Ma, ta, notre responsabilité
Je n’en reviens pas. S’entendre dire : « Vous vous responsabilisez trop ». Comme si ce verbe était pronominal et/ou réfléchis. Comme si l’on « se responsabilisait ». En fait, la responsabilité vous tombe dessus, vous la ramassez. Vous n’aimez pas que nul de s’occupe d’un problème et en l’absence de « responsable », vous préférez l’assumer que de laisser les choses en l’état. C’est un verbe beaucoup plus facile à conjuguer qu’a assumer.
Il ne leur serait pas venu à l’esprit que si cette responsabilité c’est trouvé entre ses mains c’est qu’il y a une carence quelque part et cela c’est peut-être de leur responsabilité.
Malheureusement, depuis que dans ce pays l’on estime que l’on peut être responsable sans être coupable, les « responsables » n’ont plus l’air de ressentir la moindre culpabilité. Justement, c’est à cause de cette culpabilité, celle que le quidam lambda ressent à la vue d’une injustice, de la faiblesse ou du dénuement que l’on en vient à assumer cette responsabilité. Ce n’est pas de gaité de cœur, loin de là, mais au moins a t’on l’honnêteté de reconnaître que comme tout un chacun, la responsabilité, nous en avons notre part. Nous, nous refusons à vivre dans une société d’innocents irresponsables.