Méa Culpa
Il ne me reste plus que mes yeux pour pleurer. C’est ma faute…Vite, passez moi le sac de cendres, la verges à neuf queues, la badine, c’est tout ce que je mérite.
Ma place est entre les pages de Tranches de vie . A vouloir économiser un franc six sous, l’on perd tout. J’ai pris la fâcheuse habitude lorsqu’un spectacle me plais de me ruer sur Ebay plutôt que sur le site de la FNAC et lorsqu’enfin la date fatidique approche de changer à une semaine de l’événement mon fusil d’épaule.
C’est ainsi qu’après en avoir surveillé bien inutilement et de très près les reventes, j’ai réservé deux places pour le concert d’Hugues Auffray à Péronne et je pensais pouvoir en faire tout autant pour le concert que Juliette Nouredine donnera la semaine suivante à Abbeville.
Mais si à trente cinq euros l’une, il restait quelques places pour aller écouter l’octogénaire, je ne me suis pas du tout méfié que pour seulement dix huit à onze euros la trublionne ferait salle comble et que je me retrouverai le bec dans l’eau.
Je me tâte, ferais-je les quarante kilomètres aller, voyage effectué dans l’espoir qu’un malotru de mauvais goût préfère récupérer plus que sa mise en me revendant l’un de ces précieux sésames à moins que je ne doive me contenter d’écouter en boucle ses quelques babioles.
Pauvre de moi….