mercredi, mars 19, 2008

Pas de deux



Que toi, moi, l’un ou l’autre
Vienne un jour à s’évader,
Que ne reste les souvenirs nôtres
À l’un de nous endeuillé,
Maudira t’il le jour et l’heure
Ou ce nous s’est éteint ?
L’instant où de son cœur
A expiré le mot de la fin ?
On dit que le temps apaise
Et demain sèche les pleurs,
Mais si la solitude lui pèse
Oubliera t’il son malheur ?
Verra t’il s’estomper le visage
Dans d’autres bras enserré
Refaisant, tournant la page
Sur un duo maintenant séparé
Vaines les réciproques promesses,
Les murmures d’instants d’intimité
Une fois dite la solennelle messe
Sur les grands serments d’éternité
A moins que l’autre ne s’enterre
Se fige cristallisant à dessein
Les objets sous cloche de verre
Le moindre souvenir en son sein
Sur le chemin endossant fardeau
Continuant la route d’un pas lourd
Mais n’attendant rien de nouveau
Mort, vivant comme au jour le jour.
Qu’il est triste ce petit poème
Reflet de mes idées moroses
Mais la vie n’est pas rose
Pour autant à ceux qui s’aiment.


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