J’ai un petit coup de blues.
Il faut dire que tout s’y met et que par moment, il me semble naturel de douter et de se demander si tout ce que l’on fait en vaut le coup, si il ne serait pas plus simple de faire comme les autres, se contenter de buller devant la télévision en s’abrutissant de vies par procuration et de bière, rentrer dans un moule pré-formaté et attendre l’inéluctable fin des programmes.
Certes, cela fait chaud au cœur de voir les autres heureux de ce que l’on fait, mais cela glace aussi les sangs lorsqu’un seul s’en plaint. Entre ceux qui vous agressent parce que vous n’avez pu leur donner satisfaction et qu’il leur semble naturel que vous soyez à leur disposition et ceux qui ne se gênent pas pour vous dire que d’autres font ou auraient fait mieux, alors même qu’ils ne réalisent pas que les autres en question sont payés pour cela, et ne donneraient pas un centime de leur temps en dehors de leur activité tandis que vous vous leur donnez le maximum qu’ils peuvent prendre. Quand vous voyez s’enfuir ceux qui vous avaient promis de leur aide au moindre appel et que ne vous reste que la sensation d’assumer tout, il vous tombe sur les épaules une fatigue ou plutôt une lassitude prête à vous noyer. L’énergie que vous devez mettre en œuvre vous semble considérable.
Heureusement, quelques uns vous touchent, une main sur l’épaule ou un petit sourire, une parole d’encouragement ou une bonne grosse bise. Il suffit de si peu de chose pour que la machine redémarre, un peu de baume dans les rouages.
P.S.: Rien qu'un peu de fatigue, un coup de barre ... Vivement les vacances.