mercredi, février 25, 2009

6 - Les mutilations sexuelles féminines


et le monde
Originally uploaded by moulich.naïla.

Toujours dans ma séries sur les violences faites aux femmes. Je n’aurais pu évoquer les violences faites aux femmes sans parler des mutilations sexuelles féminines(MSF). Elles recouvrent toutes les interventions, incluant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou la lésion des organes génitaux féminins pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses ou pour toute autre raison non thérapeutique. Près de 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde vivent actuellement avec les séquelles de ces mutilations sexuelles. On estime qu'en Afrique environ 92 millions de jeunes filles âgées de dix ans et plus ont subi cette pratique.
J’aurai pu vous parler de la tradition de Mahomet mais les différents docteurs ont peine à s’accorder sur celle-ci ne précisant pas si elle se limite à couper la peau en forme de noyau qui se trouve au sommet de l'organe ou si il s'agit de couper aussi bien le clitoris que les petites lèvres ou si l’on excise le capuchon du clitoris ainsi que les parties postérieures les plus importantes des petites lèvres.
En Egypte, la clitoridectomie ou excision porte sur l'ablation du clitoris ainsi que des petites lèvres. L'infibulation ou circoncision pharaonique est surtout pratiquée au Soudan et en Somalie. Elle consiste en l'ablation totale du clitoris, des petites lèvres et d'une partie des grandes lèvres.
On estime entre 100 et 140 millions le nombre de jeunes filles et de femmes dans le monde qui vivent actuellement avec les séquelles de mutilations sexuelles. La forme la plus courante de mutilation sexuelle féminine est l'excision du clitoris et des petites lèvres, pratiquée dans presque tous les cas (jusqu'à 80 %).
La forme la plus extrême est l'infibulation, pratiquée dans 15 % environ des cas. Les deux parties de la vulve sont alors cousues ensemble (au moyen de points de suture au Soudan ou d'épines en Somalie) pour que la vulve soit presque totalement fermée à l'exception d'un minuscule orifice pour le passage de l'urine et du flux menstruel. Au cours de la nuit de noces, l'époux devra « ouvrir » sa femme. Dans certaines tribus, la femme est recousue à chaque départ du mari et « rouverte » à chaque retour de celui-ci. On ferme même l'ouverture en cas de divorce pour éviter que la femme ait des rapports sexuels.
Il faut dire que depuis 1994, le programme d'action adopté par la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes et sa une section consacrée spécialement aux filles qui demande instamment aux gouvernements, aux organisations internationales et aux associations non gouvernementales d'élaborer des politiques et des programmes en vue d'éliminer toutes les formes de discrimination à l'égard des filles, y compris les mutilations sexuelles féminines, on ne parle plus trop du sujet. Rien qu’en Afrique, cela concerne environ trois millions de jeunes filles par an. De temps à autre, elles sont évoquées lorsqu’une enfant décède des suites d’une des nombreuses complications. Elles peuvent provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou septicémie (infection bactérienne), rétention d'urine, ulcération génitale et lésion des tissus génitaux adjacents et entraîner plus tard des complication potentielles lors de l'accouchement ainsi que le décès de nouveau-nés.

Non, je vous parlerai uniquement de ce qui fait mon inquiétude : Si auparavant, ces actes de barbarie relevaient de la tradition et « d’exciseurs professionnels », sous le prétexte d’en améliorer les conditions sanitaires, ils relèvent désormais d’un cadre « simili-médicalisé » qui ne fait que leurs apporter une forme de reconnaissance et d’acceptation.


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