Des agréements
Je ne voudrai pas que l’on s’imagine un seul instant que je puisse en vouloir à l’Arlésienne qui nous sert de maire car il me déplairait que l’on crois que je fut du genre à cracher dans la soupe. Toutefois, même si la responsabilité du bouillon de culture qu’est devenu notre trottoir incombe à notre voisine, celle qui en déménageant a cru bon de devoir déverser son trop plein d’ordures ménagères sur celui-ci, il me semble que nous serions en droit de nous attendre à ce que les employés communaux le ramassent. Ors voici plus de trois semaines que ceux-ci suintent devant la grille de la contrainte de passage, poissant de purulentes décompositions le trottoir, le square des Sœurs Grises et le reste de la rue.
Étant déjà outré de devoir arracher les mauvaises herbes, qui profitant d’une certaine vacances de ces services et de l’irresponsabilité des administrations voisines, prolifèrent entre les nombreux joints du patchwork que trop travaux y ont dessinés, je n’envisage même pas de me les pelleter. Comme par ailleurs, j’ai eu le grand déplaisir de recevoir sans ménagement le nouveau montant de la taxe dite « ménagère » vous comprendrez je pense qu’une certaine irritabilité m’habite.