Le neuf - Un
Attention, je ne vais pas vous parler de ma box ni de ma connexion internet, encore moins lui imputer mes dernières absences, nous étions sensées être en vacances. Non, je voulais vous parler du « Numéro 9 », un film d’animation de Shane Acker. Une heure vingt de pure bonheur, une merveille d’émotion et de poésie.
C’est à la fin des années 90 que Shane Acker eut l’idée du personnage principal : « Numéro 9 » alors qu’il étudiait l’architecture à UCLA avant de se lancer dans une formation d’animateur. Après cinq années d’études, il livra comme travail de fin d’étude un court métrage de onze minutes qui fut cité aux Oscars en 2006 et remportât la médaille d'or des Oscars étudiants.
Impressionné par le court-métrage, Tim Burton décida de s'impliquer dans le film en tant que producteur. Étrangement, ce film a un style qui n’est pas sans nous rappeler ses autres productions : James et la pêche géante ou Noces funèbres.
On ne peut que s’attacher à ces personnages fait de bric et de broc, qui telles des poupées de chiffons ont peur de s’interroger sur leur nature et leur origine. L’action débute par la chute de l’une d’elle ce qui la réveille. A peine éveillée, elle s’interroge d’abord sur son corps, c’est une petite poupée de jute aux mains et aux pieds articulés de bois, sa poitrine est barrée d’une fermeture éclaire et son ventre recèle une sorte de capsule marquée de runes. Sur son dos est peint un gros chiffre neuf, mais c’est le seul à ne pas le voir. Il s’est éveillé en plein cauchemar apocalyptique, une ville abandonnée et visiblement mainte fois bombardée.
C’est une petite merveille. Tout est parfait : l’animation y compris des scènes de poursuite est géniale, la musique romantique à souhait, l’histoire semble presque crédible et l’imagination déployée dans l’originalité des personnages est faramineuse.
Bref, vous l’aurez compris, nous avons adoré.