mardi, février 10, 2009

Dur dur d'être bébé !


Rose
Originally uploaded by Charliecloutier.


Jordy chantait cela dans les années 80-90 et l’on s’inquiétait alors de ce que ce succès planétaire pouvait avoir comme influence sur le développement de sa personnalité. David Fincher nous propose un peu le même type d’équation en nous comptant le fabuleux destin de Benjamin Button. Si j’attribues ces qualificatifs au titre de son film, c’est que l’on y perçoit l’influence cinématographique du fabuleux destin d’Amélie Poulain ou encore celle de Tim Burton dont on retrouve ici le génie imaginatif.
Il faut bien deux heures quarante pour nous narrer toute la richesse d’une vie hors du commun.
Cette vie, c’est celle de Benjamin, abandonné dès sa naissance par son père alors que sa mère se meurt en couches et qu’il présente toutes les caractéristiques d’un âge avancé. C’est l’histoire de sa vie que lit Caroline(Julia Ormond) à sa mère mourante à partir d’un journal intime découvert dans les bagages de celle-ci.
Il a été recueilli par Queenie(Taraj P.Henson) et élevé dans la maison de retraite où elle officie. Enfant dans un corps de vieillard, il découvre la vie en côtoyant la mort et découvre que les gens ne sont pas toujours tels qu’ils paraissent.
C’est en croisant Daisy venue rendre visite à sa grand-mère qu’il réalisera que si chacun s’en va doucement vers la mort, son corps lui s’en éloigne. Il vit à contre-courant et ce faisant croise d’autres destinées sans toujours être en phase. C’est ainsi qu’a différentes reprises, sa vie recroisera le chemin de Daisy(Cate Blanchett), et de leur amour naitra Caroline. Toutefois, rien ne dure et il prends conscience que peu à peu, de plus en plus jeune, il ne peut lui imposer sa jeunesse.
Enfin, je préfère ne pas tout vous raconter pour ne pas gâcher votre plaisir. Car c’est un plaisir que de suivre ces destins quand ils sont racontés de si poétiques façons. Cela reste un drame toutefois et une belle leçon de vie qui font de ce film un petit chef d’œuvre qui mérite amplement les prix qu’il ne peut que recevoir.
Les prestations des acteurs sont remarquables. Cate Blanchet y est admirable. Sa présence illumine l’écran tandis qu’en douce et frêle jeune fille, elle danse. A la façon dont elle utilise son corps, il ne fait nul doute qu’elle incarne une danseuse professionnelle. Un bel acétite à Tilda Swinton qui joue Elizabeth Abbott, une anglaise de belle prestance plutôt désabusée, magnifique. Quand à Brad Pitt, on a beau savoir que la magie du cinéma le grime, il est totalement crédible, que ce soit en vieillard, en vieux beau comme en jeune premier, même en adolescent à la mèche rebelle, on ne peux que sortir de la projection sans pouvoir lui donner un âge.
C’est vraiment un film magique.



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