mercredi, décembre 31, 2008

Pompe à essence


Pompe à essence
Originally uploaded by Cetrio.

Il gèle depuis déjà quelques jours aussi je crois utile de vous narrer mes mésaventures matinales avant qu’une éventuelle clémence n’en vienne en gâcher le récit. Il gèle donc et en automobiliste prévoyant, en sus du lave glace spécial hivers rigoureux (-30 à -40 degrés), j’ai doté ma « Titine » d’une de ces bombes de dégivrage qui d’un souffle sont sensées fondre la glace et y déposer un fin voile de collagène. Ors, si ce matin j’ai du gratter quelque peu le pare-brise, les problèmes sont survenus qu’un peu plus tard, lorsqu’à court de carburant, j’ai voulu faire le plein à ma station service habituelle.
Je me gare face à la pompe correspondante, en descends et ferme d’une pression sur la télécommande ma voiture. J’ouvre le volet qui cache le bouchon du réservoir, introduit la clef et tourne d’un quart de tour avant de tirer sur la clef.
Rien, il ne se passe rien…J’ai beau secouer la clef dans tous les sens, le bouchon ne veux pas se décoller du tuyau. Je dois me résoudre à querir l’aide du pompiste qui comme de bien entendu ne veux pas quitter sa caisse et sa cahute mais s’autorise toutefois à me fournir un petit conseil : « Faut chauffer le bouchon sans utiliser votre briquet (sic.) ». Comme si j’allais me risquer à faire sauter le quartier.
Donc retour à la voiture, je réalise que c’est l’occasion rêvée de tester l’efficacité de la dite bombe dégivrante. Peine perdue, j’ai beau en vaporiser sur la totalité du bouchon, il ne bouge pas d’un poil. Sur les conseils d’un automobiliste de passage, j’en ai même vaporisé directement dans la rigole de la clef. Mais rien n’y fit.
Donc, …conclusion…comme je n’envisageais pas de sortir mon service trois pièces en plein jour et si près d’une école maternelle, même en période de vacances, je suis remonté penaud et à sec en voiture. J’ai pris la direction de l’ancienne zone industrielle de Montière, un lieu un peu abandonné pas trop loin pour qu’il me reste suffisamment de gasoil. Je me suis garé sur le parking d’entrée de l’ancienne usine de la Clara, une vieille laiterie abandonné. Je commence à faire mon affaire, déballant dans le froid le nœud et les boulles, m’éloignant légèrement de la voiture (je suis petit et le réservoir assez haut sur la 307) afin de donner au jet suffisamment de hauteur sans avoir à me pisser sur les doigts. Et…c’est là que l’on réalise que les locaux de la Clara servent de bureaux à bon nombre d’associations familiales, bref, quelques coup d’œil plus que noir vers un pauvre malheureux bien en peine de devoir finir après avoir eu tant de mal à commencer.
Second constat, malgré beaucoup de bonne volonté et quelques mètres de sopalin, le bouchon se refuse toujours à bouger. Je remonte dans ma voiture et sur les conseils d’une spectatrice entreprends de me diriger vers mon concessionnaire Peugeot habituel afin d’y commander un nouveau bouchon de réservoir.
Un bouchon de réservoir adapté à ma clef de contact m’eu couté près de 28 euros si le vendeur par acquit de conscience ou pour vérifier que j’avais bien aspergé le bouchon n’était venu constater les dégâts.
« C’est normal, quand vous tournez la clef, vous le fermez le bouchon ! ». Il a réalisé d’un seul coup d’œil qu’en fait durant plus d’une semaine je m’étais promené avec le bouchon ouvert et qu’à chaque fois que j’essayais de l’ouvrir, en fait, je le refermais.
Je ne me suis jamais senti aussi con.


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