halloween
Samedi , Lili déménage pour des cieux plus ensoleillés, aussi lui ai-je rendu une petite visite de courtoisie la veille au soir, pour, non pas un adieu mais, je l’espère pour un au revoir.
Ceci fait, en la quittant, à la porte de son immeuble, je suis tombé nez à nez sur une bande de gamins déguisés qui voulaient pénétrer dans cette cage d’escalier en profitant de mon départ. Devant mon ferme refus, l’adulte qui les accompagnait m’en demanda les raisons. Je leur rappelais alors qu’en moins d’une année, cet immeuble avait subit déjà quatre incendies de poubelles et qu’en conséquences, je ne pouvais décemment prendre la responsabilité de les y laisser pénétrer sans qu’ils y aient été invités par l’un de ses résidents.
Elle me répondit qu’ils avaient eu beau appuyer sur toutes les sonnettes mais que personne ne daignait venir leur ouvrir.
Je levais un sourcil plus qu’étonné de leur étonnement. En fait, cela n’a rien d’étonnant. Pourquoi voudrait’ elle que ces personnes d’un certain âge cède à ce chantage de carnaval alors que tout au long de l’année, elles subissaient les pressions et le racket de ces bandes de voyous qui écument les cages d’escalier des immeubles d’Amiens Nord. Elles vivent dans un tel état de peur, que ce n’est pas les masques effrayants qu’elles craignent mais les monstres qui se cachent derrière.
Je crois que j’ai gâché leur fête d’halloween.