éprouvés le besoin de les changer.

Twalendrier

Un twitteur amiènois, Pspman80 a attiré mon attention sur une opération caritative qui est en train de toucher toute la communauté twitter.

@diskette, a émis via son twitter l’idée de réaliser un calendrier (Appelé Twalendrier) avec les twitteuses (qui s'est par la suite étendue aux twitteurs) qui seraient partant pour l'aventure. Un projet venait de voir le jour, le Twalendrier.Des calendriers seront donc imprimés à l'effigie des twitteuses et twittos participant, et les bénéfices dégagés par l'opération seront reversés à une association.

L’important c’est de relayer un maximum l'information afin que le maximum d'internautes découvrent ce projet, et participent en achetant un calendrier lorsqu'il sortira. D'ici là parlez en à tout le monde au moyen de votre site, votre blog ou même à vos amis!Le site se trouve à cette adresse: Site officiel du Twalendrier

jeudi, septembre 24, 2009

DatA

Konbini diffuse dans le cadre de son programme \"Support me\" un documentaire en 10 parties sur DatA, jeune dj/producteur électro en pleine ascension.
En effet Konbini a suivi cet artiste quotidiennement, dans sa tournée internationale, ses meetings presse etc... pendant plus d´un an pour en tirer ce documentaire.
L´idée de ce programme est de montrer la vie d´un DJ lorsqu´il n´est pas sur scène, au programme : des lives, des interviews, un déjeuner chez les parents, etc...

Ne leur faite pas dire n'importe quoi !

Je viens d'entendre à la radio une erreur. Une femme, certes bien intentionnée, vilipendait une journaliste en lui faisant remarquer, je cite : « Une femme sur deux est tuée par son mari ». Pas besoin d’être un fin statisticien pour dire que si tel était le cas, il n’y aurait plus grand monde en France. Pourtant, la journaliste n’a pas semblé relever l’erreur.

Il faut faire très attention aux intentions que l’on prête aux chiffres. La vérité toute en étant aussi atroce, n’est pas aussi extrême. Tout est dans l’ordre des mots :

Une femme tuée sur deux l’est par son mari.

Ma vie pour la tienne

Nous avons bien sur été voir le grand mélodrame de cette fin d’année. Tous les ingrédients y sont réunis, de beaux enfants, la famille modèle américaine, et surtout la maladie implacable. Mais pour une fois dans une grosse production d’outre Atlantique, il y a plusieurs niveaux de lecture.

On peut certes s’arrêter au gros mélodrame qui fait pleurer dans les chaumières et débouche grassement les sinus. Dans ce cas, il vous suffit de retenir qu’il s’agit là d’un drame adapté du roman « My Sister's Keeper » de Jodi Picoult, comme sait les faire Nick Cassavetes, le fils de deux stars hollywoodiennes( John et Gena) dans le genre de N'oublie jamais, son adaptation à succès du best seller de Nicholas Sparks, « Les Pages de notre amour »( même scénariste, Jeremy Leven et même producteur, Mark Johnson), avec la drôle de dame (Cameron Diaz) et même Abigail Breslin, la petite Olive de Little Miss Sunshine ou la Nim de l’ile du même nom (une nomination aux Oscars à l'âge de 11 ans, excusez du peu). Un scénario pas trop compliqué : Un jeune couple Sarah et Brian Fitzgerald voient leur vie bouleversée le jour où ils apprennent que l’ainée de leur deux enfants, Kate, est atteinte d’une forme rare et irrémédiable de leucémie. Comme aucun d’eux n’a la compatibilité qui leur permettrait de sauver leur enfant, ils conçoivent un troisième bébé génétiquement compatible qui va contribuer à améliorer la vie de son ainée. Mais la mort est irrémédiable.

Au niveau du second degré de lecture, on comprend assez rapidement qu’il est en fait question, là, de morale et d’éthique ou comme le dit l’avocat de la petite Anna, Abigail Breslin, joué par Alec Baldwin, même à onze ans on devrait être médicalement émancipée des vœux de ses parents qui veulent continuer à se servir de son corps pour une transplantation rénale après des dons de moelle, de sang et même de son cordon ombilical. Jusqu’où l’amour maternel peut ou doit aller pour sauver son enfant ? Quand commence l’acharnement thérapeutique, quand l’amour se transforme t’il en violence ? Bien d’autres questions se cachent dans ce scénario inspiré d’une histoire vrai et qui nous pousserait à remettre notre vision simpliste de la famille et de son amour en perspective, malheureusement, l’ensemble n’ose pas quitté la mare de sirop sucré, la guimauve gluante dans laquelle le réalisateur à choisi de cantonner le film.

Le résultat s’apparente donc à un pur mélo qui vous prends au tripes mais n’a pas assez de profondeur pour vous faire réfléchir. J’aime beaucoup les deux actrices principales malheureusement ce film ne vaut pas le coup d’être vu.

mercredi, septembre 23, 2009

L´Affaire Farewell

Moscou, au début des années 80, en pleine Guerre froide.
Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, décide de faire tomber le système. Il prend contact avec un jeune ingénieur français en poste à Moscou, Pierre Froment. Les informations extrêmement confidentielles qu’il lui remet ne tardent pas à intéresser les services secrets occidentaux.
Mitterrand lui-même est alerté et décide d’informer le président Reagan : un gigantesque réseau d’espionnage permet aux Soviétiques de tout connaître des recherches scientifiques, industrielles et militaires à l’Ouest ! Les deux hommes d’Etat décident d’exploiter ces données ultra sensibles transmises par une mystérieuse source moscovite que les Français ont baptisée : « Farewell ».
Homme sans histoires, Pierre Froment se retrouve alors précipité au coeur de l’une des affaires d’espionnage les plus stupéfiantes du XXème siècle. Une affaire qui le dépasse et qui menace bientôt sa vie et celle de sa famille.
Retrouvez L’Affaire Farewell au cinéma le 23 septembre

mardi, septembre 22, 2009

La vie en jeu

C’est assez étrange que l’on demande à un gars comme moi de participer à la nouvelle campagne de la prévention routière : « La vie en jeu ». Non que je ne soit un de ces chauffards spécialistes de la vitesse mais je ne suis pas non plus un saint au volant. Ma spécialité en ce moment consisterait plutôt à piquer les places de parking qui ne m’appartiennent pas. A vrai dire, je peux me garer dans la cour de 18 heures à 8 heures du matin mais comme je prends le boulot qu’à 9 heures 30, « j’oublie » de déplacer la Titine à temps.

Bon, mais cela n’a rien à voir avec la campagne que je tente de relayer :
L’opération « la vie en jeu » n’est pas lancée par la « prévention routière » mais par, attention à la distinction, « l’Association Prévention Routière ». Engagée au quotidien aux côtés des usagers de la route, l’association Prévention Routière agit pour réduire la fréquence et la gravité des accidents de la circulation. Elle est reconnue d’utilité publique depuis 1955 et agit, partout en France, grâce au soutien financier de ses adhérents et de ses donateurs. Malgré les progrès réalisés et des milliers de vies épargnées, il reste beaucoup à faire : la France détient le triste record en Europe du nombre de jeunes de 15-24 ans tués sur nos routes.
Des solutions existent : l’association touche aujourd’hui 1,6 million d’enfants et de jeunes par ses actions de formation et de prévention (pistes d’éducation routière, opérations Capitaine de Soirée, sensibilisation dans les écoles. En savoir plus : www.preventionroutiere.asso.fr). Il faudrait pouvoir former l’ensemble des 9 millions de jeunes les plus exposés aux dangers de la rue et de la route.
Pour cela, l’association Prévention Routière, en partenariat avec de grands médias et des entreprises de premier plan, lance une opération médiatique exceptionnelle, « La vie en jeu », à l’occasion de la Semaine Européenne de la mobilité et de la sécurité, afin de mobiliser l’opinion et de collecter des fonds.
Lors de la Semaine européenne de la mobilité et de la sécurité (16-22 septembre), pour marquer les esprits, un lancement médiatique dans une école avec une piste de prévention routière, un quiz géant, une fresque, des people et des enfants.

Un déploiement médiatique puissant pendant toute l’opération: avec le partenariat du groupe Lagardère et notamment du Journal du Dimanche et des radio RMC et Autoroute FM /Trafic FM ; l’afficheur CBS, qui relaieront l’opération spéciale et ses messages en direction du grand public, une campagne de buzz online.

Plusieurs millions de cartes « La vie en jeu » correspondant à un don de 2 € (c’est ce qu’il faut pour former un jeune), seront diffusées simultanément grâce au relais de la presse et de grands réseaux. Chaque carte « La Vie en jeu » pourra être activée dans les points de distribution ou sur internet pour soutenir l’action de l’association. Afin d’encourager le don, ces cartes donneront accès à un tirage au sort pour gagner des places de match, une rencontre avec le parrain de l’opération, Karim Benzema, des chaussures de foot et des jeux Fifa 2009.
« Le Parcours la Vie en jeu » : un grand circuit ludo-pédagogique de 30 mn sur le thème de la prévention. Chaque fois qu’une personnalité arrive dans l’école, on lance une nouvelle équipe. Chaque équipe se soumet aux différentes épreuves : circuits vélo, questions Quiz, fresque.

Une animatrice accompagne l’événement et les équipes : Anette Burgdorf

La piste de Prévention Routière : une piste vélo, avec des obstacles, des reliefs… Animé par les bénévoles de l’association Prévention Routière et à parcourir en équipe
Le jeu 1, 2, 3 Roulez ! : sur un grand écran
La fresque des people : une grande fresque, réalisée par un artiste avec les enfants et les peoples autour du thème de la prévention routière …
Une prise de parole de lancement pour les media, à 10h
Un point presse permanent
Une caméra permanente et un studio photo.

Le neuf trois


Je ne peux honnêtement vous parler du numéro neuf sans aborder aussi le district de même numéro. Tout d’abord, je crois important de dire qu’il ne s’agit pas du tout du même genre de film. Autant l’un est lunaire autant l’autre est tout ce qu’il y a de plus « terre à terre » si l’on peut dire, même si c’est aussi une fiction.

Le district neuf désigne le ghetto où se trouvent enfermés les extra-terrestres issus d’un immense vaisseau spatial en panne venu s’échouer dans notre ciel au dessus de Johannesburg. Il s’agit pour l’essentiel de manœuvres désœuvrés dont le niveau intellectuel frise celui des « crevettes » surnom dont les humains excédés par leur différence de comportement les affublent.

Trente années après leur arrivée sur notre sol, les humains n’en peuvent plus de ces importuns qui passent leur temps à manger de la viande sans rien faire, ni espérer, dans des conditions de vie plus que déplorables. La gestion de ce problème a été donnée à une entreprise privée, le MRU, qui cherche à en minimiser les frais tout en tentant de comprendre le mode de fonctionnement de la technologie offensive de ces alliens dans un but économique.

Afin de minimiser les frais cette société entreprend de les transférer dans un camp tout neuf et fonctionnel situé dans des espaces vierges. La mission est confié au beau-fils du patron : Wikus van der Merwe (Sharlto Copley). Lors de l’opération, il contracte un mystérieux virus concocté par l’un des rare savant extra-terrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l'homme le plus recherché de la planète, la clé qui permettra de percer le secret des armes aliennes.

Je ne vous raconte pas la suite de peur de vous gâcher le plaisir.

C’est un film de Neil Blomkamp avec entre autres Sharlto Copley, Jason Cope, Nathalie Boltt, Sylvaine Strike, John Summer, William Allen Young, Nick Blake, Jed Brophy, Louis Minnaar, Vanessa Haywood et produit par Peter Jackson, le réalisateur de la trilogie du seigneur des anneaux ,distribué par Métropolitan film export dans plus de 350 salles.

C’est aussi une vision très personnelle du racisme, de la discrimination et de l’amitié. C’est aussi une très belle réalisation du point de vue technique, en effet, les effets spéciaux sont digne des meilleures films de science fiction. Non seulement les extra-terrestres ont tout à fait l’air « vivants » mais en plus il n’y a presqu’aucun anthropomorphisme dans leur comportement.

Le seul reproche que l’on peut éventuellement faire à ce film concerne le partit pris de la caméra au poing. En effet, la première partie du film ressemble à un documentaire sur « la vie et la mort de Wikus van der Merwe » or l’usage de la caméra au poing dans les films à grand spectacle semble un peu répétitif depuis le « Cloverfield » de Matt Reeves.

lundi, septembre 21, 2009

Le Yeti (suite)

L'influence du Yeti sur la production caprine et ovine des estives pyrénéennes

Dans les Pyrénées, les estives sont des pâturages d'altitude constituées de prairies naturelles permanentes d'un seul tenant et supérieure à 10 hectares. Malheureusement, depuis le recensement de 1988, la superficie agricole des exploitations ne cesse de diminuer. Il faut dire que le nombre des exploitations qui mettent en valeur ces territoires s’est réduit de presque moitié. Les exploitations agricoles des Hautes-Pyrénées représentaient 9% de la population active en 1990, elles n’en représentaient plus que 5% en 1999 (Source INSEE Regards). Dans le même temps, la surface boisées et les peupleraies en plein s’accroissent de plus de 8 milles hectares chaque année.


La présence dans les forêts d’altitudes du canton de Saint-Loup les Luchon à la pointe Sud de la région Midi-Pyrénées, entre les départements de la Haute Garonne et celui des Hautes Pyrénées d’un yéti de plus d’un quintal n’est pas sans influence sur les exploitations agricoles déjà peu nombreuses du canton (neuf au recensement de 1999 ).


Même si, au dire des habitants de la commune, la bête se cantonne aux alentours de la route départementale, et que les spécialistes du laboratoire départemental assurent qu’elle a un régime alimentaire végétarien, les exploitants du canton ont rentré plus tôt qu’à l’habitude leur cheptel ovin et caprin à l’abri, limitant l’estive et recourant au fourrage prévu pour l’hivernage.


Il serait d’ailleurs bon, afin de limiter les effets dévastateurs de la présence de cet animal sur la production agricole que chacun ai l’honnêteté de reconnaître l’innocuité de cette bête dont la fuite semble être la meilleur défense. A cet effet, Monsieur Jean-François Guille a lancé un appel à témoins sur le tableau d’affichage de la mairie, appel qui a été repris par le journaliste Eric Kassaba qui a crée sur le web un outil pour l’aider à récolter les témoignages http://ekassaba.wordpress.com/ et je vous invite à visiter le blog d’Anne-Lise, une habitante de la commune qui semble suivre au plus près les mouvements de l’animal.


Article sponsorisé

dimanche, septembre 20, 2009

Le neuf - Un


Attention, je ne vais pas vous parler de ma box ni de ma connexion internet, encore moins lui imputer mes dernières absences, nous étions sensées être en vacances. Non, je voulais vous parler du « Numéro 9 », un film d’animation de Shane Acker. Une heure vingt de pure bonheur, une merveille d’émotion et de poésie.


C’est à la fin des années 90 que Shane Acker eut l’idée du personnage principal : « Numéro 9 » alors qu’il étudiait l’architecture à UCLA avant de se lancer dans une formation d’animateur. Après cinq années d’études, il livra comme travail de fin d’étude un court métrage de onze minutes qui fut cité aux Oscars en 2006 et remportât la médaille d'or des Oscars étudiants.


Impressionné par le court-métrage, Tim Burton décida de s'impliquer dans le film en tant que producteur. Étrangement, ce film a un style qui n’est pas sans nous rappeler ses autres productions : James et la pêche géante ou Noces funèbres.


On ne peut que s’attacher à ces personnages fait de bric et de broc, qui telles des poupées de chiffons ont peur de s’interroger sur leur nature et leur origine. L’action débute par la chute de l’une d’elle ce qui la réveille. A peine éveillée, elle s’interroge d’abord sur son corps, c’est une petite poupée de jute aux mains et aux pieds articulés de bois, sa poitrine est barrée d’une fermeture éclaire et son ventre recèle une sorte de capsule marquée de runes. Sur son dos est peint un gros chiffre neuf, mais c’est le seul à ne pas le voir. Il s’est éveillé en plein cauchemar apocalyptique, une ville abandonnée et visiblement mainte fois bombardée.

C’est une petite merveille. Tout est parfait : l’animation y compris des scènes de poursuite est géniale, la musique romantique à souhait, l’histoire semble presque crédible et l’imagination déployée dans l’originalité des personnages est faramineuse.

Bref, vous l’aurez compris, nous avons adoré.

samedi, septembre 19, 2009

Les regrets


C'est le titre du dernier film de Ivan Atal. C'est aussi la sensation qui nous restait à l'issue de la projection. Il faut dire que c'est une histoire à la "je t'aimes moi non plus" et l'on se demande si il n'aurait pas du continuer à la chanter avec Charlotte. Certes, du côté nichons, la "Valéria" est bien mieux fournie.


C'est peut-être la seule chose d'agréable dans ce film. Valéria Bruni Tedeschi n'est pas une perdrix de l'année mais ses beaux restes y sont joliment présentées, elle est comme toujours parfaite avec sa petite voix. La mise en scène de Cédric Kahn est plutôt assez bien faite.


En gros, c’est l’histoire d’un homme qui retourne dans le village de son enfance et y tombe par hasard sur une de ses ex. Ils se sont aimés et quittés sans que l’on sache pourquoi. Il vont le refaire, c’est l’histoire du film et lorsqu’enfin c’est fini, on se demande si ils ne vont pas encore recommencer. Dans l’ensemble, il n’y a pas vraiment d’histoire, c’est plutôt une succession de « décisions » et des « regrets » qui y correspondent.


En conclusion, je dirais que l’on s’est fait chier pendant un film pour intello où les seules scènes agréables étaient plutôt hard.


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