Le français
Comme il me faut un prétexte pour lâcher quelques souvenirs, et que par ailleurs mon public semble majoritairement féminin et dans l’enseignement, j’évoquerai aujourd’hui le souvenir de quelques professeurs qui m’ont le plus marqués.
J’ai oublié le nom des plus anciennes et cela n’a pas d’importance car l’hommage que je veux rendre, ne concerne pas leur famille.
La première m’enseignait le français dans les années 74-75 à l’institut Pasteur de Saint-Maur. Il s’agissait là, je pense de son premier poste. Comme j’ai déjà du vous le dire, j’étais à l’époque un petit cancre, genre casse-pieds et grande gueule. Mes parents m’avaient donc placé dans cette institution réputée pour la sévérité et l’efficacité de ses méthodes en cette période post-soixante-huitarde dans l’espoir que j’y acquit un minimum d’éducation. Ils désespéraient de m’y voir collé tous les samedi, jour de sortie des autres pensionnaires. Seules les mathématiques et les sciences naturelles trouvaient grâce à mes yeux et rehaussaient suffisamment ma moyenne pour me permettre de passer de très peu en classe supérieure. Je m’apprêtais donc comme d’habitude à brocarder cette jeune et nouvelle enseignante afin qu’elle m’envoie au fond comme les précédents ruminer son exaspération. Mais contrairement à ses prédécesseurs, elle n’était pas porté sur l’orthographe, ma bête noire encore aujourd’hui. Elle cherchait plutôt à mettre en valeur notre imagination. Elle avait recourt pour cela à l’éternelle rédaction mais les sujets en étaient peu académiques. Nous devions par exemple, pondre de une à quatre pages d’un roman policier décrivant la fuite d’une femme dans une ruelle sombre. La notation ne portant pas sur les accords ou la grammaire mais uniquement sur l’intensité du suspense ressenti par le lecteur, l’utilisation du style. Elle s’amusait et nous avec à enseigner la différence entre la forme et le fond. Je me souviens encore de son cours sur la notice d’utilisation d’un extincteur qui s’était achevé par un devoir où nous devions demander à notre tante si elle avait bien reçu son cadeau et en décrire l’usage en cas d’incendie dans son poulailler.
J’avais miraculeusement d’excellentes notes, ce n’était pas l’imagination qui me manquait et le plaisir que j’éprouvais à ces rédactions farfelues s’en ressentait sur l’orthographe et la grammaire. Le second trimestre fut consacré à la poésie comme étant un problème à résoudre. Cela commença par des petits jeux comme trouver le mot juste qui finirait la rime d’un texte plein de trous et susceptible de nombreuses interprétations. Ou encore, elle nous donnait un nom-racine en nous disant que nous aurions un point par mot de la même famille et que cela constituera si l’orthographe était bonne notre note de contrôle hebdomadaire. Elle nous appâtât avec des mots simple comme « nom » ou « domaine », mais cela devint vite « non » et essayez de trouver vingt mots issu de « non » vous comprendrez qu’au fur et à mesure que le jeux se compliquait, nous allions avec les racines grecques et latines de plus en plus profondément dans l’usage du dictionnaire, cinq minutes de jeux en classe contre quelques heures de recherches. Une fois notre vocabulaire élargi, elle nous fit découvrir la musique des mots au travers de chansons créoles ou africaines. Puis nous démontra combien il est plus facile de faire rimer une notice d’utilisation que d’exprimer en vers, les émotions d’une poule face au feu.
Plus que les notes et la satisfaction qui en découle, cette année m’apportât l’envie d’écrire. Il me fallu absolument pour mon anniversaire, à la surprise de mes parents, une de ces petites machine portable où déjà deux doigts tentaient de mettre en forme quelques pensées. J’y eu le droit car cette année là, je quittais officiellement le statut de cancre car dans le même temps, en sus du français, des mathématiques et des sciences de découvrait l’anglais sous un nouveau jour.
J’ai oublié le nom des plus anciennes et cela n’a pas d’importance car l’hommage que je veux rendre, ne concerne pas leur famille.
La première m’enseignait le français dans les années 74-75 à l’institut Pasteur de Saint-Maur. Il s’agissait là, je pense de son premier poste. Comme j’ai déjà du vous le dire, j’étais à l’époque un petit cancre, genre casse-pieds et grande gueule. Mes parents m’avaient donc placé dans cette institution réputée pour la sévérité et l’efficacité de ses méthodes en cette période post-soixante-huitarde dans l’espoir que j’y acquit un minimum d’éducation. Ils désespéraient de m’y voir collé tous les samedi, jour de sortie des autres pensionnaires. Seules les mathématiques et les sciences naturelles trouvaient grâce à mes yeux et rehaussaient suffisamment ma moyenne pour me permettre de passer de très peu en classe supérieure. Je m’apprêtais donc comme d’habitude à brocarder cette jeune et nouvelle enseignante afin qu’elle m’envoie au fond comme les précédents ruminer son exaspération. Mais contrairement à ses prédécesseurs, elle n’était pas porté sur l’orthographe, ma bête noire encore aujourd’hui. Elle cherchait plutôt à mettre en valeur notre imagination. Elle avait recourt pour cela à l’éternelle rédaction mais les sujets en étaient peu académiques. Nous devions par exemple, pondre de une à quatre pages d’un roman policier décrivant la fuite d’une femme dans une ruelle sombre. La notation ne portant pas sur les accords ou la grammaire mais uniquement sur l’intensité du suspense ressenti par le lecteur, l’utilisation du style. Elle s’amusait et nous avec à enseigner la différence entre la forme et le fond. Je me souviens encore de son cours sur la notice d’utilisation d’un extincteur qui s’était achevé par un devoir où nous devions demander à notre tante si elle avait bien reçu son cadeau et en décrire l’usage en cas d’incendie dans son poulailler.
J’avais miraculeusement d’excellentes notes, ce n’était pas l’imagination qui me manquait et le plaisir que j’éprouvais à ces rédactions farfelues s’en ressentait sur l’orthographe et la grammaire. Le second trimestre fut consacré à la poésie comme étant un problème à résoudre. Cela commença par des petits jeux comme trouver le mot juste qui finirait la rime d’un texte plein de trous et susceptible de nombreuses interprétations. Ou encore, elle nous donnait un nom-racine en nous disant que nous aurions un point par mot de la même famille et que cela constituera si l’orthographe était bonne notre note de contrôle hebdomadaire. Elle nous appâtât avec des mots simple comme « nom » ou « domaine », mais cela devint vite « non » et essayez de trouver vingt mots issu de « non » vous comprendrez qu’au fur et à mesure que le jeux se compliquait, nous allions avec les racines grecques et latines de plus en plus profondément dans l’usage du dictionnaire, cinq minutes de jeux en classe contre quelques heures de recherches. Une fois notre vocabulaire élargi, elle nous fit découvrir la musique des mots au travers de chansons créoles ou africaines. Puis nous démontra combien il est plus facile de faire rimer une notice d’utilisation que d’exprimer en vers, les émotions d’une poule face au feu.
Plus que les notes et la satisfaction qui en découle, cette année m’apportât l’envie d’écrire. Il me fallu absolument pour mon anniversaire, à la surprise de mes parents, une de ces petites machine portable où déjà deux doigts tentaient de mettre en forme quelques pensées. J’y eu le droit car cette année là, je quittais officiellement le statut de cancre car dans le même temps, en sus du français, des mathématiques et des sciences de découvrait l’anglais sous un nouveau jour.
Vous aussi car ce post commence à être long.