Sports school
On ne peut vraiment pas me considérer comme étant un sportif. Sans pour autant être un mou, je suis plutôt rondouillard. Sybarite dans l’âme, je pêche trop souvent par la bonne chaire.
Ce n’a pas toujours été le cas, il fut un temps où j’étais fluet et nerveux. Mais, quelque est été l’époque, j’ai toujours abhorré ces instants de grande solitude où au sortir des vestiaires j’exposais à tout un chacun cette peau blafarde qui recouvrait, tantôt les os, tantôt la graisse. Il n’est d’instant dans ma jeunesse où mon corps trouvât grâce à mes yeux. De la à le mouvoir dans une activité à petite tenue…Il en étais hors de question.
J’étais aidé en cela par quelques défauts de ma constitution. Tout d’abord, mes lunettes, qui arrêtaient fort à propos tous les jeux de ballon et enfin, une série d’allergies qui par une symptomatique varice nasale, au moindre échauffement comme dans les bassins, répandait abondamment mon sang sur les maillots comme dans l’eau.
N’allez pas croire pour autant que je n’ai pas pratiqué. Lorsque l’on a honte de sa faible stature, on tente de la modifier. J’ai donc tâté successivement, de la natation, du hand-ball et de la musculation.
Mais si l’on peut modifier son corps, l’on ne change pas sa nature. Aucune de ces trois disciplines ne vaut à mes yeux une heure de lecture. Aussi, je suis resté fidèle à la seule qui me la permette puisqu’il paraît qu’une heure de pratique journalière prémunisse des maladies cardio-vasculaires. Je marche donc quotidiennement d’une à deux heures, livre en mains à moins qu’il ne s’agisse de ce présent calepin ou d’un appareil photographique.
Maintenant, j’ai donc, je le crois, les plus beaux mollets qui soient.