Prout-prout
Ce week-end, avec l’aide du chariot emprunté au service voisin, j’ai démonté, déménagé et remonté le meuble de la salle. Le résultat correspond tout à fait à nos attentes. Ce vieux meuble trône et est mis en valeur au centre du mur du fond de la salle. Toutefois l’opération n’a pas été de tout repos.
Certes, c’est du solide et en conséquence du lourd mais sa conception a prévue un montage et un démontage simple, facile. A tel point que ce buffet massif de plus de deux mètres de larges sur presque autant de haut, a pu, des tiroirs aux derniers chevrons, tenir dans le coffre de ma 307.
Il ne m’a donc fallu qu’un seul voyage pour amener l’ensemble du meuble dans la cour entre le garage et l’immeuble de notre appartement. Et là, est le hic. Dans cet immeuble hyper-sécurisé où il faut des cartes particulières pour faire refaire la moindre clef, on ne peut pénétrer sans mettre d’une main la dite clef dans une serrure provocant le déblocage de la porte tout en la tirant de l’autre. Donc, pour faire rentrer le meuble dans l’entrée, je devais lâcher le chariot qui s’en allait faire sa vie au bas de la pente pour ouvrir la porte et le temps que je le récupère, la porte se refermait.
Le croiriez vous, j’y ai croisé au moins deux costard-cravate auxquels il ne serait pas venu à l’idée de me tenir la porte. Il y a même eu une pétasse blonde, genre prout-prout au foulard hermès qui en froissant son nez s’est empressée de refermer la porte de peur que ma chemise hawaïenne et mon short ne détonne.
Heureusement, sur les vingt-quatre habitants de la résidence j’en ai croisé trois, au même étage que nous qui eux m’ont l’air serviables et sympatiques.