Éphémères présents
Qu’il est agréable, après un hivers long et rigoureux de sentir au travers le tissus, la caresse bienveillante de ce soleil printanier. C’est un minuscule petit bonheur, une sensation légère. Ors l’autre jour à la radio j’ai entendu une jeune femme qui semble t’il avait écrit un bouquin sur les recettes du bonheur. Elle suggérait qu’il suffisait simplement de prendre conscience chaque jour de la chance que nous avons en faisant attention à tous ces petits bonheurs que nous croisons et auquel nous n’accordons généralement aucune valeur.
Elle y expliquait que le bonheur s’auto-induit et que pour en prendre conscience il suffit de se fixer chaque matin un objectif en commençant par 10 petits bonheurs. Lorsque cet objectif est atteints, il faut passer à 11 et ainsi de suite, jusqu’à prendre conscience de sa chance. On se fixe l’objectif et le soir on fait le bilan.
Ce souffle chaud sur ma nuque, la saveur d’un café en terrasse, le goût d’un bonbon interdit au cassis, la fin de la rédaction d’une nouvelle fiche technique, le regard d’Eliot et tant d’autres qui me sont trop personnels pour que je vous en parles et les évoques.
Bref, je peux d’ors et déjà vous assurer que cette méthode fonctionne. Ce n’est pas que cela vous apporte plus de ces petits bonheurs mais vous en « jouissez » un peu plus longtemps et au final, à la fin de la journée, lorsque vous faites le bilan vous vous rendez compte que vous passez une bonne part de votre journée en état de « félicité ».
Alors, faites bien attention à ces petits instants :
La vie nous offre souvent
De ces subtiles moments
Tout petits ou riens grands
Le plaisir de courts instants
Où l'un de vos sens détecte
Dans cette réalité discrète
Quelconque beauté secrète
Dont tout seul on se délecte.
Ayant le gout d'une cerise
A vous la douce main prise
Ou la mèche folle qui frise
Au cou de sa belle promise.
Voir sur ce bout de peau
Offert comme un cadeau
