lundi, mars 06, 2006

Cygne avant courreur



Valentine Day

Il s’est produit un drame sur la promenade des jours. Dimanche midi, un cygne était mort. J’ai vu le long d’un des nombreux canaux qui serpentent dans le parc Saint-Pierre un de ces oiseaux affalé. Son compagnon ou sa compagne, ces animaux sont fidèles, nageait à deux pas, hébété, attendant visiblement le réveil de la bête. Il nageait en cercle avec la lenteur et la majesté qui les caractérise, inconscient du drame qui s’était déroulé. Face à ce tas de plumes qui jamais plus ne volerait, je me suis interrogé sur la capacité de la grippe aviaire à rester confinée dans ses couloirs de migration comme dans un seul groupe de faune. Serait-elle aussi raisonnable que la radioactivité qui, sans son passeport bio-métrique, n’a pas choisi de passer la frontière française. Plusieurs centaines de kilomètres séparent l’Ain de la Somme, j’avais donc tout lieu de me demander si le gouvernement dans sa volonté de protectorat n’avait pas par hasard souhaité tronquer l’information, remplaçant habillement l’Aisne par l’Ain. J’ai bien sur empêché Saxo de profaner la dernière demeure de l’animal. L’arrivé des providentiels ou menteurs « Services Vétérinaires » a calmé mon angoisse. Il n’y a rien à craindre, tout va bien dans le meilleur des mondes : « L’oiseau n’a subi qu’un caillassage, vous savez comme les femmes, une simple lapidation. ».
Cela ne m’a pas rassuré.


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