On leur fait dire ce que l’on veut.
J’entendais ce matin, à la radio, une polémique née autour des derniers résultats de l’Insee qui indiquent « une baisse du coût de la vie ».
Les uns argumentaient en signalant la baisse du prix du gasoil ou des clefs USB tandis que d’autres se plaignaient de l’augmentation du kilogramme de courgette ou des poireaux sur les marchés de la banlieue parisienne.
En entendant cela, j’ai eu des envies de claques et de gifles. J’avais envie de lui dire : « Mais pauvre couillonne, si tu les achetais au bon moment tes courgettes, ta ratatouille te reviendrai moins cher ». Malheureusement, à part claquer le beignet de l’autoradio, je n’avais aucun moyen de lui faire entendre raison.
Quand on parle « d’indice du cout de la vie » bien peu de gens font attention à la définition totale qui est : « L’indice du cout de la vie pour un ménage dont le chef de famille est ouvrier ». Ca paraît bien con, cette distinction, mais que voulez-vous, il semblerait que les prix de chez « Fauchon » n’évoluent pas comme ceux de chez « Liddl ». Hé, oui, la composante invisible du calcul de l’indice du cout de la vie a son importance.
On peut pas ce permettre de regarder le prix des courgettes et observer comment il évolue tant il est évident qu’hors saison, elles augmentent. Mais il est aussi évident qu’en gratin, soupe ou salade, on passe pas sa vie à manger des courgettes. On ne pond pas un indice comme cela.
En fait, on utilise les résultats d’une enquête qui détermine le type et la quantité de consommation selon le niveau social de l’enquêté et en fonction de ce que les gens achètent, on peut étudier la variation du prix de ces produits. Oh ! Il y a bien des petits rigollots d’industriels qui pensent nous berner en changeant le packaging ou la quantité. Ils nous prennent pour des truffes, c’est pas croyable.
Tout cela pour tenter de vous faire comprendre que si l’on rencontre certaines divergences dans les avis. Il vaut mieux tenir compte de celui de l’Insee qui est plus proche de la réalité. Et quelle est-elle cette réalité ? C’est que pour faire baisser le cout de la vie les ouvriers ont trouvés une méthode imparable : Ils consomment moins ou plus intelligemment ce qui a tendance à faire baisser les prix.
A l’autre andouille avec son kilo de courgettes, je dirai : « quelle idée as-tu eu de te précipiter à ce prix là. A l’heure de la fermeture, tu l’aurais payé pour deux fois moins cher tant ce commerçant aurait eu peur de repartir avec et de la voir pourrir dans son congélateur ».