mardi, décembre 16, 2008

Communion


First Communion
Originally uploaded by cBass10n.

Je viens d’imprimer pour Karine les programmes et contenus des messes de la nativité des années précédentes organisées par l’association Amiens-Jeunes à Mégacité pour que Monseigneur l’Évêque puisse avoir une idée du déroulement de notre messe. Ce faisant, je me remémorais celle de Dimanche au côté de Sabine et de Mimie.
Je ne suis pas et loin s’en faut ce que l’on peut appeler un bigot. Mais, surtout pour l’association, je vais environ trois ou quatre fois par an à l’église. Ce n’est pas que je n’ai pas de vie spirituelle, mais je suis un peu fâché avec la hiérarchie de l’église et trouve de plus en plus ridicules les contraintes protocolaires autant qu’hypocrites qu’elle se plait à perpétuer.
J’ai été élevé durant les trois quart de ma jeunesse en écoles privés dirigées par des frères. Pourtant, lorsque j’évoque la religion et le peu de foi qu’il me reste, c’est pour me rappeler la catéchèse telle que la pratiquait Mme Bocquet, chez elle et à destination de l’ensemble des enfants du village. C’était une femme assez imposante qui commençait toujours ses séances de la même façon. Tout d’abord, on récitaient les deux lignes d’une des prières que l’on devaient apprendre pour la semaine suivante. Après cette petite séance de travail, elle nous faisait la lecture des évangiles et là, la corvée devenait plaisir. C’était une formidable « lectrice ». Au besoin, sa voix s’enflait ou mourrait, elle grondait ou chantait. Ce n’était pas de l’exaltation mais presque du théâtre ou du cinéma. Elle clôturait le tout en nous projetant une série de diapositives reprenant les images d’une bande dessinée : Sylvain et Sylvette. Dieu que c’est vieux tout cela.
Que de digression, c’est fou… Bon, je cherchais à vous dire que, Dimanche, donc, lors de la cérémonie de l’Eucharistie, je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai voulu participer. Un élan d’une origine indéfinissable m’y a poussé.
Je ne sais si la pastille de gluten qui était collé en haut de mon palais c’est changée en corps ou en sang mais je suis certain qu’à l’étage au dessus, on a bien perçu la sacralité de ce « sacrement ». N’est-il pas merveilleux de se dire que le geste que l’on reproduit a été fait durant plus d’un millénaire par toute une foule de gens qui constituent ainsi une communauté. Durant un petit instant, on partage au travers le temps et l’espace la même petite préoccupation : arrivera t’on à la décoller ?


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