lundi, août 04, 2008

Un quintet


C'est maladif, quand quelque chose me plais, il faut que j'en parle. Alors, plus cela me plais, plus le besoin se fait irrépressible. Nous allons fort souvent au cinéma, à vrai dire voir tous les films qui sortent dans nos salles amiénoise, mais je n'en évoque qu'une partie. Ors, il se trouve que ce matin, j'avais besoin de vous parler de la petite boite jaune qui se promène sur ses chenilles et ouvre de vastes yeux sur l'espace mais maintenant, c'est de tout autre chose dont j'ai envie de parler.

Une chanson, un refrain : Le premier jour du reste de ma vie.
C'est le deuxième film de Rémi Bezançon et, comme pour « Ma vie en l'air », c'est un refrain (C'est le chanteur Sinclair qui a composé la musique du Premier jour du reste de ta vie, comme il l'avait fait pour Ma vie en l'air), une chanson sur lesquels on a collé des images, il vous en reste de fines sensations, des scènes qui se mêlent à vos souvenirs avec délicatesse. C'est l'histoire d'un quintet plein d'accords et de désaccords, d'une famille « unie comme les cinq doigts de la main » dit' on, de cinq jours qui définissent les orientations d'une ou plusieurs vies.

Les cinq doigts
Un casting génial, il n'aurait pu être plus parfait.
Zabou Breitman est Marie-Jeanne, la mère, toutes les mères, une femme comme toutes les autres femmes, ni trop belle, ni trop moche, parfois gaie, parfois triste, vertueuse et sage mais aussi coquine et mutine, qui aime se sentir aimée. Elle n'en fait pas trop, jamais trop, en tout cas elle a le chic pour trouver les films où la sensibilité joue un rôle énorme. J'ai adoré la scène où, dans le taxi de son mari, elle hume son dernier souffle, celui qui s'échappe d'un petit coussin pneumatique qu'il avait gonflé…géniale, elle est magnifique.

Jacques Gamblin, depuis la pédale douce, promène sa cinquantaine en choisissant avec soin ses metteurs en scène et ses rôles, alternant super-production et petits rôles avec un charme discret et une élégance rare. C'est le père, mais aussi le fils. Celui dont on ne trouve pas la photo dans toute la maison de son père.
Déborah François que j'avais découvert fragile et douce dans un autre quintet, celui des femmes de l'ombre est la petite dernière, la fille, Fleur. Cachée, fragile et douce dans son cuir noir et derrière les épines de son percing.

Pio Marmai, découvert dans Didine, est Albert, l'ainé des enfants. Celui qui tente d'être le plus parfait possible et qui de ce fait passe à côté de sa vie sans vraiment s'en rendre compte.
Marc-André Grondin, le canadien, est le second garçon, le complice du premier mais aussi son faire valoir, Raphaël dit « Doigts de feu ».Et tous les autres bien sûr. On notera toutefois la remarquable présence de Gilles Lellouche qui jouait déjà dans le premier film de Rémi Bezançon.

Conclusion :
C'est un excellent film, une petite merveille qui me semble être ma propre autobiographie, tout au moins, celle de tout le monde. Nous avons adoré.


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