Sécurité routinière
Un deuxième agent de La Poste, arrêté mercredi soir à Amiens, a été placé en garde à vue dans l'enquête sur une série d'attentats contre des radars automatiques en Ile-de-France, a-t-on appris jeudi de source policière. Il s'agit d'un collègue de Frédéric Rabiller, qui est toujours hospitalisé après s'être grièvement blessé aux mains dans la nuit de mardi à mercredi en manipulant un engin explosif. Un autre de ses collègues avait déjà été arrêté mercredi et se trouve depuis en garde à vue.
Les perquisitions chez les deux proches du blessé n'ont pas permis aux policiers de découvrir des éléments à charge, précise-t-on.
Les enquêteurs tentent de s'assurer que Frédéric Rabiller était bien, comme ils le pensent, l'unique membre de la mystérieuse "Fraction nationaliste armée révolutionnaire" (FNAR) qui a adressé deux courriers au ministère de l'Intérieur en septembre et octobre et revendiqué les attentats.
Des livres et des DVD saisis dans le deux-pièces de Frédéric Rabiller laissent penser qu'il était inspiré par des idées d'extrême droite, a dit le procureur de Paris mercredi.
La fouille de son appartement a permis la saisie, notamment dans son frigidaire, d'éléments permettant de fabriquer des engins explosifs du même type que ceux qui ont été utilisés depuis un an contre une douzaine de radars automatiques dans l'Oise, le Val-d'Oise et les Yvelines.
Le postier, s'il survit à ses blessures, sera poursuivi pour destructions en lien avec une entreprise terroriste. Il risque la réclusion criminelle, éventuellement à perpétuité, a dit le procureur Jean-Claude Marin.
Que n’ont t’ils pensé au radar automatique de la ROCADE…
