lundi, octobre 26, 2009

Lucky Luke

Lucky  Luke - Billy the KidAvant d’aller voir le dernier film de James Huth j’ai été à droite ou à gauche prendre les avis des internautes qui il faut bien le dire sont plutôt divergents. Les uns essencent tandis que d’autres démolissent. Je m’attendais donc à un film polémique et je n’ai pas été déçu.

Il n’est pas toujours évident d’adapter une bande dessinée pour le cinéma. Il suffit de regarder les différentes adaptations d’une même œuvre pour y toucher du doigt l’évolution, celle du cinéma comme celle de notre société. Paradoxalement, l’œuvre elle, n’a pas pour autant pris une ride. Je pense à Tintin dont j’ai revu il n’y a pas longtemps le nanard à l’orange bleue. Mais aussi à l’ensemble de la série des Marvel.

Les héros français surfent actuellement sur la vague de succès de la série d’Astérix et après « le petit Nicolas », c’est au tour de Lucky Luke.

La version de Terence Hill n’a rien à voir avec celle de James Huth. Elle était orienté vers l’aspect « Western » du héro tandis que celle-ci est plus « graphique ». Tous ceux qui ont lu un jour l’une des aventures du cowboy solitaire ont conservés dans leur mémoire visuelle certaines postures, certains décors qui lui sont propres. C’est en cela, et je crains que les néophytes soient passés à côté, que la mise en scène relève du génie. Et je pèse mes mots. Ce n’est plus un film, c’est Le synopsis de l’œuvre de Maurice de Bévère, surnommé Morris. L’interprétation magistrale de Jean Dujardin n’est pas seule en cause. L’art avec lequel la caméra vient se placer entre les jambes du héros ou derrière le trou dans un volet ou sous les sabots d’un cheval…. Chaque scène semble directement issue d’une planche.

A propos du jeu des acteurs, là franchement, Zauer à la dent dure. A croire qu’il n’a pas vu qu’il s’agit aussi d’une comédie parodique.

Il trouve Dujardin : fade. Personnellement, ce n’est pas le terme que j’aurai utilisé. Pourtant, lorsque j’ai vu la première fois la bande annonce, je m’étais dit que cela n’irait pas. Il est trop rond pour interpréter le longiligne cowboy. Et, je ne sais pas comment il se débrouille mais il est étrangement crédible.

Quand à Michaël Youn et Daniel Prévost il les trouve tous les deux grotesques. Nom de nom, c’est une comédie, comme dans toutes les comédies, il faut des faire-valoir et si ceux ci sont grotesques c’est uniquement parce qu’ils l’étaient déjà dans la bande dessinée. Je ne suis pas un fan de Michaël Youn mais avec son interprétation du personnage de Billy the Kid avec sa dent trop longue et sa manie des sucettes il m’a littéralement bluffé. Daniel Prévost, nous sommes habitué à le voir interpréter avec brio des personnages farfelus alors « Poker », cela n’a rien d’étonnant. Une autre qui m’a bluffé, pourtant, je savais déjà qu’elle est des plus douée c’est Sylvie Testu, on est pas dans du Sagan, mais quelle stupeur de la voir chiquer et cracher comme un vrai mec. La seule qui ne se montre pas trop à la hauteur, c’est Alexandra Lamy qui certe est tout à fait belle mais dont le filet de voix est bien trop faible. Ah ! et n’oublions pas Melvil Poupaud dont les effets de manche et de robe sont géniaux.

Personnellement, je me suis bien diverti et c’est avec plaisir que je verrais et reverrais cette version dont comme je l’ai dit la mise en image est parfaite.


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