Antennes relais
La dernière mode est à la procédure judiciaire pour le démontage des antennes des opérateurs mobiles et le gouvernement commence à voir d’un très mauvais œil cette multiplication de procédure.
Le 4 février, l’opérateur Bouygues Telecom a été condamné par la Cour d'appel de Versailles à démonter une antenne à Tassin-la-lune. Ensuite, le 16 février, c'est l’opérateur de téléphonie mobile SFR qui a été condamné par le tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne-relais à Châteauneuf-du-Pape dans le Vaucluse.
L'Académie nationale de médecine est venu à la rescousse des opérateurs en publiant le 4 mars un communiqué sur les risques des antennes de téléphonie mobile, remettant en cause les jugements rendus jusque là par la justice. L’Académie rappelle que ces antennes ne causent aucun danger sur la santé. "On ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d'énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé (...) l'angoisse ou la phobie de la présence de champs électromagnétiques peuvent être réelles et justifier une prise en charge adaptée" conclut l'Académie. L'Académie va même plus loin et dénonce une "erreur scientifique". Selon elle, la Cour d'appel de Versailles s'est appuyée sur une étude concernant les basses fréquences, alors que les antennes émettent en haute fréquence.
Évidemment, les associations qui luttent contre les opérateurs remettent en cause ces conclusions, alors que certains n'hésitent pas à soupçonner de corruption l'Académie de médecine. Toujours est-il que le rapport officiel est clair, le risque sanitaire est nul ! Les conclusions de l’Académie de médecine seraient à se tordre de rires, s’il n’existait pas de graves conséquences pour la santé humaine, et nombreux à avoir signalé toutes sortes de répercussions provoquées par ces ondes nocives.
Il serait intéressant que les membres de l’Académie de médecine publient leurs déclarations d’intérêts mais ils en sont dispensés tout bonnement, on se demande bien de quel droit ?