mardi, juin 17, 2008

Perles

Une amie me disait, il n’y a pas si longtemps que ce qu’elle aimait en parcourant ce blog, c’était d’y découvrir des pans de ma personnalité qu’elle ignorait. Non, j’imagine pour juger ou par curiosité mais parce que dans nos écrits nous nous dévoilons plus que dans nos conversations. Ces blogs nous permettent donc de côtoyer la part bien souvent cachée des individus que nous lisons.
Malheureusement, la mort nous atteindra tous un jour, mais il restera à jamais, prisonniers de la toile, quelques facettes éparses de nos âmes. Si certaines perdront de leur éclat, d’autres, régulièrement polies par le ressac des souvenirs qu’elles nous ont laissées, brilleront comme les phares qu’elles ont étés et éclaireront pour toujours notre route aussi profond dans l’océan de mots que les crabes les aient entrainées.
Nous ne sommes pas vraiment amis, un mot par ici, un autre par là, histoire de fleurir nos commentaires mais tout comptes fait, nous nous connaissons plus que des voisins. Car ce que nous échangeons à l’occasion de nos posts, ce n’est pas des banalités, mais des profondeurs, des gouffres où l’on isole nos peurs et nos joies.
Parmi eux, il en est une qui, comme l’huitre, enveloppait ses douleurs d’une nacre aux teintes les plus douces. Elle disposait ses perles, dans sa vitrine avec amour, mais surtout, sur la chaine de ses connaissances, l’embellissant de ses propos.
On m’a toujours dit que ces perles perdent de leur éclat lorsqu’elles quittent la peau, la vie, lorsque la main de l’homme, ou plutôt de la femme, cesse de les caresser.
Allez donc caresser du regard quelques pages anciennes de Marie L..


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