Pas trop anticipé
Il faut bien l’avouer, par moment, je vais voir des films de science fiction tout seul. C’est ainsi que j’ai été voir le « District neuf » tout seul. Par contre, c’est en famille que nous sommes allé voir « Ultimate Game ». Certes, c’est un film d’anticipation mais il serait plutôt construit comme un film d’action, un policier ou un thriller.
Qui dit anticipation dit futur proche dans lequel les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. "Les Sims" est appliqué ainsi à des êtres humains volontaires qui sont manipulés par des joueurs en ligne. Le milliardaire Ken Castle(Michael C. Hall) tente d’imposer au monde son dernier et sanglant divertissement : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s'entretuent lors de combats diffusés sur ses chaines privées dans le monde entier. Le deal est le suivant au bout de 30 combats, s’ils survivent, ils retrouvent leur liberté.
Kable(Gerard Butler) est l’avatar de Simon, un riche adolescent fan de réalités virtuelles mais c’est aussi la star du jeu avec 28 combats victorieux. Mais Kable n’est pas un criminel ordinaire, il travaillait jadis pour Ken Castle avant d’être emprisonné et forcé de combattre après le meurtre gratuit de l’un de ses collègues. Il n’a pas oublié sa fille, sa femme et doit survivre assez longtemps pour s'échapper du jeu et les retrouver, malheureusement pour lui, les dés sont pipés…
Même si Ultimate Game est avant tout un film de Science-fiction, il est très loin de décrire un phénomène imaginaire. Les jeux de rôles multi-joueurs en ligne ont actuellement plus de 50 millions d’abonnés dans le monde dont 11 millions rien que pour « Second Life » ou « World Warcraft », les deux jeux ressemblant le plus à ceux évoqués dans le film. Ce type de jeu se doit de respecter trois règles : appartenir à un réseau, être persistant et enfin ouvert au plus grand nombre. On estime que d’ici 2010, ces univers virtuels représenteront plus de cinq milliard de dollars de chiffre d’affaire et l’on n’est pas sûr que leur progression exponentielle n’ira pas au delà comme dans l’univers « Autremonde » imaginé par Tad Williams.
C’est dans le film 300 que Gérard Butler a pu faire la preuve de son talent tout en muscles et c'est en voyant sa performance que Mark Neveldine et Brian Taylor, les deux réalisateurs, ont pensé à lui pour le rôle de Kable. Cela change quand même de son dernier rôle, un peu mièvre, dans « l’abominable vérité ».
Quand à Michael C. Hall, c’est la série « Six Feet Under » et le rôle de David Fisher qui lui valu cette image de froideur caustique que l’on retrouva par la suite dans Dexter ainsi qu’une nomination aux Emmy Awards dans la catégorie « Meilleur Acteur de Série Dramatique ».
Un bon scénario, de bons acteurs, un peu de sang, de sexe et de l’action, des bons sentiments (les gentils gagnent lors d’une surprenante fin), un bon divertissement qui ne laissera pas des souvenirs impérissables mais permettront de passer une bonne soirée.
P.S. : Je préférai le titre et l'affiche originale. On se demande pourquoi ils ont éprouvés le besoin de les changer.