Book Design - "Surviving Prostate Cancer Without Surgery"
Chaque derniers samedi du mois, nous fêtons avec Amiens-jeunes l’anniversaire de nos ainés. Au programme, une bande de joyeux drilles de soixante à quatre-vingt dix huit ans, encadré par une autre bande de fêtards de 16 à … mettons…, bon disons que je suis le plus vieux. Gâteaux d’anniversaire, brioche, bonbons, sucettes, cidre ou mousseux pour réchauffer l’atmosphère ; le tout accompagné de discussions plus ou moins intellectuelles sur des sujets aussi variés que la réussite de Mademoiselle Lewinsky à son oral des métiers de bouche ou la dénivellation fluviale du canal de Suez calculée par Monsieur Ferdinand De Lesseps.
Bien évidemment, il y en a toujours un ou deux durant l’après-midi pour mettre sur le tapis ses calculs biliaires ou ses prothèses. Cela n’aurait eu normalement aucune importance si l’un d’eux n’avait eu le malheur de me dire tout de go : « A ton âge, il faut surveiller sa prostate ».
Dieu sait, surtout Claudine que si il y a une affection que j’ai surement attrapée, c’est d’être hypocondriaque. Voici donc pourquoi, depuis ces deux derniers jours, je suis tout le temps fourré aux toilettes de peur que ne me lâche une vessie devenue tout soudain hautement fragile et dont l’élasticité semble avoir disparue.
Ors, comme vous l’ignorez surement, celles-ci étaient obstruées par le petit machin en plastique blanc sensé parfumer la cuvette et qui remplissait son office entre le premier étage et le rez-de-chaussée directement dans la tuyauterie.
Donc après deux jour à baigner dans le parfum délétère digne des latrines de la gare du Nord, nous avons du nous résoudre à faire appel aux vidanges amiénoises au tarif week-end et jours fériés, d’où mes récents calculs au budget.