Diary of the Dead movie (encore vivant)
C'était en 1980 ou en 81, je ne me rappelle plus trop bien. Par contre, je me souviens d'avoir été assis à côté d'Annie Vasseur.
Je n'étais pas chaud et je m'attendais à tout. Les critiques avaient encensées ce film et la salle du Paris à Amiens était bondée. C'est Annie qui avait voulu le voir, personnellement c'était mon premier véritable film d'horreur.
J'en avais vu d'autre avant, comme « les yeux sans visage » de Georges Franju ( le film qui m'a fait le plus peur de chez peur ) ou « le rayon vert », mais à l'époque, ils étaient classés dans la science fiction plus que dans l'horreur.
Alors, avec la réputation sulfureusement gore de « Massacre à la tronçonneuse », je m'attendais à quelques nuits sans sommeil. En réalité, cela se révéla être un nanard de première remplie d'hémoglobine gratuite, plus malsain qu'angoissant. Il n'y avait d'horrible que le scénario, les acteurs et la réalisation.
Je pensais que le cinéma avait suffisamment évolué pour ne plus y revoir ce genre de niaiserie, surtout après des films comme « le sixième sens » ou « l'orphelinat » où il était clairement démontré que l'on peut susciter l'angoisse et l'horreur sans être entaché de la moindre goutte de sang.
Mais non, il y a encore des festivals, comme celui de Gerarmer, pour primer ce genre de potache (Prix de la critique, faut le faire).
Avec « Diary of the Dead : la chronique des morts vivant », le cinquième opus des films à zombie de Georges Romero, on nage en pleine parodie et autodérision.
Ce n'est pas en y glissant quelques réflexions pseudo-philosophiques sur la condition des médias et le rôle des communicants que cela s'arrange, bien au contraire, cela fait ressortir toute la naïveté de ces étudiants en cinéma qui tournent, dans une forêt, un film d'horreur à petit budget. Lorsque la nouvelle tombe au journal télévisé : partout dans le pays, on signale des morts revenant à la vie. Ces témoins des massacres, des destructions et du chaos ambiant choisissent alors de braquer leurs caméras sur les zombies et les horreurs bien réelles auxquels ils sont confrontés afin de laisser un témoignage de cette nuit.
Ridicule est le seul qualificatif qui me vienne à l'esprit.
Quand aux acteurs, ne cherchez pas, vous n'êtes pas près de les revoir. Ce n'est pas en prenant le pseudonyme de « Michelle Morgan » que l'on hérite obligatoirement de Michèle.