Carnet de vacances, J8 - Jeudi
Si hier, j’étais dépité de n’avoir pu photographier tritons et salamandres, cette nuit, j’ai rencontré de charmants bousiers, des scarabées dorés qui cherchaient à profiter de la chaleur accumulée par le macadam. Eux, se sont laissés photographier et fort heureusement car demain ils finiront leur vie et leur œuvre sous les roues de quelques voitures à rester ainsi imprudemment au milieu de la chaussée.
Il a fait fort chaud encore aujourd’hui. Mes seules sorties furent pour porter une seconde vague de cartes postales et aller chercher le pain au dépôt de la route départementale. J’en ai profité pour faire quelques clichés des vignes alentour.
Nous nous sommes remémorés quelques personnes ayant occupé une place dans notre passé et avons recherché dans les pages jaunes et blanches ces traces de notre passé. Si nous avons eu la chance d’en retrouver une encore vivante, l’autre était malheureusement décédée. Plus le temps passe plus mes parents ont l’impression d’être des survivants de ce passé.
Du coup, Papy m’a confié un groupe de lettres et de documents divers émis par le père de ma grand-mère. L’encre de ces lettres subissant les outrages du temps a tendance à se faire de plus en plus transparente et peu à peu ces mots d’amour filiale s’effacent. Il a bon espoir que les miracles informatiques et la magie des scanners et autres moyens d’impressions raviveront ces souvenirs avant qu’ils ne subissent le même sort que leur protagonistes en s’effaçant définitivement.
