Hôpitaux & Chirurgie
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a présenté mercredi au Conseil des ministres le projet de loi "Hôpital, patients, santé et territoires", un projet de modernisation du système de santé français dont les maitres mots sont : regrouper, spécialiser et décloisonner.
L'un des moyens proposés est de regrouper au sein d'un même territoire les hôpitaux et les établissements plus petits, afin de les pousser à travailler en réseau. Réserver aux grands hôpitaux les interventions les plus pointues et permettre aux petits établissements de se spécialiser sur d'autres spécialités. Un peu comme se qui se fait entre les cliniques et les maisons de repos. Ces rapprochements se feraient sur la base d'un "volontariat incité", notamment par des subventions importantes pour la spécialisation des petits établissements.
Le texte prévoit, également, la création d'Agences Régionales de Santé (ARS) qui rassembleront les services de l'État et de l'Assurance Maladie, et auront autorité pour organiser l'offre de soins dans les régions, en décloisonnant ainsi la médecine de ville et les soins hospitaliers.
Bien entendu, au cœur de cette réforme, se pose la question d'une meilleure gestion des dépenses de soin. Les hôpitaux représentent à eux seuls plus de la moitié du budget de l'Assurance maladie, c’est donc l’endroit idéal pour cibler les économies.
Malheureusement, c’est aussi le reflet de la continuation de la dégradation de notre système de soins. Claudine à qui l’on doit faire d’urgence une petite infiltration dans le canal du biceps n’a pas réussi à avoir de rendez-vous avec un spécialiste des rhumatismes avant trois semaines. Elle ne serait pas prise en charge par les hôpitaux ou cliniques avant la mi-décembre, et mi-novembre dans le secteur privé. Les soins qui lui sont nécessaires ne sont pas jugés suffisamment grave pour être considéré comme une urgence.
Enfin, il faudra faire avec.