Pang, pang t'es mort
Depuis longtemps, je suis fan de Nicolas Cage, c’est un acteur qui n’a nul besoin de la volubile faconde dont il usait dans Arizona Junior pour exprimer ses sentiments. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, je pense, ce neveu de Francis F. Coppola a été choisi par les frères Oxide et Danny Pang pour interpréter Joe dans le remake de leur propre film.
En effet, ce sombre et quasiment silencieux tueur professionnel a déjà été interprété par Pawalit Mongkolpisit dans la première version quasiment identique de ce film. Je précise quasiment car bien que tous disent que le film est identique, la version actuelle distribuée par TFM distribution ne fait plus qu’une heure trente huit contre l’heure quarante huit du précédent. Là, ce trouve surement l’explication du fait que cette version expurgée d’une dizaine de minute n’est pas comme pour celle distribuée par Europa Corp. Interdite au moins de treize ans.
Joe est un tueur efficace car sans scrupules et nomade. Tous les quatre contrats environ, il élimine celui qui lui a servi d’intermédiaire et s’envole vers la destination suivante, inconnu des commanditaires comme des autorités. Ses pas, comme le hasard, le conduisent à Bangkok pour le compte d'un chef mafieux nommé Surat.
Il engage Fon(Charlie Yeung), un jeune pickpocket croisé dans les rues comme intermédiaire. Mais petit à petit, Joe prend le gamin sous son aile et commence à lui enseigner les rudiments de son métier. Dans le même temps, alors qu'il a toujours été un solitaire, il s'engage dans une relation sentimentale avec une jeune et jolie pharmacienne sourde et muette(Panward Hemmanee). Cet ascète est peu à peu gagné par la beauté romantique de la jeune fille et l’amitié du jeune homme, au point de remettre en question son mode de vie, son isolement et la prudence qui lui a jusque-là permis de rester en vie.
C’est un drame assez noir, un thriller sombre et sanglant où le peu de dialogues est aussi incisif que l'oeil "smoky" de Nicolas. C’est un beau film et l’on comprend qu’il ai fait l’objet si rapidement d’un remake.