mercredi, décembre 21, 2005

Recrue, décence

J-B auquel nous avons fait appel pour secouer un peu la générosité vacillante des amiénois( vous remarquerez que je préfère ne plus afficher nos désastreuses statistiques) vient de Paris avec son toutou pour nous aider et réside temporairement chez sa mère.
Ors, samedi soir, son copain par crainte d’une purge a profité d’un moment d’inattention pour se réfugier aux portes de la maison de la culture. Ce qu’il avait pris pour une église est loin de recueillir les sans papiers, c’est pourquoi le cerbère qui en protège l’accès, plutôt que d’apprendre à lire l’un des deux numéros de téléphone inscrits sur son collier a préférer faire appel aux forces de l’ordre (réflexe sans doute).
Bref, paniqué notre bon J-B alerte comme il se doit la cavalerie et son fourrier. Soulagé, il lui apprend que l’animal est sain et sauf mais se les pèle dans une cage dans la commune voisine d’Allonville. Comme le TGV ne relie pas encore ces deux voisines, je lui prête mon concours et ma Titine.
Nous partons à la recherche du fuyard. Je vous passe les péripéties pour aller à l’essentiel : C’est face au fourrier que nous apprenons que la bienveillante mairesse et son staff ont voté un édit municipal qui condamne les imprudents maîtres à lui verser une obole forfaitaire de 83 euro pour récupérer son ingrat canin. Comment un bénévole rmiste, non imposable et faisant le sacrifice d’un billet aller retour pour venir nous aider peut-il débourser un cinquième de son salaire mensuel dans une seule nuitée de cet hôtel ouvert aux quatre vents ?
Nous y apprenons alors, d’un fourrier attendri, que le dit édit a des failles et non des moindres : l’hébergement se révèle gracieux lorsque l’objet du litige se trouve faire l’objet d’un vol ou alors si l'on patiente huits jours ( un départ en vacances ), la bête est remise a l'une des trois associations carritatives du coin pour adoption...
Il semblerait donc qu’un petit accommodement avec la vérité puisse rendre le fourrier et son institut beaucoup plus sympathiques.
Il est bien évident, comme je le signalais, il y a peu, qu’il n’est pas dans mes habitudes de la travestir, uniquement de l’habiller, c’est la raison pour laquelle nous nous sommes rendus, bien remonté directement au secrétariat de la maitraitresse.
Nous y fûmes accueilli avec forte courtoisie par une charmante propriétaire de bichon frisé(e) qui fit tout son possible pour nous dégotter un chef de bureau compétent. Cela fut très dur, Heu ! Sûrement à cause de l’heure tardive.
Bref après concertation à plusieurs, il ressort que muni d’un certificat de non imposition (Resté à Paris) le Centre Communal d’Action Sociale puisse émettre un recourt gracieux qui permettra à cet autre service de la même commune d’ouvrir la porte sans péage.
Conclusion : Omis le fait d’éviter de purger un animal sans son consentement, la paperasserie se nourrit d’elle-même, vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il y a dans notre commune une recrudescence des vols de chien entraînant de nombreuses plaintes.


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