jeudi, juillet 17, 2008

Nos 18 ans

Bon, comme il y a longtemps que je ne vous ai pas parlé cinéma, autant m'y coller pour le film d'hier au soir tant celui d'avant hier n'en valait pas la peine.
Nous nous sommes retrouvés tous quatre devant une petite comédie fort sympathique. Ce n'est pas un chef d'œuvre du septième art, ni même un futur standard, au moins n'en a t'il pas la prétention et de ce fait répond totalement à nos attentes. Il faut dire que la veille nous avions été voir « Seul Two » du duo comique Éric et Ramzy qui devraient finir par comprendre que la célébrité ne fait pas obligatoirement le succès d'un film.

Aucune prétention disais-je. C'est loin d'être un reproche, au contraire. Ce film sait très bien où se placer.
C'est une comédie romantique sur les premières amours d'une bande de potaches d'un lycée de Bordeaux en 1990. Ce genre a été abordé si souvent que l'on ne peut s'étonner que ce ne soit qu'une adaptation à la française du film de Fausto Brizzi « Le Jour d'avant l'examen » resté inédit en France.

Il semblerait d'ailleurs qu'il n'est pas échappé à Frédéric Berthe, que la version originale a valut à Fausto Brizzi le Prix du Meilleur jeune réalisateur. Ors après la mièvrerie et l'échec de son premier film « Alive », quelques récompenses feraient du bien. Mais l'on ne peut franchement pas dire que la réalisation soulève l'enthousiasme. Elle est simple et limpide, sans aucune fioriture, ce qui somme toute est totalement adapté à ce genre de cinéma.
L'histoire aussi est simple : Trois garçons, trois filles, tous ont dix huit ans et disent au revoir au lycée pour quelques jours avant de passer leur baccalauréat. Leurs histoires individuelles s'entremêlent.


Lucas (Thèo Frilet), qui, malheureusement en voulant faire le malin, interpelle son prof de philosophie et décide de lui dire ses quatre vérités. Pas de chance, les hasards administratifs viennent de le nommer remplaçant pour les oraux du Bac, en plus d'être son pire cauchemar, c'est aussi le père de cette inconnue dont il est tombé amoureux.
Clémence (Valentine Catzéflis) qui commence a se lasser de son petit ami qui passe plus de temps avec la console de jeu de son jeune frère qu'avec elle. D'autant qu'elle a croisée Lucas.

Maxime (Arthur Dupont ) le dragueur et tricheur qui n'a pas su résister aux avances de la jeune sœur de sa copine.
Sarah (Julia Piaton) la malheureuse copine trompée qui en plus se révèle être enceinte de Maxime.

Edgard (Sylvain Levitte) le fort en thème un peu boutonneux qui lui est sur d'avoir au moins son bac.
Alice (Liza Manili) qui voudrait être plus que la bonne copine de Lucas.

Et les autres …

A noter une remarquable participation de Bernadette Lafont en grand-mère insouciante et piquante de Clémence qui rappelle la « Poupette » de Denise Grey dans « La Boum ».
Et aussi celle de son compagnon de jeu Venantino Venantini, vous savez, le Mickey la souris du « Corniaud » de Gérard Oury.
Tout deux ont pris de l'âge, ils ont de la bouteille mais comme le bon vin, bonifient.

Quand à l'autre couple, le Professeur Martineau et sa femme divorcée( Michel Blanc et Maruschka Detmers, ils sont parfaits comme toujours), il donne un peu de corps, de gravité à ce mélange d'insouciance, d'humour, de liberté, et de fièvre amoureuse post-adolescente, un cocktail hilarant et équilibré.
Ce film se lit comme un roman de plage, facilement et sans prise de tête, ravivant quelques souvenirs de notre jeunesse sans prétendre à autre chose qu'à nous divertir.


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