4 - Victime de la mode
Il est imposé aux femmes un diktat encore plus contraignant que celui de leurs frères ou de leur père, d’autant plus insidieux qu’il est comparatif et « comme nul n’est parfait », frustre et rabaisse.
C’est l’estime de soi au travers de la mode ou de l’habit. Quand je parle de la vêture, cela comprend aussi la coiffure.
A nombre d’entre vous, viendra l’image d’une femme prisonnière de sa burkat. Mais, combien s’interrogeront sur le masochisme qui se cache dans la courbure d’une paire de talons hauts et les dégâts physiologiques que cette cambrure imposera aux tendons, mollets et plantes.
Certes, la femme est aujourd’hui libérée du corset mais elle est restée prisonnière d’un carcan de taille trente huit qu’elle ne peut plus cacher derrière cet artifice. Les fanions ont disparus mais les baleines demeurent pour soutenir des poitrines gonflées, dopées et rehaussées par d’invisibles constructions. On les retrouve aussi dans les fards qui colorent les bouches et les peaux cliniquement tendues.
Pour finir, lorsqu’elle n’est pas brûlée au fer, la chevelure subira des champoings d’acide et d’ammoniaques pour parfaire l’image par laquelle la femme se voudra représentée.
Le pire, mesdames, c’est que je ne connais pas d’homme qui soit suffisamment sadique pour vous imposer de tels artifices et ne vous préfère en plus simple appareil.